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Elsa TRIOLET est née en 1893 et est décédée en 1970. La belle-sœur du poète Russe MAÏAKOVSKI est plus connue pour avoir été la femme de ARAGON. Elle a écrit de nombreux livres mais seul « Le Cheval Roux » nous intéresse, conjecturalement parlant.
« LE CHEVAL ROUX, ou LES INTENTIONS HUMAINES »
Editeurs Français Réunis, 1953, broché in-12° de 454 pages.
Gallimard, N. R. F., 1970, broché in-8° de 498 pages.
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Le Cheval Roux est le second Cavalier de l’Apocalypse : celui qui apporte la guerre.
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Les armées étrangères ont envahi la France sans déclaration de guerre préalable. Les militaires désertent et les civils se jettent sur les routes comme en 1940. Elsa Triolet a suivi le mouvement mais devant la pagaille elle préfère regagner Paris. Elle se cache quelques temps mais finit par être arrêtée et envoyée dans une mine de fer…. Puis c’est la catastrophe…
Quand elle se réveille ; elle est couchée nue, dans un bain de boue chaude qui s’étale sur ses plaies. Elle sombre dans l’horreur de l’inconnu. Plus tard, elle revient à elle. La boue a séchée gardant le moulage de son corps. Sa peau est tendre et boursouflée comme une cicatrice de brûlure. Autour d’elle il n’y a que la boue et une herbe verte à la base et noire à la pointe. Elle se trouve au bord d’une rivière, seule dans un paysage lunaire et désolé. Elle marche alors à la recherche d’autres êtres humains. Le paysage ne comprend aucun insecte, aucun oiseaux, elle se nourrit d’herbe et boit l’eau de la rivière. Elle s’est tissé un simili de robe avec des herbes. Epuise, elle s’endort. Elle se réveille car quelqu’un la secoue. C’est un homme avec un visage sans nez, des yeux vifs au fond de deux trous, un bourrelet bleu autour de la bouche et chauve avec une peau rougeâtre et luisante.
C’est Henri, un américain qui a été pris dans le nuage toxique et qui a réussi à posé son avion après la catastrophe. Il a survolé des villes sans apercevoir une seule trace d’êtres humains. Elsa est la première et il la baptise Eve. L’avion est intact, avec du thé, du sucre et même l’électricité. Elsa se voit dans une glace, elle ressemble à Henri. Ils décident de reprendre l’air pour essayer de découvrir d’éventuels survivants. Ils finissent par atterrir à Sainte-Normienne, un petit village dans la région parisienne. Des maisons, il ne reste plus que les façades et les habitants brûlés ressemblent à de pitoyables épouvantails. N’ont survécus qu’une soixantaine de personnes dont une dizaine qui sont devenues folles. Ils ne subsistent que grâce aux réserves de l’épicerie et ont creusé des puits pour avoir de l’eau. Quelques temps après leur arrivée un vol d’oiseaux déplumés s’abat sur le village et les habitants ses constituent une réserve non négligeable de viande en les fumant.
Le temps passe, la femme du cabaretier accouche d’un ignoble monstre, sans nez, sans peu et aveugle. Sa mère l’étouffe tout de suite. Plus tard les vivres commencent à sérieusement manquer. Le charcutier décide de tuer les fous pour les manger (du Délicatessen avant l’heure). Aux premiers cris Elsa et Henri décident de s’enfuir avec l’avion. Ils arrivent sur un aérodrome où des gens viennent à leur rencontre, ils sont normaux. Ils apprennent qu’ils se trouvent à Stockholm ou la ville a été submergée par une gigantesque lame de fond venant de la mer. La plupart des habitants ont été noyés et il ne reste qu’un bon millier d’âmes dans la ville qui est devenue une île, que la mer rogne petit à petit.
Un homme « Le Capitaine » a pris le commandement et impose une discipline sévère et des restrictions, mais sa femme et lui ne manquent de rien. L’eau monte toujours et les habitants décident de construire une tour très haute. Le Capitaine possède un dépôt de carburant et propose à Henri s’il veut bien l’emmener avec sa femme. Mais un petit groupe de travailleurs le neutralise, font le plein de l’appareil et laissent Elsa et Henri partir à la recherche d’éventuels survivants.
A nouveau ils survolent des espaces désertiques puis atterrissent sur une pente neigeuse. Ils sont en Suisse près d’un hôtel de luxe, sur une hauteur. On leur explique qu’en dessous de 1400 mètres la population à été exterminée par des rayons radioactifs. Eux sont intacts. Dans l’hôtel la vie continue comme si rien ne s’était passé. Il y a un certain confort, l’électricité, des tables de jeux et même un orchestre. Les vivres ne manquent pas et Elsa et Henri sont plutôt bien accueillis. On leur procure des vêtements propres et ils ne manquent de rien.
Puis la situation se dégrade ; l’argent ne valant plus rien, le personnel de l’hôtel exige que tout le monde se partage le travail et un petit groupe force la porte de la cave, s’enivre et casse des bouteilles pour le Mardi-Gras, une fête improvisée tourne à la grosse orgie. En jouant avec des candélabres quelques personnes inconscientes mettent le feu à l’hôtel. Au matin il ne reste plus que des cendres.
Alors une trentaine de personnes raisonnables décident de gagner une ferme que connaît un guide haute montagne. Ils partent par petits groupes pour ne pas donner l’éveil aux autres. Henri pârt avec l’avion chargé de nourritures et d’objets utiles. Après trois semaine à travers la montagne enneigée et les risques d’avalanche, Elsa Arrive enfin à la ferme. Les fermiers sont partis, abandonnant leurs vaches et leur basse-cour. Les greniers sont pleins de blé, d’orge et de pomme de terre. Les premiers arrivés ont commencé à labourer. Un torrent coule à proximité, donnant de l’eau fraîche.
La vie s’organise, des couples se forment et chacun travaille suivant ses moyens. L’été arrive et le blé commence à lever dans les champs. Huit femmes sont enceintes et c’est la catastrophe : une personne meurt, puis une autre, puis une autre. Ils ont tous été contaminés. C’est la mort différée, tout le monde va mourir. Les enfants à naître seront abandonnés et il faudra bien que quelqu’un s’en occupe quand ils seront tous mort. La communauté supplie Elsa et Henri de reprendra l’avion pour aller chercher des secours.
Elsa et Henri repartent. A bord la radio fonctionne sur de nombreuses fréquences. Il y a donc de nombreux survivants de part le monde. Mais un énorme orage éclate subitement et la foudre s’abat sur l’appareil qui s’écrase. Pas de survivants.
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Avec ses beaux yeux Elsa ne nous a pas vraiment concocté un roman des plus optimistes. En 1943, Elsa TRIOLET a écrit un autre roman : « LE CHEVAL BLANC », qui si je ne m’abuse ne comprend aucune conjecture.
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