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#1 Hier 01:18:38

Grendel
Membre
Inscription : 12-10-2024
Messages : 15

Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Couverture

Aujourd'hui j'ai finis "Stalker : Pique nique au bord du chemin" des frères Strougatski, que j'ai lu parce que j'ai poncé bien comme il faut les JVs sur PC, et comment dire …

Ce livre est de loin le pire livre que j'ai lu, depuis au moins quelque chose comme 10/20 ans ? Et je dis çà sans exagération ni chercher à jeter de l'huile sur le feu, quand j'essaie de chercher dans ma mémoire un livre qui serait pire que "Stalker : Pique nique au bord du chemin", ben je n'y arrive pas. Car j'en ai lu des livres moyens, j'en ai lu des merdes, mais à chaque fois je réussissais à tirer quelque chose de positif alors que là, ben non …

Qu'est-ce qui va dans ce livre ? Rien, Qu'est-ce qui ne va pas dans ce livre ? Absolument tout.

Les Personnages ? Il n'y a pas de personnages, juste des pantins qui servent de moteur à l'histoire, ce qui pour un roman (qui est LE medium parfait pour cultiver des personnages incroyables) est quand même sacrément emmerdant. Les gens qu'on suit n'ont aucune psychologie crédible parce qu'il n'en n'ont pas du tout, leur action sont à la limite motivées par l'appart du gain mais l'auteur ne nous apprend jamais réellement à les connaitre. La seule et unique trace de personnalité qu'on trouve dans ce récit, c'est que le meilleur ami du protagoniste veut se taper sa femme.

L'univers ? L'univers aurait pu être intéressant, du moins en théorie, mais malheureusement l'auteur abuse beaucoup trop de la technique du "hors champ". Je comprend parfaitement que vouloir tout expliquer dans un univers de façon littéraliste peut être extrêmement dommageable, comme on la vu par exemple dans Star Wars, mais pécher par excès dans le chemin inverse est tout aussi mauvais ! Les auteurs sont tellement vague dans leur univers qu'on ne sait même pas dans quel pays se passe le roman ! bordel ! Et la zone ? la fameuse zone ? On passe tout notre temps à parler d'elle, mais on n'en n'apprendra jamais rien de concret, du coup les scientifiques passent tellement leur temps à brasser du vent qu'ont pourrait les appeler "les derniers maitres de l'air". En refusant obstinément de révéler quoi que ce soit sur la zone, les auteurs ont tués dans l’œuf tout son potentiel narratif. L'univers est tellement vague que cela rend certaine scènes ridicules, comme quand par exemple on nous parle d'un type qui a touché "une toile d'araignée argentée" dans la zone, et qui en serait mort d'une crise cardiaque quelques heures plus tard parce que OOOUUUUUUUH la Zone c'est dangereux et mystérieux, sauf que manifestement çà n'a pas traversé l'esprit du protagoniste (ni des auteurs d'ailleurs) qu'il y a mille façon pour un jeune adulte en bonne santé de se prendre un décès par arrêt cardiaque sans faire intervenir la Zone …

Le style ? Dans le premier chapitre le récit est à la première personne, dans les deux suivants on est à la troisième personne, puis dans le dernier chapitre on alterne entre première et troisième personne parfois dans la même phrase, pourquoi ? Pourquoi putain ? Mais qu'est-ce ce que c'est que cette merde ? Et c'est pas arrangé par le fait que les descriptions sont généralement confuses, voir ni faites ni à faire. On en est à un point ou dans le premier chapitre, on nous décrit un véhicule qui s'appelle "La savate volante" (nom de merde au passage) et j'ai jamais réussi à comprendre si c'était un 4x4, un hélicoptère, un camion ou un genre d'hydroglisseur. Sans compter la terminologie volontairement vague et confuse utilisée pour décrire les éléments de la zone, pour faire croire à une complexité inexistante (un peu comme dans une vidéo d'Idriss Aberkhane), on dit "Creuse" au lieu tout simplement d'artefact comme dans le jeu, et on pourrait aussi parler de tout les noms débiles d'anomalies comme "les calvities de moustiques".

Stalker, c'est l'exemple typique d'un roman qu'on veut nous faire passer pour un océan alors que c'est tout juste une flaque d'eau.

Je ne comprend absolument pas le statut d’œuvre culte qu'a pu avoir ce livre, en dehors de la renommée apportée par le JV.


Faites gaffes, parce que j'ai le bras long.

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#2 Hier 14:25:44

GuySF
Membre
Inscription : 20-08-2006
Messages : 7

Re : Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Dans la Zone, il n’y a plus de ciel. Les derniers oiseaux qui survolaient le territoire s’abattent à présent dans la poussière parmi les carcasses de voitures. Seules quelques personnes tentent de pénétrer ce lieu condamné où l'atmosphère peut passer du glacial au brûlant en une fraction de seconde. C'est de cette manière que les Stalkers risquent leur vie. La gueule brûlée par les phénomènes mystérieux de la Zone afin d‘en extraire les matières premières et les ramener en lieu sûr. On suit le parcours de plusieurs Stalkers qui récupèrent au péril de leur vie des artefacts laissés par des visiteurs venus d’ailleurs et repartis ensuite vers leur monde en laissant derrière eux des rebuts, comme après un pique-nique.
Certains livres se lisent sans déplaisir mais sans réelle passion non plus, et pourtant, longtemps après, on y repense encore.  C'est le cas avec « Stalker » ce roman des frères Strougatski qui est en soi un roman pas déplaisant, mais où on a la tentation de sauter certains passages un peu rébarbatifs ou trop obscurs. L’ambiance n’est pas celle d’une fin de monde, la vie s’accroche encore faiblement même si tout semble noir, sinistre. Un lieu où la mort s’est insinuée partout.
Je reconnais que les Strougatski sont avares d’explications. On se sent frustré avec la sensation de passer à côté d’une énigme.
(En cours de lecture : Le Cycle du Midi, un ensemble de romans et nouvelles des frères Strougatski (1296 pages))

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#3 Hier 17:54:24

Christian
[°*°] A la poursuite des scans
Inscription : 19-01-2005
Messages : 19 788
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Re : Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Outch ! Visiblement tu préfères les Warhammer 40 000 aux romans SF introspectifs big_smile

Bon, ça fait trop longtemps que j'ai lu Stalker pour me souvenir de tous les détails, mais j'en ai quand même gardé un bon souvenir.

Pour résumer : des extra-terrestres se sont posés sur notre planète, y ont "pique-niqué" (d'où le sous-titre) et sont repartis en laissant leurs déchets sur place comme les Parisiens des "Bronzés font du ski". Depuis cette date, des humains, plus ou moins marginaux, essaient de gagner quelques kopeks (ça se passe en Russie, si si !) en récupérant ces déchets et en tentant de leur trouver une quelconque utilité.

Il ne se passe pas grand chose car tout est dans la réflexion sur l'incommunicabilité entre Terriens et E.T., un thème que les Strougatski ont déjà exploré dans Solaris.

Tout ce que je reprocherais à Stalker, c'est d'avoir "inspiré" Tarkovski qui en a tiré un film particulièrement imbuvable et soporifique smile

Et pour la traduction hasardeuse de Svetlana Delmotte, dont je ne souviens plus, elle a été revue dans les dernières éditions par Victoriya Lajoye qui l'a sans doute améliorée car, il faut bien reconnaître qu'au début des années 80 du siècle passé, les traducteurs de titres russes ou polonais n'étaient pas vraiment des experts en science-fiction. Je me souviens toujours des "écluses" à la place des "sas" que possédaient les vaisseaux de Stanislas Lem big_smile

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#4 Aujourd'hui 08:20:28

Grendel
Membre
Inscription : 12-10-2024
Messages : 15

Re : Stalker : Pique-nique au bord du chemin

Christian a écrit :

Outch ! Visiblement tu préfères les Warhammer 40 000 aux romans SF introspectifs big_smile

Tu as un peu tort, mais un peu raison quand même.

Tu as un peu tort parce que je n'ai rien contre l'introspection en littérature. C'est juste que c'est un exercice périlleux que peu d'auteurs comprennent réellement, et que peu réussissent, difficile de faire de l'introspection sans passer pour un gogol adepte de masturbation intellectuelle à moins de s'appeler Céline, Gracq, Salinger ou encore Jaworski ; les meilleurs passages de "Gagner la guerre" sont d'ailleurs les plus introspectifs.

Mais quand même un peu raison parce qu'effectivement j'aurais toujours plus de sympathie pour les romans un peu cons et nanardesques (comme les Conan) que pour les œuvres pseudo intellectuelles, surtout quand elles sont mauvaises.

Christian a écrit :

Il ne se passe pas grand chose car tout est dans la réflexion sur l'incommunicabilité entre Terriens et E.T., un thème que les Strougatski ont déjà exploré dans Solaris.


Le MESSAGE, c'est bien pour un œuvre, mais çà ne fait pas tout. Si l’œuvre à uniquement pour but de véhiculer un message, au delà de toutes considérations esthétiques, ce n'est pas un roman qu'il faut écrire, mais un essai.

Christian a écrit :

Tout ce que je reprocherais à Stalker, c'est d'avoir "inspiré" Tarkovski qui en a tiré un film particulièrement imbuvable et soporifique smile

Personnellement j'avais bien aimé, il ne se passe absolument rien, comme dans le livre, mais qu'est-ce que c'est beau ! Le film à au moins çà pour lui, contrairement au bouquin qui est mal écrit.


Faites gaffes, parce que j'ai le bras long.

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