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Pour l'écriture d'une nouvelle, j'ai besoin de documentation : je recherche des illustrations (ou des articles) sur le quotidien dans le futur tel qu'on l'imaginait dans les années 40 ou 50.
Connaissez-vous des sites internet où je peux trouver ça ?
Merci de votre aide...
"Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qu'il s'est passé."
Terry Pratchett
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Pour l'écriture d'une nouvelle, j'ai besoin de documentation : je recherche des illustrations (ou des articles) sur le quotidien dans le futur tel qu'on l'imaginait dans les années 40 ou 50.
Connaissez-vous des sites internet où je peux trouver ça ? Merci de votre aide...
Regarde là y'a des références de bouquins qui devraient t'interesser : http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?id=302
Dernière modification par Belzébuth (13-04-2006 18:20:07)
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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J'ai ce bouquin à la bibliothèque, mais seulement je suis en vacances en ce moment, donc ce ne sera pas pour tout de suite...
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J'ai ce bouquin à la bibliothèque, mais seulement je suis en vacances en ce moment, ...
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Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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JAMAIS !!!!
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Un petit texte de science fiction perdu au milieu d’une revue totalement inconnue (de moi en tout cas) : « LA BELLE FRANCE », numéro du printemps 1947. Luxueuse revue au format in-4° sous une illustration de couverture de Jean-Gabriel DOMERGUE. Publicités couleurs pleine page et textes de André MAUROIS, Claude FARRERE, Myriam HARRY et Pierre VAN DAM pour la nouvelle, reproduite intégralement ci-dessous. Revue abondamment illustrée, dont des images contrecollées.
PRINTEMPS 2000
Oui ! Vous êtes en 2000 et c’est Paris !
C’est aussi le printemps, un printemps perpétuel, décidé par L’Office mondial météo, compte tenu de notre latitude…. car la Terre a été stabilisée sur son axe et les saisons supprimées, grâce à l’énergie cosmique, auprès de laquelle l’atomique n’était qu’un bébé vagissant.
C’est Paris, mais son ciel est toujours serein et la tour Eiffel a été remplacée par l’immense station des départs interplanétaires, ceinte de ses quatre tours de garage d’hélicoptères officiels, que l’on nomme maintenant des sphéroptères (barbarisme bien 2000).
Le soleil, comme chaque matin, s’est levé à 7 h. 42. Lui-même obéit à des prescriptions humaines !
A 7 h. 49, tous les habitants (32.458.515, il n’existe plus qu’une ville par ancien pays. C’est infiniment plus simple), endormis dans leurs chambres blindées contre les radiations plus ou moins nocives qui rôdent, ils ont été réveillés par le Rador et sont passés à 7 h. 52 dans l’appareil à mettre en forme (FA 32 bis), qui les a lavés, massés, rasés, coiffés, désinfectés en huit minutes tout en leur donnant les muscles que le confort, trop grand, leur inyterdit d’acquérir autrement.
Sur notre document exclusif, vous pouvez voir Auto Gordini et Mary Bouks (écrit Bux), tous deux de pure souche franco-hispano-italo-anglo-tchèque, fins prêts à fonctionner pour le plus grand bien de la cité et de l’univers, à 8 h. 12.
Auto a une chance inouïe ; le Sélecteur international en a fait un expert psychosensible des conseils municipaux. En ce moment il explique à Mary la séance de la veille, à laquelle il n’a pu assister, la fusée d’Australie (où il assistait au congrès automatique des experts) ayant mis deux heures cinquante-deux à revenir de Sydney, au lieu des deux heures quarante-trois prévues.
Le téléphotophonodactylographe (« Téphodar ») leur restitue intégralement la séance : sons, couleurs, relief, odeurs, état d’esprit.
8 h. 19 m. 45 s. Mary sursaute…. Le sphéroptère de son laboratoire des pollens nutritifs industriels atterrit doucement sur la terrasse. Hélas ! il faut travailler pour vivre, comme jadis, comme demain ! Durant trois grandes heures, à 544 régules généraux de Paris, elle peinera dans une salle superionisée, sous la protection absolue d’un scaphandre spécial, sans lequel elle risquerait fort d’être transformée en hydrogène diatomique. Et cela pendant quatre jours par semaine ! A quoi bon tant de progrès, en vérité, si l’homme demeure l’esclave du travail ?
….Or, si tout est réglementé, dirigé, décidé pour vous, il existe des rebelles, des indécrottables. Ils sont « contre » par nature. Ce sont des hurluberlus, des rêvasseurs, voire, suprême offense, des « penseurs » ! Ils subsistent maigrement dans les campagnes (désertes depuis que tout est produit synthétiquement), mangeant des choses qui sortent continuellement de la terre, tuant les quelques derniers animaux qui errent dans les zones interdites. Dépistés, séparés de la masse, stérilisés, il semble qu’ils renaissent de leurs cendres, issus des couples les plus orthodoxes !
Témoin cette Sonia, fille d’un administrateur principal et d’une adjointe centrale hors-classe ! Dès son plus tendre âge,, elle s’est échappée. Et, cependant que Mary, revenue de son usine, se livre à la machine à penser, de 17 h. 13 à 18 h. 4, comme tout le monde, cependant que les sphéroptères stoppent tous et repartent dans la même fraction de seconde dans la cité entière, Sonia, mollement balancée par les vents légers du soir, à 3.000 régules d’altitude, sourit mystérieusement au soleil encore glorieux, à la vie, à d’obscures et plaisantes fantaisies…. Elle est heureuse, mais elle se sent un peu seule….
Un sphéroptère croise lentement, depuis quelques minutes, à petite distance de son monoptère…. L’épierait-on ? Non !.... elle sent qu’on l’admire. Ranimée par cette aventure, elle vérifie la perfection de son ajustement. Elle « le » voit qui se rapproche…. « sa » voix résonne dans le phonar du masque :
-Êtes-vous en difficulté ? Ces monoptères !... Puis-je Vous remorquer jusqu’à Paris ?...
Sonia laisse échapper un rire moqueur. Tous les mêmes, officiels ou pas ! Grattez le vernis 2000, et que reste-t-il ? Un animal facile à dompter ! Les mêmes mots, les mêmes gestes, vieux, vieux…
Brusquement, lorsque l’autre croit lui ouvrir la porte de sa cabine, elle se laisse glisser jusqu’au sol en une descente vertigineuse et grisante.
Elle lève les yeux : le sphéroptère n’est plus visible…. Encore un timoré !... Elle se retourne, déçue…. Surprise ! Le sphéroptère est au sol, à 2 régules ! il a fait une chute libre ! Quel as !
Elle se débarrasse de sa ceinture de sécurité et s’éloigne sans un autre regard…. « il » arrive, superbe, tranquille. Dira-t-il, selon des formes du code : « Permettez que je vous consacre deux heures ? »
Non, il ne dit rien. C’est un direct. Il la prend dans ses bras et son silence enchante Sonia par la délicatesse qu’il laisse deviner… et bientôt, enveloppées d’ombres bleues, ce sont deux êtres comme jadis, il y a cent révolutions totales, à cette époque pervertie, ridicule et attendrissante de 1900….
Quelques sphéroptères flottent encore dans les cieux, parmi les courants artificiels de la nuit. Une fusée immense quitte ce monde pour quelque autre… et brusquement les amants se sentent intimement tendres, et tristes, et heureux…. Un rossignol, le seul peut-être de toute la contrée, entame ses trilles….
Et le printemps redevient éternel.
P. VAN DAM.
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