SF et livres scolaires

jeandive · 14-12-2011 20:32:32

il y en a sans doute ici , mais comme c'est la jungle .... : http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?id=302

"La Science-Fiction - Textes Pour La Classe De Français" de Karl Canvat
Editions Didier Hatier / Coll. Séquences / 48 pages
ISBN : 2-87088-732-9 / Dépôt légal : 1991

"La Science-Fiction - Vade-Mecum Du Professeur De Français" de Karl Canvat
Editions Didier Hatier / Coll. Séquences / 96 pages
ISBN : 2-87088-734-5 / Dépôt légal : 1991
http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?id=2151

classique hatier - oeuvres et themes - no 29 : les robots
une oeuvre : les robots I.Asimov / un theme : initiation à la science fiction ( boulle ; wells ; van vogt ; barjavel)
sous la direction de F.Rachmühl 12x17,5 cm ; 128 p N&B ; mars 1984 isbn : 2-218-06766-8

edition nathan , collection " recits du monde " :
http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?id=2149

Dernière modification par jeandive (10-01-2016 18:19:27)

Ismaël II · 15-12-2011 11:47:45

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« L’ANNEAU D’ALMA ». En 1947 G. CERCIER (directeur d’école à Paris) et Jean SAUVESTRE (professeur de cours complémentaire) unirent leurs talents respectifs pour nous pondre un sympathique livre scolaire pour les cours primaires : « L’ANNEAU D’ALMA ». Ce volume décrit le voyage à travers le monde de deux jeunes écoliers, Jean-Pierre et Martine. Ce livre a la particularité d’être entièrement fantastique car les deux enfants voyagent avec l’aide d’une puissante magicienne, Félicia, grâce aux pouvoir du fameux anneau.
Mais bonus, ce livre contient deux parties totalement de science-fiction : « EN L’AN 2100 » et « EN AVION ». Toutes les illustrations du livre sont signées, et elles sont nombreuses, de Ray LAMBERT.
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EN L’AN 2100
« Un étroit et sombre escalier s’enroule autour d’une grosse colonne de pierre froide et mène aux étages.
Le père Lambrec a d’abord montré aux enfants une sorte de cube surmonté d’un pavillon entonnoir tourné vers le ciel et présentant sur sa face antérieure une ouverture grillagée.
-Voici, leur-a-t-il dit, le « captosolaire ». Avec cet appareil plus besoin de charbon, plus besoin de bois, de gaz ou d’électricité. En l’an 2100, on rira de ce vingtième siècle où la science ne faisait que balbutier et où l’on creusait des galeries dans la terre pour en sortir à grand-peine, la houille qui noircissait les villes. Le « captosolaire » absorbe la chaleur du soleil par son entonnoir, l’emmagasine et la rend au gré de l’homme par son ouverture grillagée. De quoi chauffer les plus humbles foyers….
- Et toutes ces ampoules pleines de liquide ? A demandé Jean-Pierre
-Elles contiennent des vaccins et des sérums. Toutes les énigmes de notre science médicale actuelle seront résolues en l’an 2100, et l’on aura chassé les fléaux qui ravagent nos contemporains. Il y a bien aussi, il est vrai, cette armoire ou je range les recherches en cours sur les maladies qui décimeront l’humanité dans les prochains siècles…. Car ainsi va le monde : à mesure que des fléaux sont éliminés, d’autres fléaux apparaissent, aussi dangereux, aussi mystérieux.
Jean-Pierre et Martine sont restés rêveurs. Le père Lambrec les a entraînés vers l’étage supérieur.
Derrière les vitres d’une armoire étaient rangées des pilules de toutes les couleurs et des bâtonnets plus courts qu’un crayon.
-Voici la nourriture des hommes de l’an 2100. Plus de viandes, de sucreries, de légumes, de laitages, mais ces concentrés qui contiennent, sous une forme minime, les calories et les vitamines nécessaires à la marche de la machine humaine.
-Et ce petit bateau monté sur roues ? On dirait une balançoire de fête foraine…
-C’est une auto individuelle. Elle ne marche plus à l’essence, mais à l’eau de mer, et voici résolu le problème du combustible gratuit. Sur cette tablette, voici le poste récepteur qui permettra d’assister de sa salle à manger, au théâtre, aux compétitions sportives, avec les acteurs sous les yeux et grandeur nature.
Les enfants sont arrivés sur le haut de la tour, face au ciel.
-Et ce gros citron ? S’est écriée Martine
-Ah ! Voici peut-être l’invention la plus sensationnelle. C’est l’avion citronette, sans ailes, sans hélice, sans moteur à explosion : une cage pour deux ou trois personnes, en matière incassable, ininflammable et transparente, qui monte, descend, vire, s’élance, s’arrête au gré de quelques boutons de commande. C’est grâce à lui, Paris-Dakar en trois heures et l’ascension de trente kilomètre en quelques minutes. Le ciel en l’an 2100, sera peut-être sillonné de millions de citronnettes semblables, et un service d’ordre devra y régler la circulation.
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Les enfants ont longuement contemplé ce jouet merveilleux, avides de s’en servir.
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Leur attention a été attirée par une maquette bizarre, présentant deux maisons superposées, dont l’une souterraine.
-C’est l’envers de la médaille a dit tristement le père Lambrec. Presque toutes ces inventions peuvent aussi nuire aux hommes. Des captosolaires géants pourront projeter des bouffées torrides qui feront flamber les villes comme des meules de paille. Cette nourriture pratique en comprimé et bâtonnets supprimera les plaisirs de la table et dispersera les familles qui ne jouiront plus de ces douces heures de nos repas pris en commun. Les avions citrons porteront la mort dans la nuit silencieuse sur les villes impuissantes. C’est pourquoi les hommes de l’an 2100, se terreront : la maison sur le sol en temps de paix, la maison souterraine en temps de guerre.
-Quelle horreur ! S’est écrié Martine.
-A moins, a poursuivi le vieillard, que vous soyez ceux qui apporteront aux hommes de ce siècle un cœur droit et bon, battant dans chaque poitrine. Le progrès sera alors la plus belle des choses, et l’on ne craindra plus les machines nouvelles créées par les savants. Montez dans la citronette, mes enfants, courez à la rencontre de Félicia, portez-lui sa baguette magique, Félicia seule peut sauver le monde. »
G. CERCIER et J. SAUVESTRE