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13 chevauchées dans l'Ouest étrange, anthologie de Weird West dirigée par Meddy Ligner.
Le weird western désigne les œuvres qui mêlent western et genres de l'imaginaire (science-fiction, fantastique, uchronie, steampunk, fantasy, horreur...). On l'appelle aussi weird west lorsqu'il s'ouvre à d'autres époques - futures ou passées -, voire à d'autres espaces géographiques, réels ou imaginaires, tout en conservant l'esprit et l'imagerie de l'Ouest américain et du western.
La littérature, le cinéma, la télévision, la bande dessinée et le jeu vidéo ont illustré le genre à maintes reprises, avec des œuvres emblématiques telles que La Tour sombre de Stephen King, les films Mondwest ou Cowboys et envahisseurs, la célèbre série télévisée Les Mystères de l'Ouest, la bande dessinée The Sixth Gun ou le jeu Red Dead Redemption : Undead Nightmare.
Dans le présent recueil, treize auteurs contemporains explorent le genre à leur tour, convoquant spectres vengeurs, entités maléfiques, savants en lutte contre le mal, chamans détenteurs de secrets millénaires, créatures légendaires, magiques ou monstrueuses. Leurs récits se situent dans le cadre historique du Far West popularisé par le western, mais également dans ses déclinaisons alternatives, nous entraînant des canyons perdus de l'Arizona aux villes-fantôme du désert, mais aussi à la lisière du monde des morts, et jusque sur la planète Mars.
Chevauchez à leurs côtés et découvrez cet «Ouest étrange», tour à tour merveilleux, inquiétant, menaçant ou terrifiant.
Alchimistes, roman de Jean-Pierre Favard.
1223, les évêques de Bethléem, en Palestine, fuient la Terre Sainte et trouvent refuge à Clamecy, dans la Nièvre.
1307, des centaines de Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe le Bel. Officiellement, l'Ordre du Temple n'existe plus.
1382, Nicolas Flamel parvient à changer le plomb en or.
1789, deux ouvriers du marquis de Chastenay mettent à jour un intrigant coffret en pierre à Essarois, en Côte-d'Or.
Été 2003, d'étranges parchemins refont surface en même temps que le corps sans vie d'un notaire. S'engage alors une formidable course contre la montre mêlant Histoire occulte et officielle, sociétés secrètes et alchimie. Ou lorsque la légende rencontre la réalité.
«Une écriture fluide, limpide, qui emporte malgré le flot d'informations qu'elle transporte, et surtout, cette passion communicative pour l'Histoire, sa magie, ses mystères et ses secrets.» Pol'Art Noir.
Impurs, roman de Jérôme Sorre.
Christel Servaz. En dépit d'un prénom peu commun, l'ancien skieur professionnel est oublié de tous, faute d'être jamais monté sur un podium. La trentaine aigrie, le voici devenu l'intendant d'un collège rural jurassien. Alors qu'il se résigne à sombrer dans une routine morose, une série de découvertes le font basculer dans l'inconnu, l'impensable. Qu'y a-t-il au fond de ce puits étrange découvert lors d'une randonnée, dont personne ne semble avoir entendu parler, et sur lequel a été jadis apposé le Soleil Noir, symbole occulte des Nazis? Quels secrets l'Ahnenerbe, l'institut de recherches du Troisième Reich, était-il venu tenter d'arracher à ces montagnes, se heurtant se faisant à la résistance farouche de maquisards peu communs? Un lien vertigineux semble s'opérer entre Christel et les acteurs de ce passé tragique, menaçant de bouleverser à jamais son existence. Mais l'enjeu, il le comprend bien vite, dépasse de loin sa propre personne.
Romancier et nouvelliste, Jérôme Sorre a publié à La Clef d'Argent un recueil de nouvelles sombres, Cellules, ainsi qu'un volume de la collection LoKhaLe, L'hiver du magicien. Il signe également aux éditions Malpertuis les aventures du Club Diogène en compagnie de Stéphane Mouret, son complice et compère de toujours.
Démon blanc, recueil de Pierre Brulhet.
«Le vieil homme regardait le soleil se coucher sur l'horizon. Ses derniers rayons chauds envoyaient une couleur ocre dans le ciel limpide. Pourtant, de gros nuages s'amoncelaient déjà à l'est. La nuit s'annonçait fraîche et humide dans la brousse africaine.»
C'est par ces mots que s'ouvre «Mami Wata», la première nouvelle du recueil Démon blanc et, déjà, le décor est planté, l'atmosphère est posée. Né en France mais ayant passé la majeure partie de son enfance en Afrique, Pierre Brulhet a su retrouver, dans ses textes, l'accent et la force descriptive des conteurs ancestraux, la magie inhérente aux terres lointaines et aux croyances qui s'y développent. Qu'il s'aventure en Australie («Ce bon vieux Buck») ou au Japon («Les fruits du Jinmenju»), qu'il revienne en Afrique et vogue sur l'eau («L'étreinte») ou s'enfonce au cœur de la brousse («Le Kulu-Néré»), c'est à un voyage fantastique autant qu'initiatique qu'il nous convie ici, dans un dépaysement qui devrait vous paraître étrangement familier. C'est précisément là que réside le charme des nouvelles que vous vous apprêtez à découvrir.
Les Thanatocrates, recueil de Céline Maltère.
«Attention, Les Thanatocrates, dont le titre annonce bien ce qui va suivre, n'est pas un livre aimable. Céline Maltère a la dent dure et le style acéré, ses contes de faits sont des règlements de comptes, face à un monde dont la cruauté n'est plus à démontrer.»
Jean-Pierre Andrevon, extrait de la préface.
Dans Les Thanatocrates, premier récit de ce recueil de nouvelles dystopiques, une société totalitaire et insulaire veut redonner leur dignité aux hommes: en excluant la bien-pensance, la mort est rendue familière et les naissances sont contrôlées; la lecture élève les esprits, l'âge et le temps sont abolis. L'homme s'habitue de son vivant à sa maison-tombeau, conscient de sa finitude. Au cœur d'un futur proche, où se côtoient le visible et l'invisible, d'autres histoires explorent les mondes dirigés par des dictateurs, Augustus II qui interdit l'amour et veille sur la reproduction, ou le Général, maître des mers, qui a robotisé l'humain: tous promettent le bonheur aux peuples. Mais si tout paraît sombre, il existe un espoir, et le salut se dessine dans l'apparition d'un château, la naissance d'une orchidée ou le vol d'une chauve-souris… Ces textes explorent des univers qui ne sont pas si étrangers aux nôtres, empruntant à la science-fiction pour nous parler de nos peurs, de nos désirs et de nos désillusions.
La porte sans fin et autres zeppelineries, recueil de Francis Thievicz.
Préface de Sylvain-René de La Verdière.
«Je suis le plus éminent spécialiste en tout ce qui concerne l'occulte. Par les transes, les drogues, les méditations, et bien d'autres moyens, j'ai pénétré des contrées prohibées, franchi des frontières imperméables aux âmes, frayé dans des marasmes interdits.
- Tout de même, je me sens obligé de...
- Cessez vos mises en garde, trop longtemps ai-je parcouru cette Afrique où l'on fait danser les objets, trop long fut mon séjour à Prague, trop interminable ma retraite dans les temples secrets et maudits de Syrie, pour qu'encore je puisse m'effrayer de quoi que ce soit. Comprenez que...»
J'entrouvris le livre et contemplai le visage de l'arrogant blêmir.
«Qu'est-ce que... Cette musi... Pourquoi? Est-ce un visage? Combien sont-elles? Elle est en train de... Ces syllabes... Le s...»
Il bredouilla encore quelques mots incompréhensibles avant de régurgiter une mousse noire et aller gésir au sol en gesticulant quelque danse extatique.
Désormais, il se consacre à l'horticulture et passe son temps libre à composer des dioramas.
Mais, cher lecteur, vous êtes bien moins couard et sensible que lui...
On sait peu de choses à propos de Francis Thievicz si ce n'est qu'il fut l'annaliste du Club de Curiosités, une assemblée d'individus farfelus versés dans la tératologie. Thievicz est lui-même un monstre, bizarre, maladif, perturbant, qui sait instiller un on-ne-sait-quoi d'addictif, comme une envie d'en savoir toujours plus, de guetter l'impensable pour se laisser surprendre un peu plus à chaque nouvelle lecture.
Avec la complicité littéraire de Sylvain-René de la Verdière, Céline Maltère, Hugues Canetti et Léon Tolstoï.
La Confrérie de la Tête de Lion, roman de Sébastien Castelbou.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler…
Ainsi, il existe à Vinon-sur-Verdon, dans le Var, des lieux chargés d'histoire où se déroulèrent en 1591, dans le cadre des Guerres de Religion, une bataille opposant le Duc de Savoie catholique aux troupes protestantes au service du roi Henri IV. Les marées du temps vont se faire l'écho de ces événements dramatiques jusqu'au XXIe siècle, bouleversant le destin de deux jeunes artistes circassiens venus exercer leurs talents à l'emplacement exact de l'affrontement.
Varois d'origine et Verdiérois d'adoption, Sébastien Castelbou est un auteur prolifique qui publie régulièrement sous différents pseudonymes aussi énigmatiques que poétiques. Ce roman est le premier qui paraît sous son nom.
Cette fiction repose sur une documentation historique rigoureuse inspirée notamment par les travaux de Joseph Piégay et Alain Delorme, comme en attestent l'article de fin de volume et la bibliographie.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part et que cette fois-ci, ce sera à Vinon-sur-Verdon et pas ailleurs!
Les spectres d'Eiffel, roman de François Fierobe illustré par Léo Gontier.
Il existe à Paris un monument que toutes et tous pensent connaître mais qui réserve bien des surprises à qui sait regarder, fouiller, rechercher, observer et plus que tout, s'émerveiller. Un monde autant visible qu'invisible, hanté par des créatures étranges et romanesques, véritable fourmilière humaine et spectrale, fascinante et merveilleuse, envoûtante et inquiétante et, quoi qu'il en soit, sujet de bien des fantasmes et autres interprétations. Un inépuisable sujet de recherche, tel celui qui anime le narrateur de ce roman dans les pas duquel nous vous invitons, sans plus tarder, à vous glisser.
Roman également disponible en édition de poche sans illustrations.
Charybde & Scylla, recueil de poèmes illustrés de Fernando Goncalvès-Félix.
«Avec le temps, les choses qui nous paraissaient importantes cessent d'avoir de l'importance et cèdent leur place à des choses insignifiantes auxquelles on attache de l'importance.»
Une enfance heureuse n'a pas empêché Fernando Goncalvès-Félix d'être obsédé et persécuté par des visions cauchemardesques. Dans Charybde & Scylla, il évoque et illustre cet univers sombre, surréaliste, mais surtout obsessionnel qui le hante et fonde sa démarche poétique et graphique. Après Les poumons du diable, puis Des anges qui passent (en collaboration avec Véronique Corme), Charybde & Scylla est son troisième recueil paru chez nous. Nous avons également édité son portfolio J'étais assis sur une chaise et je ne faisais rien.
À l'assaut du ciel, anthologie d'imaginaire communard dirigée par Jean-Guillaume Lanuque.
Dans le cours prévisible et attendu du temps, présenté par les puissants comme l'unique chemin du bonheur, la Commune de Paris de mars à mai 1871 fut une brisure; un de ces moments rares qui voit tous ceux habituellement soumis à l'autorité la contester, la renverser, et imaginer mieux. Initiée dans l'enthousiasme et la joie, elle dura à peine le temps d'une saison, pour s'achever dans la douleur et l'horreur. Afin de célébrer son cent-cinquantième anniversaire, le fantastique, la fantasy et la science-fiction ont décidé d'unir leurs forces, revisitant ce moment unique de l'histoire à travers dix-huit histoires inédites.
Qu'il soit question d'affronter des dragons, de se battre contre l'appétit insatiable de multispatiales, de subjuguer les rêves d'une Intelligence Artificielle, d'élucider le pourquoi de meurtres parmi les meurtres de masse, de laisser croître la puissance des femmes, de méditer sur tous ces cadavres de combattants encore vivants, de préserver un infime espoir dans un monde agonisant ou de réécrire la chronologie qu'on nous a imposée, les communeux poursuivent leur lutte, à l'assaut du ciel et du multivers. Toujours, l'imaginaire reste l'ultime refuge de l'utopie.
Fabien Clavel – 1871 – Je suis de ce parti dangereux qui fait grâce. Marc Danrémont – Rosa. Morgane Guilhem – Les Paris du petit peuple. Abraxas – Le sang des cerises. Maël Garnotel – Un crachat rouge et noir. Lucie Heiligenstein – Tuer l'obscur. Louise Janin – Le feu de la Commune. Pierre Gévart – Chapitre 46. Jean-Louis Trudel – Les feux du futur. Céline Maltère – Pipistrelle commune. Jérémie Périn – Adolphe mon amour. Nagan Lenec – Chez Pickman, rue d'Auseil. Martin Zeugma – En commun. Louis-Xavier Pérez – Le hussard rouge. Nathalie Levassort – La Communeuse. Arnaud Cuidet – Commune 2871. Sylwen Norden – Les sorcières de l'aube. Nolwenn Pamart – La complainte des terrassières. Préface de Philippe Videlier.
Liviyatan, roman de Céline Maltère.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler…
Ainsi, il existe à Vichy une histoire de monstre aquatique – quoi de plus normal dans une ville thermale? Ce monstre défraya la chronique et enflamma l'imagination. Mais il fit bien plus que cela. En effet, avec lui, ce sont d'autres peurs qui remontèrent à la surface. De ces peurs qui allaient bientôt nourrir une bien plus terrible réalité...
Céline Maltère est une habituée des éditions La Clef d'Argent. Non contente d'avoir exploré la Maison Mantin (Moulins), elle revient cette fois sur un fait divers survenu à Vichy durant l'hiver 1933, à travers l'histoire de Marie-Évy Lieberman, petite fille vivant avec son père dans la Villa Maire et qui se retrouve, malgré elle, témoin de la méchanceté humaine.
Fabienne Pouradier Duteil, auteur de l'article qui accompagne le roman, revient sur la genèse et les arcanes de l'affaire dite du Monstre de l'Allier, à laquelle prit part le graveur Paul Devaux.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part et que cette fois-ci, ce sera à Vichy (Patrimoine mondial de l'UNESCO) et pas ailleurs!
Ilve la blonde, roman de Lucile Négel.
Qui est Ilve la blonde? Une créature démoniaque selon Varlaam le moine, tour à tour sa victime et son persécuteur, scandalisé par son paganisme et sa liberté de moeurs. Une guerrière à nulle autre pareille, mais aussi une femme qui tente vainement de donner un sens à sa vie et au monde, à en croire Arguérove qui chante ses chroniques faute de pouvoir combattre à ses côtés. L'incarnation d'anciennes légendes des steppes aux yeux de Mertourim, prince nomade qui mettra, quant à lui, son épée à son service.
Ces récits parallèles, complémentaires autant que contradictoires, retracent l'ascension vers le pouvoir de cette souveraine venue du Nord pour imposer sa loi sur des contrées qui ne sont pas sans rappeler les royaumes d'Asie centrale et les premières principautés de Russie, telles qu'on les connaissait à l'époque du Haut Moyen Âge.
Historienne spécialiste de la Russie et traductrice, Lucile Négel (1946-2006) a notamment animé les éditions de l'Agly, au sein desquelles elle a fait paraître la revue littéraire Martobre.
Lovecraft, l'Arabe, l'horreur, essai de Cédric Monget.
Orient et Islam chez le gentleman de Providence.
«Les généralisations concernant Lovecraft sont risquées», prévenait E. Hoffmann Price, orientaliste et ami de l'écrivain de Providence.
Il est ainsi devenu commun d'associer l'islamophobie à la pensée conservatrice à laquelle on rattache volontiers Lovecraft. Or Lovecraft n'est en rien islamophobe. Il n'est ni hostile à l'Islam ni méprisant de la culture arabo-musulmane. Bien au contraire. Pour lui et depuis toujours, l'Orient est une invitation au rêve, une porte d'entrée dans l'imaginaire et le matériau initial de sa littérature. Toujours, les rêves simples de l'enfant Lovecraft se compliquent d'arabesques, se parfument d'encens, se colorent à la lumière du soleil d'Allah, avant de devenir un répertoire de références dans lequel il puise tout au long de sa vie.
Il en résulte pour beaucoup que la pensée de Lovecraft révèle ainsi son inconsistance, ce qui leur permet de séparer aisément l'artiste de l'homme et l'homme du penseur. Il y a pourtant à l'origine de ce constat une erreur épistémologique. La contradiction initiale n'en est pas une. Le paradoxe n'est qu'apparent.
C'est ce que s'attache à démontrer ici l'historien Cédric Monget.
Lovecraft, l'Arabe, l'horreur: au-delà de l'allitération naïve, le titre vaut plan ou peu s'en faut puisque cet essai aborde, tour à tour, la biographie de Lovecraft et notamment ses lectures d'enfance marquées par l'orientalisme alors à la mode; la fiction, à travers le personnage d'Abdul Alhazred auteur du fameux Necronomicon, épitomé de l'horreur lovecraftienne; la philosophie, qui joue dialectiquement de l'Arabe dans son altérité radicale et comme autre soi-même.
Lovecraft et l'Orient, ou la quête inquiète des origines.
Effectivement, excellente solution. Bon retaillage, alors !
Habitude prise à l'époque où la majorité des visites se faisaient via un ordinateur, quand la taille des écrans augmentait d'année en année. Le lien est un lien direct vers l'url de l'image telle qu'elle est hébergée sur le site de l'éditeur, et on dirait que le BBCode de ce forum ne comporte pas de fonction resize ou de paramétrages de taille. Mais si quelqu'un sait comment faire ça sur ce forum, je modifierai volontiers le code de ces posts.
Belle et sombre, recueil de Jean-Pierre Andrevon.
Si je regarde en toute impartialité les douze textes ici réunis, je ne peux que noter la différence de thème comme de style qui les sépare plutôt qu'elle ne les réunit, même si je peux y reconnaître (vous aussi?) des constantes inaliénables: l'aspiration à la liberté, l'inéluctabilité du destin, la difficulté à garder la femme aimée… Pourquoi alors cette compilation? On entre là dans des considérations bassement matérielles. Il ne suffit pas de pondre une nouvelle, aussi réussie soit-elle. Encore faut-il pouvoir la placer, comme on dit. Certes les supports ne manquent pas, journaux, revues, magazines, anthologies. Mais par leur nature même, ces supports sont la plupart du temps éphémères, d'où l'aspiration bien naturelle des auteurs à voir leurs textes vivre une seconde vie, plus confortable, sous couverture livresque, comme il en est de leurs romans.
Étranges floraisons, anthologie de fantastique botanique de Jean-Pierre Favard, Philippe Gontier et Patrick Mallet.
«Tout se passe comme si pour eux chaque arbre était un individu à part entière, un être de chair et de sang.»
Les découvertes récentes de la science ont changé notre perception du monde végétal. On le sait désormais, celui-ci est constitué d'êtres capables de réagir en présence de stimulus, de communiquer entre eux, ou de mettre en place des mécanismes de défense sophistiqués face à un prédateur ou un danger. Ces découvertes résonnent avec la vaste prise de conscience écologiste qui ne cesse de gagner du terrain. Dans la nature, le végétal, l'animal et l'humain sont indissociablement liés: tout se côtoie, s'interpénètre, interagit, pour le meilleur et pour le pire.
Comme en témoigne cette anthologie où d'étranges floraisons rendent compte de cette nouvelle appréhension du règne végétal. Cette découverte d'un monde encore largement inconnu et riche de possibles insoupçonnés suscite aussi bien l'émerveillement, l'étonnement, l'espoir, que l'angoisse.
Polar, fantastique, aventure, science-fiction, suspense, horreur… Dans ce bouquet composé tout spécialement à votre intention, les récits se conjuguent à tous les genres.
Philippe Gontier – Mon amie la rose (ill. Philippe et Léo Gontier). Pierre Brulhet – Le Kulu-Néré (ill. Sioxara). Céline Maltère – Sexbruges (ill. Audrey Faury). François Fierobe – Fantaisies botaniques de Mirgance et d'Aiquose (ill. Léo Gontier). Jérôme Sorre – Automne (ill.Okiko). Patrick Mallet – Canopée (ill. Patrick Mallet). Stéphane Mouret – La grande offensive du printemps (ill. Inès Cherraben). Laurent Mantese – L'homme qui se prenait pour un arbre (ill. Ferdinand Springer). Jean-Pierre Favard – Une belle plante (ill. Inès Cherraben). Préface de Jean-Guillaume Lanuque.
Acrimonies et extases funèbres, recueil de Nihil Messtavic.
«Le savoir, voilà le suprême tourment.»
«Se créer des devoirs artificiels, lorsque tout finira pourtant par se confondre dans la même poussière.»
«Nos prétentions sont nihilistes, et pourtant nous ne ferons qu'y tendre sans jamais atteindre le néant, même dans la mort.»
«Quelle malédiction m'a rendu sain d'esprit ?»
«L'infini, ce n'est pas assez pour vaincre la fatigue d'être.»
«Abandonnons.»
Avec Acrimonies et extases funèbres, La Clef d'Argent présente le quatrième volume de la série des aphorismes noirs de Nihil Messtavic, initiée avec le terrible et désormais célèbre Crachoir du Solitaire, et poursuivie avec les comminatoires Sentences létales et les non moins désespérantes Rengaines de la déréliction.
La Science des Folles, roman de Céline Maltère.
Katia Trismégiste a deux passions: la science et les femmes. Enfermée dans les laboratoires de son château, elle décide de faire concorder les deux en tentant de créer la femme idéale. Son obsession l'entraîne alors dans une quête aventureuse au cours de laquelle les rencontres se multiplient: le curieux peuple des Wittkuls, la Zibeline, chasseuse d'hommes, ou le Prinus de la Toundra, détenteur du secret des saisons. Conduite aux extrêmes limites du monde, la reine parviendra-t-elle au bout de sa folle recherche?
Troisième volet du Cycle de Goth, faisant suite aux Corps glorieux et aux Vaniteuses, La Science des Folles donne à vivre au lecteur les aventures et tourments d'une héroïne inspirée de la comtesse sanglante, Élisabeth Báthory.
L'univers de Céline Maltère, onirique et parfois cruel, a d'ores et déjà pris corps au sein de plusieurs publications de tailles et de formes variées (micro-nouvelles, nouvelles, poèmes, romans).
Notre-Dame de Minuit, roman de Jonas Lenn.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler...
Ainsi, il existe à La Ferté-Bernard, dans la Sarthe, une légende et des lieux frappés d'étrangeté et de nostalgie. Des lieux où Jorge Luis Borges se promènerait encore, parfois, et où Little Nemo aurait été vu jouant à la marelle avec le narrateur.
Jonas Lenn, que les lecteurs de La Clef d'Argent connaissent bien, revisite ici son enfance et habille ses souvenirs de merveilleux. Une histoire à mi-chemin entre imagination et réalité où l'on croise, aux détours de ruelles tortueuses, un jeune joueur, une rousse incendiaire et un démon sorti des eaux. Quant à la Bibliothèque de l'Ombre, elle est tenue par une certaine Georges-Louise et ça, ça ne s'invente pas. Ça se rêve.
Maniak is BacK, roman de Jean-Pierre Favard.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler...
Ainsi, il existe à Saint-Aubin, petit village du Jura, un festival de musique nommé Rockalissimo. Deux soirs durant, au mois de juin, groupes et spectateurs viennent grossir les rangs de la population locale afin de s'enivrer ensemble de bruit et de fureur. Un décor idéal pour le tout premier volume de cette «série spéciale» de la collection LoKhaLe. Un pas de côté consacré à un lieu éphémère, à un événement culturel où se déroulent de drôles de choses, propice à des rencontres plus mystérieuses encore. D'autres volumes suivront… Mais pour l'heure, c'est ici que ça se passe. Bon festival!
La mort de Paul Asseman, roman de Laurent Mantese.
C'est une tradition: le nouveau médecin qui s'installe dans ce coin de la Haute-Marne doit emménager dans l'ancien relais postal qui borde la forêt, et que la légende dit hanté. Paul Asseman ne déroge pas à la règle. Pour oublier le drame qui l'a frappé, il se plonge à corps perdu dans le travail. Porter assistance à des habitants isolés, se faire accepter par une population méfiante, résister tant bien que mal aux ravages de la désertification médicale, tout cela n'est pas de nature à le rebuter. Mais des évènements étranges viennent perturber le fragile équilibre de sa nouvelle vie: une succession de suicides particulièrement violents endeuille la région et, la nuit venue, des bruits inquiétants résonnent dans l'antique demeure...
Avec La mort de Paul Asseman, Laurent Mantese signe un roman terrifiant dont le cadre rural, magnifiquement restitué, constitue un personnage à part entière.
J'ai le souvenir d'une bd petit format lue enfant, dans laquelle un méchant disposait d'un rayon à ramollir le métal, il l'utilisait notamment sur un pont à structure métallique. Il me semble bien que c'était dans une aventure d'Archie, mais je n'en suis pas certain. Est-ce que cela dit quelque chose à quelqu'un?
Rengaines de la déréliction, recueil de Nihil Messtavic.
«N'avoir nulle part où aller parce qu'il n'y a rien ni quoi que ce soit.»
«Vide comme un homme rempli de vie.»
«Nul songe pour adoucir les bastonnades de ces jours barbelés.»
«Partout cette forme d'affliction que l'on nomme existence.»
«Tout est journal de moribond.»
Avec Rengaines de la déréliction, La Clef d'Argent présente le troisième volume de la série des aphorismes noirs de Nihil Messtavic, initiée avec le terrible et désormais célèbre Crachoir du Solitaire, et poursuivie avec le comminatoire Sentences létales.
Édition établie et présentée par Vedma Nàdasty.
La déception des fantômes, recueil de Céline Maltère.
Gemma a fait la connaissance d'un vieux jardinier, Héribald, qui veille sur la tombe de ses enfants et cultive toutes sortes de plantes. Le cimetière est devenu un véritable jardin où il fait bon… vivre! «La déception des fantômes» donne son titre à ce recueil de 27 nouvelles, où les mortes amoureuses séduisent, où les revenants tiennent compagnie à des vivants que tout désespère. Dans une atmosphère tantôt gothique, tantôt familière, les histoires naissent des insuffisances et manques des deux mondes: sur la route ensoleillée de Cap Creus, deux femmes vont faire une rencontre effrayante; de jeunes plongeurs cherchent un trésor au large d'Anticythère; un médecin conduit sa patiente dans les soubassements de son capharnaüm, lui révélant le secret de la vie et de la mort. Les coeurs se montrent insatisfaits, les animaux se vengent… Faut-il se fier à leurs fantômes?
C'est tous les jours pareil, recueil de Jean-Pierre Andrevon.
En 1975, à la demande de Wolinski, Jean-Pierre Andrevon entreprend pour Charlie Hebdo la rédaction d'une série de nouvelles auxquelles Cavanna donnera le titre générique C'est tous les jours pareil... Deux ans plus tard, ces textes, chroniques caustiques et désabusées d'un quotidien souvent passablement inquiétant -- dont une bonne moitié d'inédits demeurés dans les tiroirs de l'écrivain grenoblois -- seront repris en volume aux éditions du Dernier Terrain Vague. Ils reparaissent enfin ici entièrement réécrits, accompagnés d'une douzaine d'autres textes rédigés au fil des ans, publiés ici et là, jamais réunis depuis, et profondément remaniés également. 330.000 signes d'un Andrevon très politiquement incorrect, mais cela le lecteur s'en serait douté.
Les Vaniteuses, roman de Céline Maltère.
Katarina Toque passe son temps dans ses cuisines, massacrant la faune alentour. Le meurtre de sept louveteaux modifie sa vision du monde: elle, que tourmentent le regret du passé et la peur de vieillir, décide de transplanter son château sur les rives de la Baltique et de changer radicalement de vie. Secondée par un homme-loup et les fils d'Og, géants bibliques, elle transforme son rapport aux bêtes en instaurant dans son royaume des préceptes végétariens, et elle engage un combat terrible contre le pire ennemi des hommes: le Temps. Mais par où faut-il l'attaquer? La lutte sera-t-elle vaine?...
Les Vaniteuses, réflexion sur le temps qui passe et les liens homme/animal, est le deuxième volet du Cycle de Goth, trilogie romanesque qui raconte l'histoire de trois sœurs souveraines.
Trains de terreur, anthologie de Philippe Gontier.
Le train constitue aujourd'hui le moyen de transport le plus sûr, devant l'avion. Mais il n'en fut pas toujours ainsi, et, de ses débuts jusque dans les années 1920, les accidents ferroviaires furent monnaie courante. L'apparition presque simultanée des premiers crimes liés au train -- assassinats, vols, viols, attentats –, mais aussi des premiers suicides, contribuèrent à faire naître dans l'esprit du public une sourde angoisse ferroviaire dont les écrivains ne tardèrent pas à s'emparer. Aujourd'hui encore, le moindre accident de train mobilise tous les médias, alors que les 3500 morts et les 30000 blessés dûs à la circulation routière passent quasiment inaperçus et ne suscitent qu'indifférence.
Le train, et plus largement le monde ferroviaire, a donc constitué très tôt un cadre anxiogène propice aux récits de fiction. Est-il besoin de rappeler les classiques que sont La Bête humaine, Le Crime de l'Orient-Express ou Bon baisers de Russie, sorti en France sous le titre Échec à l'Orient-Express? La présente anthologie se propose de rassembler les récits d'angoisse de langue française situés dans le cadre du chemin de fer.
Voici donc, après Trains de cauchemar, une nouvelle série de 23 textes -- contes, nouvelles ou extraits de romans – publiés entre 1886 et 1927, et qui illustrent chacun à leur manière la peur liée à l'usage du train. Signés d'auteurs connus comme Gustave Geoffroy, Georges Rodenbach, Edmond Haraucourt, Maurice Renard, ou d'écrivains oubliés, chacun d'eux est accompagné d'une notice. Ce corpus fictionnel est complété de documents, articles et faits-divers puisés dans la presse de l'époque.
L’Ordre de la Mort, recueil des contes d’Édouard Ganche qui n'avaient pas encore fait l'objet d'une parution en volume depuis leur publication en revue, est désormais librement téléchargeable au format pdf.
Le Livre de la Mort, recueil de contes macabres d’Édouard Ganche, est désormais librement téléchargeable au format pdf.
De Vermis Circulis, roman de Hugues Canetti.
Une ville portuaire dont les pêcheurs ne naviguent pas, un culte secret aux prophéties apocalyptiques et aux pratiques innommables, un club de rêveurs aux visions prémonitoires... Autant d'ingrédients qui confèrent de prime abord au De Vermis Circulis le statut de pastiche lovecraftien. Mais il ne s'agit pas pour autant d'un texte comme les autres, car il revêt une forme singulière, labyrinthique et lacunaire. Il entraîne le lecteur dans un périple au cours duquel il cheminera inlassablement entre les fragments qui le composent, à la recherche d'indices lui permettant de saisir les tenants du puzzle dont l'auteur lui-même est une pièce maîtresse.
«La seule vérité accessible est un mensonge, contentons-nous en.»
Hugues Canetti, Twitter, 10 janvier 2016.
Dans les années 1980, Hugues Canetti fut rédacteur en chef de la défunte revue amateur d'entomologie Six pieds sur terre. Il a également publié un essai sur Helena Blavatsky sous le pseudonyme d'Hugo Cane. Décédé en 2016 dans la région niçoise, il se consacrait alors à l'écriture du De Vermis Circulis (resté inachevé), à sa passion pour les insectes tropicaux et préparait un nouvel essai sur Joseph Smith et le mormonisme.
L'hiver du magicien, roman de Jérôme Sorre.
Il existe à Besançon une église au dôme majestueux, l'église des Dames de Battant. Qu'a-t-il bien pu s'y produire pour que le jeune Charles Nodier -- future gloire des lettres françaises -- en perde le sommeil, néglige ses chères études, sa famille, allant jusqu'à mettre en péril sa propre existence? Irrésistiblement attiré par cet édifice et par les ombres qui le hantent, Charles prétend y avoir rencontré un homme qui vivrait cloîtré dans l'une des chapelles désaffectées.
Un homme qu'il est le seul à voir et à entendre.
En cet été 1790, Charles vient de fêter ses 10 ans. Alors que la Révolution bouleverse l'ordre établi, ici comme partout ailleurs dans le pays, une rencontre inattendue va sceller le destin du jeune garçon. Et faire de l'enfant qu'il est encore l'homme qu'il s'apprête à devenir.
L'article qui accompagne ce récit est signé d'Alain Chestier, spécialiste et passionné de l'œuvre de Nodier. Il y revient sur la naissance de la vocation littéraire de l'auteur et sur sa relation au surnaturel.
Les spectres d'Eiffel, roman de François Fierobe.
Il existe à Paris un monument que toutes et tous pensent connaître mais qui réserve bien des surprises à qui sait regarder, fouiller, rechercher, observer et plus que tout, s'émerveiller. Un monde autant visible qu'invisible, hanté par des créatures étranges et romanesques, véritable fourmilière humaine et spectrale, fascinante et merveilleuse, envoûtante et inquiétante et, quoi qu'il en soit, sujet de bien des fantasmes et autres interprétations. Un inépuisable sujet de recherche, tel celui qui anime le narrateur de ce roman dans les pas duquel nous vous invitons, sans plus tarder, à vous glisser.
L'article qui accompagne Les spectres d'Eiffel, intitulé «Folklore, fictions et fantômes de la tour Eiffel» est signé de Jean Mazepin. Le piéton singulier, comme il aimait à se nommer lui-même, revient sur certaines de ces histoires qui, depuis l'érection de la tour, n'ont pas manqué de la prendre pour sujet. Réelles ou imaginaires, elles devraient vous surprendre et vous enchanter.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part et que cette fois-ci, ce sera à la tour Eiffel et pas ailleurs!
365 jours et pas un de plus, recueil de Jean-Pierre Andrevon.
Il est tentant pour quiconque a la tête dans les nuages et l'humeur vagabonde d'essayer de composer des haïkus, ou plutôt de les poser sur le papier, après les avoir attrapés au vol. Mais se conformer à la mathématique rigoureuse qui régit traditionnellement leur rédaction serait clouer ces papillons véloces à une planche d'entomologiste. Me lançant dans l'exercice, j'ai préféré me laisser guider, foin des chiffres, par la seule sonorité des mots, et pour ce recueil libre comme l'air, me limiter à une année (en trichant un peu, bien sûr) de papillonnage, soit 365 faux haïku, autant de vagabondages à l'intérieur de mon esprit en goguette. Avec une invitation au partage, sans quoi la vie ne vaut pas d'être vécue.
Jean-Pierre Andrevon a publié plus de 170 ouvrages, romans, recueils, essais, dans des genres aussi divers que le fantastique, la SF, le polar, la littérature jeunesse, la poésie, l'érotisme. Il écrit (et chante) ses chansons, il peint et dessine, entouré de ses nombreux chats, dans une maison entre les arbres, à Grenoble où il a toujours vécu.
La Peur, recueil de Maurice Level.
Cousin de Marcel Schwob et neveu de Léon Cahun, Maurice Level (1875-1926) fut, de 1901 à sa mort, un écrivain, journaliste et dramaturge extrêmement populaire et prolifique dont la signature figurait dans la plupart des grands journaux et périodiques de l’époque: Le Journal, Le Matin, Je Sais Tout, Lectures Pour Tous, La Vie Parisienne, etc. Il publia des centaines de contes et une dizaine de romans ou feuilletons, et signa, seul ou en collaboration, une quinzaine de pièces de théâtre qui firent notamment les beaux jours du théâtre du Grand-Guignol. S’il fut un humoriste de talent et un conteur psychologique subtil, ce sont avant tout ses récits d’angoisse et de terreur et ses pièces d’épouvante qui lui assurèrent un immense succès critique et public, et qui lui valurent d’être considéré en son temps comme le prince de l’épouvante. Ses contes furent traduits aux États-Unis dès 1905, entre autres dans la revue Weird Tales où ils attirèrent l’attention de Lovecraft qui salua en lui un maître du conte cruel. Pourtant, après sa mort, il tomba en France dans un injuste et incompréhensible oubli, alors qu’il était sans cesse réédité outre-Atlantique et dans maints pays à travers le monde. Les dix contes figurant dans ce recueil, publiés dans la presse entre 1901 et 1920 et jamais repris en volume, illustrent cette veine cruelle et tragique qui verse parfois dans le fantastique ou le merveilleux scientifique.
La nuit de la Vouivre, roman de Jean-Pierre Favard.
«Alphonse était trop jeune pour se souvenir de ces choses-là. Pour lui, la Vouivre, ce n'était qu'une légende parmi d'autres. Un de ces croquemitaines dont ses parents s'étaient servis pour lui faire manger sa soupe, finir ses devoirs ou l'obliger à aller se coucher tôt. Mais Gérard, lui, il savait. Il savait ce dont elle était capable. Il avait vécu la première attaque. Il avait partagé les angoisses et compté les morts. Il se rappelait des cris entendus dans la nuit.»
…des cris qui, une nouvelle fois, retentissent. Et c'est le cauchemar qui recommence. Vingt ans après la première attaque, elle est revenue. Elle est là. La nageuse. La Vouivre. Déjà, la résistance s'organise. Les volontaires prennent les armes. Qui, de la bête ou des hommes, aura le dernier mot?
Et qui les croira?
Aura envie de les croire?
Gendarmes, pompiers, patron de café, videur de boîte de nuit, jeunes, vieux, simples habitants de ce village perdu au coeur du Morvan, tous vont devoir s'unir car ils savent, au fond d'eux, que pour sauver leur vie, ils n'ont plus d'autre choix que d'affronter la bête.
Avec ce roman, Jean-Pierre Favard plonge une nouvelle fois ses lecteurs dans une histoire où se côtoient frayeur et suspense sur fond de croyances populaires. Un récit où la légende peut prendre vie et où la mort vous attend, peut-être, au creux du méandre d'une rivière.
Bonjour,
Vient de paraître à La Clef d'Argent :
L'Ordre de la Mort, recueil d'Édouard Ganche.
Après des études de médecine interrompues pour raisons de santé, Édouard Ganche (1880-1945) se consacra pleinement à sa seconde passion, la musique, et devint le biographe et le musicographe de Frédéric Chopin, acquérant dans ce domaine une réputation internationale. Avant de fonder la Société Chopin en 1911 et d'occuper durant tout l'entre-deux-guerres une place de premier plan dans les études chopéniennes, Édouard Ganche a cependant connu une courte carrière littéraire tout aussi passionnante. De 1903 à 1913, il a ainsi fait paraître une série de contes macabres ou insolites dont une partie fit l'objet d'un recueil publié à compte d'auteur en 1909, Le Livre de la Mort, ouvrage culte encensé par plusieurs générations de bibliophiles et que nous avons réédité selon les directives posthumes de son auteur. Il nous restait à recueillir ceux de ses contes qui n'avaient pas encore fait l'objet d'une parution en volume depuis leur publication en revue. C'est à présent chose faite.
Bonjour,
Vient de paraître à La Clef d'Argent :
Le sang des femmes, recueil de Patrice Dupuis.
«Les lois patriarcales ont mis le corps des femmes sous tutelle, mais cela ne suffisait pas! Pour prévenir toute velléité d'émancipation, il fallait instiller dans l'esprit des filles, des soeurs et des épouses qu'elles étaient des êtres subalternes et qu'elles n'avaient qu'un seul devoir: l'obéissance et la soumission à la volonté masculine. Puisque les femmes sont par nature des êtres sans cervelle, l'homme prétend savoir bien mieux qu'elles ce qui sied à leur condition; lui seul possède la faculté de distinguer entre ce qui est bon pour elles et tout ce qui est infamant!»
Quel point commun peut-il y avoir entre des jumelles atypiques, une bibliothécaire aux allures androgynes et deux abbesses disparues il y a plus d'un demi-millénaire? Apparemment rien. Sinon un lieu qui les unit. Et le fait qu'elles soient femmes, bien sûr...
À travers ces histoires de femmes, l'auteur évoque notamment la condition féminine, et en filigrane, la place faite aux femmes dans la société: c'est au prix du sang qu'elles ont pu conquérir une liberté toute relative.
Bonjour,
Vient de paraître à La Clef d'Argent :
Point final, recueil de Sylvie Huguet.
L'Enfer est pavé de bonnes intentions. C'est ce que nous rappelle Sylvie Huguet dans ce recueil de nouvelles dystopiques où les meilleures résolutions du monde semblent devoir mener invariablement à la catastrophe: une société d'abondance où les générations s'entredéchirent pourtant jusqu'à l'ultime confrontation; une autre, élitiste, où la maîtrise de l'orthographe conditionne le statut social et bien davantage encore; une autre, égalitariste, où la négation du handicap est poussée jusqu'à l'absurde; une autre encore, où le problème de la prise en charge des personnes âgées a trouvé une solution radicale... Quelques hommes et femmes lucides, pris dans ce maelström d'absurdités, témoignent. L'éternel retour de l'obscurantisme et des préjugés, entre Jarry et Kafka.
Dix-neuf romans, recueil de Jean-Pierre Andrevon.
Qui aura lu Soixante-six synopsis… et autant d'histoires à écrire, même éditeur, même collection, ne saura être étonné par le présent ouvrage. Ou alors juste un petit peu: «Quoi, il en a encore?» Eh bien, oui, j'en ai encore. De ces histoires qui dorment, mais que d'un oeil, dans les tiroirs décennaux de mon imaginaire. Alors pourquoi les y laisser? Question à peine posée que déjà j'y ai répondu, puisque voilà dix-neuf autres synopsis à éplucher comme les pétales d'une grosse marguerite.
Le temps passant, et passant vite, ce n'est pas pour moi un gros déchirement que de les livrer au public des arènes. Mieux vaut ce vide-grenier que le lent dessèchement dans l'oubli. Car, dans la littérature comme dans la vie, l'essentiel est de s'amuser. Amusons-nous!
Lovecraft: Sous le signe du chat, recueil de Boris Maynadier.
Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) entretient depuis qu'il est enfant un lien privilégié avec les chats. Il vit à proximité des chats, il construit son oeuvre en leur compagnie. À leur sujet, il philosophe, il débat, il poursuit de vigoureuses controverses épistolaires. Il leur dédit un essai, des poèmes, des nouvelles. On peut même avancer qu'il vit comme eux, d'une certaine manière. Lovecraft est un chat oisif projeté dans un monde hostile et bouillonnant où il ne trouve pas sa place. On aurait tort de tenir pour secondaire ou pour superficielle cette relation de Lovecraft aux chats. Affirmons même qu'il est impossible de comprendre tout à fait le personnage et ses écrits sans prendre la peine de penser cette relation: les chats sont au centre de la vie, de la philosophie et de l'oeuvre littéraire de Lovecraft.
Boris Maynadier est docteur en sciences de gestion et consultant spécialisé en stratégie de marque. Il enseigne en école de commerce. Il livre ici une étude originale sur Lovecraft, directement inspirée des travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari, et notamment de leur théorie du devenir-animal. Une contribution inattendue et passionnante à la compréhension de Lovecraft.
D'une nuit sur l'autre, recueil de Jean-Pierre Andrevon.
Nombre de malheureux ne se souviennent pas de leurs rêves, ce qui n'est pas mon cas. Certains de mes rêves -- beaucoup, en fait -- étant de véritables petites histoires, j'ai commencé très tôt à les noter à mes réveils; de même que, vice-versa, nombre de mes récits, nouvelles ou départs de romans, procèdent de mes rêves, comme je l'ai souvent expliqué…
En voici une bonne centaine, et même un peu plus, pour faire bonne mesure. Servis non par ordre chronologique, mais en zigzags, histoire d'éviter autant que possible la monotonie.
Je vous invite donc, sans plus de manière, à pénétrer dans mes nuits. Avec le risque qu'on m'y juge d'une perversité insoupçonnée, d'une cruauté rédhibitoire, sujet à des fantasmes que la morale réprouve, et que l'on passe son chemin. Risque que j'encours avec sérénité, vous renvoyant à ces vers de Brassens: «Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus / Y'a déjà quelques temps que je ne vole plus.»
Édouard, l'araignée du soir, récit jeunesse de Philippe Gindre (textes) et Poulpy (dessins).
Édouard est une petite araignée qui en a assez des grincheux et des mal lunés. Il décide de parcourir le vaste monde à la recherche de compagnons un peu moins grognons. Édouard ne le sait pas encore, mais il n'est pas au bout de ses surprises!
Sortilège, roman de Christian Jougla.
Au bout du monde, au fond du Larzac, des fermes isolées, des hameaux perdus subsistent encore à l'approche de l'an 2000. La redoutable sorcellerie paysanne réapparaît, délivrant des forces redoutables. Le réel et l'imaginaire se confondent, se contrarient et, parfois, se conjuguent. Un récit halluciné, mariage de déraison du rationnel et de l'émotionnel, scandé par les sombres sentences d'une nature grandiose et libérée.
L'Ombre Noire, roman de Jean-Pierre Favard.
Il existe en Côte-d'Or, au sein de la désormais réunifiée région Bourgogne-Franche-Comté, un village en tout point remarquable du nom de Châteauneuf-en-Auxois. Un village classé parmi les plus beaux de France et marqué par le sceau d'une Histoire riche et non dénuée de drames. Une Histoire sur laquelle veillent, aujourd'hui encore, les tours et le donjon d'un château qui fut, en son temps, propriété du Grand Sénéchal de Bourgogne, Philippe Pot. C'est donc à une véritable plongée au coeur des siècles que ce nouvel opus de la collection LoKhaLe vous invite. Car il est de notoriété publique que les vieilles pierres savent garder leurs secrets et qu'un lieu comme celui-là ne doit pas en manquer. Telle une Ombre Noire se glissant dans la nuit...
Un article extrait des Annales de Bourgogne et signé Hélène Bouchard accompagne le roman et revient sur un épisode marquant de la vie de Philippe Pot afin de replacer cet événement dans son contexte et d'en éclairer la part d'ombre. De quoi mieux appréhender ce lieu chargé de mystère.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part et que cette fois-ci, ce sera à Châteauneuf-en-Auxois et pas ailleurs!
Le peu qu'il nous reste, poèmes & fragments de Laurent Mantese.
Laurent Mantese livre ici, sous une forme poétique proche de l'épure, des interrogations sur la modernité déjà développées dans certains de ses recueils et romans fantastiques. Nés d'Éluard et de Cioran, de Verhaeren et de Verlaine, ces poèmes visent au cœur, guettant nos lâchetés, nos espoirs et nos contradictions, reflets d'un monde que nous n'habitons plus et qui se perpétue pourtant, dans un charivari sanglant de fin des temps, sans autre justification que sa propre durée.
Les Corps glorieux, roman de Céline Maltère.
Que se passe-t-il au château de la reine Kationa? Le bruit court qu'elle a perdu la raison et redouble de cruauté depuis la mort de Balzane. Ne s'est-elle pas mis en tête de la remplacer, par n'importe quel moyen? Ce désir insensé la pousse à vivre d'étranges aventures: capturer un chant de sirène, vaincre les nains de la Forêt carnivore, affronter le long chevalier rouge ou passer de l'autre côté du miroir -- autant d'épreuves qui la mèneront au-delà des réalités.
Reprenant les codes du roman de chevalerie, Céline Maltère les transpose dans un univers féminin où l'héroïne, fière et implacable, se perd peu à peu dans sa folle obsession.
Les Corps glorieux est le premier volet du Cycle de Goth, trilogie romanesque qui raconte l'histoire de trois soeurs souveraines.
Les prédateurs de l'ombre, recueil de Romain Billot.
14 nouvelles parues des deux côtés de l'Atlantique depuis 2007, en anthologie et en revue. 14 cauchemars enfin réunis et augmentés de 5 textes inédits.
Rejoignez cette danse macabre, cette sombre farandole de spectres, de démons, de loups-garous, d'assassins et de cannibales de tous poils... Partez à la rencontre des prédateurs aux visages profondément humains qui vous guettent dans l'ombre, au détour de chaque page de ce recueil qui réjouira les amateurs du genre.
Chemins de fer et de mort, anthologie de Philippe Gontier.
De Charles Dickens à Robert Bloch en passant par Marcel Schwob, Maurice Leblanc, Claude Farrère ou Jean Ray, nombreux sont les auteurs qui ont écrit des récits fantastiques ou d'angoisse situés dans le cadre du chemin de fer. Le cinéma fantastique, de SF ou d'horreur a également largement exploité ce décor avec des films comme Le Train des épouvantes, Un soir... un train, Terreur dans le Shangaï Express, Le Monstre du train, Red Eye, Train, Source Code, Snowpiercer...
C'est que l'univers ferroviaire exhale une poésie équivoque qui tourne facilement au fantastique, et que le train, lieu clos en mouvement d'où l'on ne peut s'échapper, est naturellement propice à l'angoisse et au drame.
Ce recueil de textes contemporains d'angoisse ferroviaire renoue avec les anthologies que donnèrent en leur temps Dany de Laet (Histoires de trains fantastiques, 1980), Jean-Baptiste Baronian (Trains rouges, 1990) ou plus récemment Philippe Gontier (Trains de cauchemar, 2012). Au gré des pages, vous y trouverez un tunnel habité par une créature monstrueuse, une gare presque désaffectée ou franchement improbable, un contrôleur particulièrement zélé, un tueur en série traqué... Jouant sur toutes les nuances des littératures de l'imaginaire – fantastique, science-fiction, horreur, steampunk – cette anthologie vous propose d'embarquer sur des trains roulant à travers les espaces désertiques d'autres mondes, des trains futuristes sous-marins, ou plus sournoisement, sur des trains d'apparence banale où le temps et l'espace sont pourtant soumis à d'autres règles.
Mais voici le signal du départ... En voiture pour un voyage dont vous avez hélas peu de chance de revenir...
Avec: Jean-Pierre Andrevon, Patrice Dupuis, Jean-Pierre Favard, François Fierobe, Philippe Gindre, Philippe Gontier, Stéphane Mouret, Bruno Pochesci, Timothée Rey, Jérôme Sorre, Brice Tarvel.
Pont-Saint-Esprit, les cercles de l'enfer, roman de Laurent Mantese.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler...
Ainsi, au cours de l'été 1951, la commune de Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, fut-elle la proie d'un phénomène de contagion inconcevable: près de trois cents personnes manifestèrent des troubles du comportement accompagnés de violentes crises d'hystérie et d'hallucinations sensorielles. À travers un texte fort, empreint d'humanité, Laurent Mantese revient au coeur de l'enfer vécu par les habitants et reconstitue, quasiment heure par heure, le déroulé tragique des événements.
L'article qui accompagne ce court roman apporte un éclairage tant scientifique qu'historique et contextuel à cette affaire hors norme et propose de faire le point d'une manière sinon définitive, du moins singulière, sur les différentes hypothèses qui ont pu être avancées pour tenter d'expliquer l'inexpliquable.
Parce qu'une histoire se déroule forcément quelque part et que cette fois-ci, ce sera à Pont-Saint-Esprit et pas ailleurs!
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