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Planet Stories, exposition à la médiathèque Michel Sainte Marie de Médiathèque Michel Sainte-Marie - Mérignac pour le Festival Hypermondes les 21-22 septembre 2024 prochain
Planêtês en grec ancien veut dire errant, du fait du déplacement dans le ciel des planètes visibles à l’œil nu. En mouvement donc, tout comme l’Homme avec son insatiable curiosité.
Qu’il l’eut imaginé plate ou ronde, centre du monde ou perdue dans le cosmos, la Terre ne lui suffit plus.
Il lui faut aller toujours plus loin, au-delà des frontières de son village, de son pays, de son monde.
Que ce soit une simple planète ou un satellite, une comète ou un astéroïde, peu importe la taille, c’est l’assurance d’un ailleurs, de mystères, d’évasion, la promesse d’une autre vie, meilleure ou pire, l’aventure de la découverte, pourquoi pas d’une autre Terre fantasmée ?
L’appel de l’espace est là, dans cette nuit lunaire et étoilée que l’homme regarde d’abord avec crainte puis avec envie au fil des millénaires.
Dès la protohistoire il crée sa première carte du ciel avec le disque céleste de Nebra en 1600 av. J.-C.
Puis dans l’Antiquité, Philolaos de Crotone au Ve siècle av. J.-C. lance les bases de l’astronomie planétaire tandis que son compatriote Lucien de Samosate écrit au IIe siècle son récit Histoire vraie avec ses guerres interplanétaires.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Cyrano de Bergerac ira faire un tour sur la lune, Voltaire enverra sur Terre le géant Micromégas, habitant de Sirius.
Puis au XIXe siècle, le progrès des sciences et de l’astronomie aidants, les écrits quitteront les domaines de la satire et de la critique philosophique par procuration pour aller soit dans le pur roman d’aventure (Star ou Ψ de Cassiopée de C.I.Defontenay, 1854), soit dans l’extrapolation scientifique (Flammarion et La pluralité des mondes habités,1865), soit entre les deux (Jules Verne, De la terre à la lune, 1865).
L’univers étant quasi sans limites (sans fin ? « vers l’infini et au-delà ! » dirait Buzz l’éclair dans Toy Story), les planètes continuent aujourd’hui d’attiser la curiosité des hommes, de façon scientifique (recherche d’exoplanètes, survol de Jupiter ou de Pluton par des sondes), romanesque (Dune de F.Herbert ou Helliconia de B.Aldiss) ou bien des deux (terraformation dans le cycle sur Mars de K.S. Robinson ou celui de de Vénus de P.Sargent).
L’exposition « Planet Stories » propose un petit tour rétro dans notre système solaire avec ses huit planètes, ses planètes naines (comme Pluton) et quelques astres divers (astéroïde, comète etc.). Avec aussi bien sûr le soleil et la Terre, la lune et quelques planètes étrangères invitées.
Elle nous montre comment, du XIXe aux années 50, l’homme imaginait, souvent avec beaucoup de naïveté, l’exploration de ces mondes étrangers, leurs études et leurs conquêtes, parfois au prix de guerres interplanétaires contre des extraterrestres plus ou moins belliqueux, ou contre des colons récalcitrants face à l’autorité terrienne.
Des jungles de Vénus pleines de dinosaures aux canaux martiens et leurs habitants tentaculés, en passant par les géants de Jupiter et les pirates de Neptune, c’est un festival d’illustrations bigarrées extraites de divers supports : BD, romans et surtout revues de science-fiction, dont les fameux pulps, ces magazines populaires américains à bas prix, de la fin du XIXe aux années 50, imprimés sur du papier de mauvaise qualité, à la pulpe de bois peu raffinée (d’où leur nom) et dont de rares exemplaires originaux sont exposés en vitrines.
Images et infos sur facebook , page de l'événement
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et sur ma page sur les pulps
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