Vous n'êtes pas identifié(e).
En image, quelques termes utiles, histoire de ne plus confondre tranche et dos, ou dos et plat !
Quelques autres termes :
- broché : assemblé en plusieurs cahiers, le tout présenté sous couverture souple collée.
- relié : assemblé en plusieurs cahiers, le tout présenté sous couverture cartonnée toilée.
- Page de garde : Première et dernière feuille du livre, collée pour moitié à la couverture (formant le second plat) et pour moitié au premier/dernier cahier.
- Page de titre : Page de début du livre indiquant titre et auteur
- frontispice : gravure ou plus généralement illustration placée avant (ou en face) de la page de titre
- dépot légal : date du dépot (obligatoire !) d'exemplaire(s) à la BNF
- date d'impression : date d'impression du dernier ouvrage du tirage
- Achevé d'imprimé : paragraphe de fin de livre indiquant la date de fin d'impression. On peut également y trouver l'imprimeur, le tirage, le dépot légal...
Liens utiles (et plus complets) :
--> Parlons des livres (images et explications très claires)
--> Glossaire Galaxidion
--> Glossaire ARTEKrepro
Nota sur les plats :
- On parle parfois de 1er plat et second plat (ce dernier recevant le texte de la quatrième de couverture). Dans ce cas, on parle de contre-plat pour les versos de deux plats.
- On utilise aussi parfois les termes "plat recto" ou "plat avant" pour le premier plat, et "plat verso" ou "plat arrière" pour
euh... pour l'autre coté, l'arrière quoi !
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J'ai l'impression que l'on dit 1er plat et second plat seulement.
Par contre le texte présent sur le second plat est décrit comme quatrième de couverture.
Plat
Cartons formant la couverture d'un livre relié et sur lesquels est appliquée la matière de recouvrement : cuir, toile, papier marbré, etc. On appelle contre plat le verso d'un plat
Dernière modification par Dr Mabuse (03-12-2008 00:57:13)
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J'ai l'impression que l'on dit 1er plat et second plat seulement.
Par contre le texte présent sur le second plat est décrit comme quatrième de couverture.
galaxidion a écrit :Plat
Cartons formant la couverture d'un livre relié et sur lesquels est appliquée la matière de recouvrement : cuir, toile, papier marbré, etc. On appelle contre plat le verso d'un plat
Je n'ai pas de "second plat" correspondant à la quatrième de couv', par contre j'ai vu :
premier plat = plat recto = plat avant
4ième de couv => plat verso = plat arrière
Sinon, un autre lien pour une liste réduite très bien fichu (à ajouter donc) : http://pagesperso-orange.fr/serge.passi … livres.htm
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C'est un schéma qui va au plus simple et usuel, hein, rien de prétentieux de ma part!
Après on part dans les coiffes et les gouttières sans parler des formes en lingot, et on n'a pas fini...
Deuxième et troisième plats sont bien employés en jargon libraire (le contreplat du premier plat, c'est un peu long).
Il existe des synonymes dans le langage bibliophile, comme pour les tranches par exemple, inférieure, supérieure et latérale étant les plus basiques. L'essentiel étant de ne pas confondre le dos avec les tranches ou le 4e plat comme cela arrive très souvent.
La quatrième de couverture est utilisé pour les romans modernes brochés qui présentent un résumé, mais pour la description physique d'un livre en général, c'est déjà trop spécialisé.
Et ne pas oublier que le rabat peut également exister sur un livre sans jaquette.
Il peut y avoir plusieurs pages de garde dans le sens où elles sont muettes (sans texte, parfois illustrées façon papier peint comme souvent dans les BDs)
J'avais à l'époque pris exprès les données les plus simples en vocabulaire, que tout le monde comprend sans effort.
Par contre, pour la description "spirituelle", des petites spécifications à propos des tirages spéciaux, des dédicaces et des Ex-Libris, ce serait peut-être bien?
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- frontispice : gravure ou plus généralement illustration placée avant (ou en face) de la page de titre
Il existe quelque chose dans le genre et qui est la première lettre, capitale et largement "décorée", d'un chapitre.
Il me semble que cela porte un nom.
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une Lettrines?
d'après wikipedia
Une lettrine est une lettre initiale majuscule placée en tête d'un texte et occupant une hauteur supérieure à la ligne. Comme lettre ornée, elle commence et décore une inscription, un paragraphe ou un chapitre d'ouvrage.
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Une lettrine en début de chapitre et un cul-de-lampe en fin de chapitre, je crois bien. Comme dans la collection Contes et Légendes, par exemple
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une Lettrines?
d'après wikipedia
Une lettrine est une lettre initiale majuscule placée en tête d'un texte et occupant une hauteur supérieure à la ligne. Comme lettre ornée, elle commence et décore une inscription, un paragraphe ou un chapitre d'ouvrage.
C'est bien ce qu'il me semblait mais lorsque je le demandais à des gens censés s'y connaître, c'était le doute complet.
Merci
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Et ne pas oublier que le rabat peut également exister sur un livre sans jaquette.
Exact. Les "Nebula" et "Anti-mondes" en sont d'ailleurs le parfait exemple...
Et merci pour le très intéressant schéma qui introduit ce fil. On a parfois des idées préconçues sur la "structure" d'un livre. En toute logique, elles sont souvent erronées !
Dernière modification par snarkhunter (10-07-2009 09:01:44)
"What I tell you three times is true."
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Salut,
C'est malheureusement encore très incomplet. (^_^)
Il manque :
- le bandeau
- le liseret pour marquer la page
...et plus encore
AB+ Laurent
Dernière modification par Laurent (10-07-2009 10:59:47)
AB+ Laurent
Lecture en cours : Souvenir - Philip K. Dick
La Marche funèbre des Marionnettes Adam-Troy CASTRO
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Salut,
C'est malheureusement encore très incomplet. (^_^)
Il manque :
- le bandeau
- le liseret pour marquet la page...et plus encore
AB+ Laurent
C'est vraisemblable... tous les domaines techniques présentent un vocabulaire qui est parfois d'une richesse insoupçonnée !
Quelques autres termes qui me viennent à l'esprit : signet, tranchefile.
Et je ne suis pas un érudit : seulement un ancien client occasionnel de "Jean de Bonnot" !
"What I tell you three times is true."
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Salut,
Quelques autres termes qui me viennent à l'esprit : signet, tranchefile.
Et je ne suis pas un érudit : seulement un ancien client occasionnel de "Jean de Bonnot" !
DBFI risque bientôt de se recycler dans la charcuterie...
AB+ Laurent
AB+ Laurent
Lecture en cours : Souvenir - Philip K. Dick
La Marche funèbre des Marionnettes Adam-Troy CASTRO
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Salut,
C'est malheureusement encore très incomplet. (^_^)
Il manque :
- le bandeau
- le liseret pour marquet la page...et plus encore
AB+ Laurent
Parfois, j'ai l'impression d'un manque d'attention flagrant et de réponses guidées par le malin plaisir de répandre la mauvaise parole pour rallier toujours plus à la méchante humeur chronique, j'irais jusqu'à dire, un état d'esprit "leprechaunesque" qui n'empêche pas celui qui en souffre de ressentir une joie toute particulière
En relisant attentivement le tout premier message en haut du topic, tout en haut, plus haut, Laurent! ... voilà, tu y es, bravo!
Donc en relisant attentivement ce message informatif, en-dessous de la petite figure modeste qui rappelle juste l'essentiel de l'anatomie d'un livre statistiquement modeste et qui fait l'essentiel de la bibliothèque d'un amateur modeste (comme moi), tu trouveras facilement trois (3) liens dirigeant vers des cercles bibliophiles dont c'est la spécialité nonobstant tout genre littéraire.
Dès lors, il te sera alors possible de concocter pour les quelques grands bibliophiles spécialisés dans la science-fiction et le fantastique, un panorama complet du vocabulaire exhaustif.
Je pense qu'il n'est pas obligatoire de te pencher au-delà du 18e siècle ou alors de simplement faire un descriptif personnalisé pour les œuvres parues antérieurement, comme divers ouvrages religieux appartenant au genre selon certaines études, afin de gagner du temps, qui file si expressément comme tout le monde le sait.
Merci d'avance, j'attends tes montages descriptifs avec impatience et je te promets de signer le contrat avec mon propre sang dès que mon souhait sera réalisé.
Toujours +O, Cirroco
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Salut,
Merci d'avance, j'attends tes montages descriptifs avec impatience et je te promets de signer le contrat avec mon propre sang dès que mon souhait sera réalisé.
Comme on le dit souvant un peut plus HAUT : le temps tourne à l'orage...
J'ai très honnetement pensé que le bandeau était quelque chose d'important et c'est un attribu qui est largement répendu en SF. Généralement il est un argument publicitaire pour un auteur qui à sortie un ouvrage qui a cartonné et l'éditeur souhaite sortir un roman de jeunesse, ou alors il est l'auteur du dernier film en salle qui marche fort mais totalement inconnu du grand public ou chose plus interessante il précise que le roman à obtenu tel ou tel prix. Comme l'a dit GK... le bandeau fait vendre et c'est tant mieux.
Pour le liseret... je te l'accorde j'ai voulu faire de l'humour... c'est semble-t-il un flop.
Bon, tu signe là... en bas en droite. Essaye de ma en foutre partout, ça bave.
AB+ Laurent
AB+ Laurent
Lecture en cours : Souvenir - Philip K. Dick
La Marche funèbre des Marionnettes Adam-Troy CASTRO
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Comme on le dit souvant un peut plus HAUT : le temps tourne à l'orage...
Non. C'est pas du tout comme ça qu'on dit !
On dit :
"Entre vous et les Volfoni, il va faire vilain temps. En supposant que ça tourne à l'orage, Bastien et moi, on est sûrs de se retrouver face à face, flingue en pogne, avec l'honnêteté qui commande de tirer... Ah, non ! un truc à décimer une famille..."
"What I tell you three times is true."
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Comme on le dit souvant un peut plus HAUT : le temps tourne à l'orage...
Comme on le dit à Sauvat qui pleut pus et eau, le temps tourne à l'orange, c'est plus rigolo!
Merci d'avance, j'attends tes montages descriptifs avec impatience et je te promets de signer le contrat avec mon propre sang dès que mon souhait sera réalisé
J'ai très honnetement pensé que le bandeau était quelque chose d'important et c'est un attribu qui est largement répendu en SF. Généralement il est un argument publicitaire pour un auteur qui à sortie un ouvrage qui a cartonné et l'éditeur souhaite sortir un roman de jeunesse, ou alors il est l'auteur du dernier film en salle qui marche fort mais totalement inconnu du grand public ou chose plus interessante il précise que le roman à obtenu tel ou tel prix. Comme l'a dit GK... le bandeau fait vendre et c'est tant mieux.
Bon, tu signe là... en bas en droite. Essaye de ma en foutre partout, ça bave.
.
Foutre, t'exagères! je signe que lorsque mon souhait est réalisé. Là, tu balances juste un définition sponsorisée par GK. Je ne marche pas dans la combine publicitaire, va falloir faire beaucoup mieux. Mais, j'apprécie l'effort
.Pour le liseret... je te l'accorde j'ai voulu faire de l'humour... c'est semble-t-il un flop.
.
J'hésite... Est-ce un flop? il va falloir que j'y réfléchisse...
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J'ajoute ici une info perdue dans le forum et pourtant bien intéressante!
---> Novella. Source Isfac :
novel (over 100 pages, over 40,000 words)
novella (46-100 pages, 17,500-39,999 words)
novelette (21-45 pages, 7,500-17,499 words)
short story (4-20 pages, 1,000-7,499 words)
vignette (under 4 pages, under 1,000 words)
In english in ze text, les différentes dénominations des formats anglo-saxons.
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Bonjour à tous
J'aurais souhaité connaître votre opinion concernant l'usage des "titres" figurant sur les couvertures. Je sais que la règle en usage chez les bibliographes est de ne pas en tenir compte :
c'est le titre figurant en "page de titre" (page title) et non celui de la couverture (cover title) et encore moins du dos (spine title) qui fait foi dans la détermination de cette zone ;
Si j'en crois un ami, cette règle vise à distinguer le contenu intellectuel (incarné par la page de titre) de son "enveloppe paratextuelle", c'est-à-dire éditoriale, commerciale ... publicitaire.
Je trouve l'explication intéressante, mais elle ne me satisfait pas complètement.
Premièrement, parce que je sais que les bibliographes s'autorisent parfois certaines "licences" avec les titres des ouvrages qu'ils recensent :
# un titre exprimé dans un alphabet moderne (title in standard modern spelling) n'est pas considéré comme une traduction ;
# tous les titres ne se valent pas : certains se suffisent à eux-mêmes (on dit "significatifs"/"significant"), d'autres doivent être abrégés (abbreviated title), d'autres encore nécessitent un complément d'information toujours indiqué entre crochets (expanded title /additional title supplied by cataloguer) ;
# quand des actes d'une réunion publique (colloque, congrès, symposium, séminaire, journée, table ronde...) ne sont pas clairement identifiables à la seule lecture du titre, on peut ajouter quelques précisions [Actes de la x° session de la réunion organisée par l'organisme y, Lieu w, Dates de session] ;
# on fera de même pour un catalogue [Catalogue de l'exposition tenue en tel lieu, Ville, Dates] ;
# on peut également ajouter des précisions à un titre jugé trop elliptique : "entretiens avec...", "mélanges en hommage de ... rassemblés par..."("festschrift...") ;
# on peut si besoin préciser s'il s'agit d'oeuvres complètes (complete collective works), d'oeuvres choisies (selected works) ou d'une anthologie de textes courts/extraits choisis (selections) ;
# et à l'inverse on abrègera un titre trop long par des points de suspension ;
# certains titres "dépendants" (dependant titles/individual titles in a monographic series) n'ont de sens que s'ils sont ré-inscrits dans un ensemble monographique qui les englobe (titre commun, propre ou d'ensemble/ common title, proper title, monographic series title). Dans ce cas on dédoublera le titre en indiquant en premier celui de la monographie particulière, puis, après une virgule, sa tomaison et le titre de l'ensemble monographique entre crochets: Titre particulier /par AUTEUR [vol. x ou tom. y de Titre général /sous la dir. de RESPONSABLE de la série]. Ce responsable de série ne figure pas en mention de responsabilité secondaire (contrairement à une contribution) ;
# ajoutons, pour terminer, qu'un ouvrage est parfois mieux connu sous une forme associée (related title), abrégée ou une variante (variant title) que sous son titre original (original title). C'est souvent le cas des livres traduits que l'usage continue à désigner dans leur langue d'origine, on parle alors de titre parallèle (parallel title).
Ça ne fait pas moins d'une dizaine d'exceptions au sacro-saint principe du "respect" de la page de titre ! À croire que les "règles" n'existent que pour être immédiatement nuancées par les cas d'espèce
Il est une autre raison qui me pousse à m'interroger sur le couple couverture/page de titre et la supposée séparation entre la sphère commerciale et l'oeuvre intellectuelle qu'ils incarneraient.
Entre le propriétaire d'une maison d'édition, un directeur de collection ou un éditeur scientifique les rôles sont souvent plus complexes que la simple alternative publisher/editor. Des articles de
presse récents, des études académiques ou des critiques ont évoqué ce rôle trop souvent méconnu de la maison d'édition dans le produit final mis sur les rayons.
Pour d'autres produits culturels, comme le film, la chose est déjà entendue et c'est chose acquise que dans le 7° art "l'auctorialité" ne se résume pas au seul metteur en scène et doit s'apprécier
à l'aune de toute l'équipe qui l'entoure, ses interprètes voire ses producteurs. Voyez les notices de la BNF sur les films : aucun détail ne nous est épargné.
Par contre, l'économie descriptive du livre continue encore à vivre sur les carcans étriqués hérités de la bibliographie humaniste et l'hypertrophie symbolique prise par l'auteur-démiurge (cf. M.-L.Malclès, H-J.Martin ou R. Chartier). Seul l'univers hybride de la BD semble s'y soustraire si l'on en juge par la définition très extensive de ce qu'y est un "auteur": l'adaptateur( ou scénariste), l'artiste dessinateur, l'artiste coloriste, le responsable du lettrage et les éditeurs ...
Comparons maintenant 2 titres d'ouvrages tirés du même univers fictionnel (Dune) :
Les pages de titre sont moins grandiloquentes :
The Road to Dune
The Dune Encyclopedia
Faut-il pour autant passer par pertes et profits les éléments d'information présents en page de couverture ?
À l'évidence, la première couverture ne nous apprend pas grand chose. C'est une sorte de bandeau commercial (les éditeurs anglo-saxons ont de ce point de vue moins de scrupules que les français pour "l'objet culturel livre").
Par contre, une comparaison entre celle qui suit et la troisième soulève des questions. Il s'agit de 2 co-éditions (britannique et américaine) parues en 1984.
Les formulations (si on excepte la place du nom de l'auteur et l'usage des majuscules) se copient l'une l'autre, du moins dans la première phrase :
The complete, authorized guide and companion to Frank Herbert's masterpiece of the imagination
Mais l'édition américaine poursuit à la manière des titres à rallonge des encyclopédies du XVIII°siècle :
Containing All The People - Places - History - Geography - Ecology - Battle - Births - Creatures - Customs - Sciences - Arts - Languages - Background - Everything That In The Books And Much, Much More!
Le titre est si long qu'il occupe les deux tiers de la couverture. Que faire ? La fin du titre sonne IRL mais je ne puis m'empêcher d'y voir surtout un pastiche de l'érudition académique. C'est une tournure d'esprit dont dont on trouvera dans cette encyclopédie - rédigée "in-universe"- de nombreux exemples. Préparée par une équipe d'universitaires férus de SF et visiblement très contents de multiplier les clins d'oeils, le second degré et la parodie de leur ordinaire, la Dune Encyclopedia se devait d'avoir un titre à la Cyclopaedia de Chambers. McNelly (directeur de l'équipe d'auteurs) a-t-il eu son mot à dire dans ce choix de couverture ou faut-il incriminer la seule fantaisie de l'éditeur ?
Quoi qu'il en soit, je pense, pour ma part, que ce très long "sous-titre" peut fort bien figurer dans une base de données bibliographiques en tant que titre alternatif/alternative title. Je détourne un peu la règle :
un titre peut se composer de 2 prépositions reliées par le mot "ou" (la seconde partie du titre est appelée titre alternatif/alternative title). L'usage français veut qu'on le transcrive comme une phrase sans distinguer les 2 parties par des majuscules. En l'absence de la liaison "ou", il s'agit d'un titre et de son sous-titre qu'on liera par un deux-points. L'emploi de la majuscule est alors possible quoique discutable ;
J'ai également pensé à reporter ça en zone de notes. La chose se discute.
Mais que dites-vous alors des exemples suivants ?
En apparence 4 "éditions" du même ouvrage [1979, 1988, 1999/2001 & 2005], mais le texte est en fait resté inchangé entre la traduction chez Lattes et les divers reprints chez Pocket.
Une seule chose a changé et justifie peut-être qu'on parle d' "éditions" successives : la page de couverture. En 1979, rien, pas même le surhomme terrifiant de Nicollet n'indique un
quelconque rattachement au cycle de Dune (à l'époque il n'y a d'ailleurs pas de "cycle" mais seulement une "trilogie"). La présentation de Marianne Leconte (ou d'un adjoint) n'en pipe mot.
10 ans plus tard (Herbert est décédé entre temps) et un passage chez Pocket font apparaître une discrète mention "Prélude à Dune". Je n'ai pas d'exemplaire de l'époque pour vérifier si
cette innovation concernait aussi la page de titre. Nous sautons encore 10 ans et la mention se fait plus visible, difficile de la rater : plus qu'un argument de vente, c'est la nature même de
l'identité de l'ouvrage (du point de vue des lecteurs) qui en est altérée. Encore 4 ans ( 2005) et la hiérarchie bascule, la mention "Prélude à Dune" prenant le pas sur le titre réel de l'ouvrage.
Du côté de la page de titre la hiérarchie initiale semble par contre respectée, "Prélude à Dune" étant présenté comme une collection (d'un seul ouvrage!) à côté du Cycle.
Tout cela vous semble anecdotique et digne de la tétrapilectomie décrite par Eco ? Peut-être bien. Mais, en repensant à l'activité bibliographique, je me demande s'il ne s'agit que d'une succession d'actes formels et de règles intangibles, ou s'il ne faut pas aussi lui attribuer une fonction de description des usages. Relisez les "règles" plus haut. Il est explicitement demandé d'abréger les titres à rallonge et de repérer ceux que l'usage à imposé (quitte à remplir ce sombre abîme qu'est la zone de notes). En d'autres termes, l'usage s'est tant généralisé (en tout cas parmi les fans duniens francophones) de rattacher ce roman (lui-même fix-up de nouvelles antérieures) au monde dunien, que ce serait sans doute appauvrir la description bibliographique que de faire comme si de rien n'était.
Les bibliographes de la BNF ont (sur ce coup) montré plus d'audace que ceux de Noosfere :
Titre(s) : Et l'homme créa un Dieu [Texte imprimé] : prélude à Dune / Frank Herbert ; trad. de l'américain par Michel et Jacqueline Lederer
Collection : Presses pocket ; 5304. Science-fiction
Un sous-titre rien que ça ! On pourra récriminer et dire que tout ça n'est pas sérieux et que les services de la BNF ne sont même pas capables de distinguer à l'intérieur d'une collection, sous-collections, sections thématiques et séries monographiques ... Mais tout de même.
Je voudrais terminer ce post, un peu trop long j'en ai peur, en ouvrant quelques pistes. Quand un roman devient une trilogie, puis une saga, des chroniques ou un cycle, quand certains parlent d'hexalogie et d'autres d'"original series" par constraste avec un "new canon", la description documentaire n'est plus un exercice tout à fait neutre. Elle entre dans le champ des études des politiques éditoriales, du marketing et des réceptions. Nous connaissons tous ce phénomène quand un roman SF est discrètement lavé de "l'infâme stigmate de 2 lettres" pour être réhabilité en littérature générale. C'est un phénomène voisin que celui de ces changements d'étiquettes qui témoignent des plans de carrière des auteurs (et en tout cas de leurs ayants-droits), les représentations des éditeurs et l'acceptation ou les résistances des lecteurs et des fans.
Rien n'est neutre. Campbell qui a sérialisé Dune dans Analog s'est toujours refusé à faire de même avec le Messie, jugeant ce volume trop décalé avec le premier (et il y aurait beaucoup à dire sur les découpages adoptés, vu que les 3 premiers opus constituaient un manuscrit d'un seul tenant) . Depuis, les éditeurs anglo-saxons ont publié des box sets, des omnibuses, mais rarement (faudrait vérifier) Dune et le Messie dans un même volume. En revanche, de ce côté-ci de l'Atlantique, dès la 2° édition, Gérard Klein prend l'initiative de réunir ces 2 opus. Pourquoi ? A-t-il senti combien le Messie était un contrepoint nécessaire (quoique impopulaire) au premier opus et son atmosphère de "Bildungsroman" ? J'espère un jour pouvoir poser ces questions à Gérard Klein et comprendre quelle fut sa patte dans cette adaptation française de Dune. Comment a-t-il ensuite popularisé l'idée de "Cycle" en lui évitant (sans doute involontairement) de tomber dans le flou des étiquettes anglo-saxonnes (et dans lequel Kevin J.Anderson s'est engouffré avec son concept star-warien d' "extended universe"). Découpage de livre, de collection, paratexte, présence d'annexes (il faudrait décrire le rôle de Lanier, éditeur de Chilton en 1965 pour comprendre l'innovation constituée par tous ces appendices artefactuels) : il faut définitivement compter avec tous ceux qui entourent un auteur
Dernière modification par Joseph V. T. Askaris (11-03-2011 07:45:54)
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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J'espère un jour pouvoir poser ces questions à Gérard Klein et comprendre quelle fut sa patte dans cette adaptation française de Dune.
Bonjour!
Ce ne sera pas bien difficile: Dieu passe très souvent sur ce site, où il vérifie que sa Parole reflétée dans les couvertures métallisées des A&D est reproduite avec fidélité, enfin, toute la fidélité possible pour les chétives créatures que nous sommes...
Oncle Joe
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Bonjour cher oncle, ça faisait longtemps
En espérant que cet article ne l'assomme pas avant qu'IL n'en termine la lecture, je serais en effet très heureux de pouvoir évoquer avec LUI SON rôle éminent dans l'acclimatation de l'univers dunien à nos latitudes ...
Bien à vous
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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Bonjour cher oncle, ça faisait longtemps
En espérant que cet article ne l'assomme pas avant qu'IL n'en termine la lecture, je serais en effet très heureux de pouvoir évoquer avec LUI SON rôle éminent dans l'acclimatation de l'univers dunien à nos latitudes ...Bien à vous
Dune a en effet connu une première édition seul; Le messie de Dune de même. Puis j'ai eu l'idée de les réunir et c'est du reste à ce moment là que le livre a réellement décollé.
Mais, il va sans doute complèter prochainement...
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Bonjour et bienvenue ici, cher amateur de palimpsestes modernes!
Il nous manquait justement un cryptographe averti pour déméler et interpréter les variables titularisables depuis le manuscrit (Popol's adventures) jusqu'aux dernières éditions françaises duniennes, entre autres bien sûr. C'est une discipline cruelle qui fouette l'ardeur de tous les amateurs bibliographes* migraineux...
Il faut y ajouter aujourd'hui la lourde tache de l'indexation des publications sur le réseau qui, je le crains, ne va pas simplifier le travail!
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/20 … s-en-ligne
La notion de co-création m'amuse beaucoup, y-a-t-il un avenir pour la profession de "Tittle Maker"? On saurait aussi sur qui taper exactement en certaines occasions...
Nota bene, bien que BDFI soit un site séculier, il est cependant préférable, pour attirer Son Attention Bienveillante, de déposer les offrandes sur l'autel requis
* J'ai justement en marque-page ce pense-bête en hors-d'œuvre pour les porte-plume débutants http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliographie
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Bonjour et bienvenue ici, cher amateur de palimpsestes modernes!
Il nous manquait justement un cryptographe averti pour déméler et interpréter les variables titularisables depuis le manuscrit (Popol's adventures) jusqu'aux dernières éditions françaises duniennes, entre autres bien sûr. C'est une discipline cruelle qui fouette l'ardeur de tous les amateurs bibliographes* migraineux...
Il faut y ajouter aujourd'hui la lourde tache de l'indexation des publications sur le réseau qui, je le crains, ne va pas simplifier le travail!
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/20 … s-en-ligne
La notion de co-création m'amuse beaucoup, y-a-t-il un avenir pour la profession de "Tittle Maker"? On saurait aussi sur qui taper exactement en certaines occasions...Nota bene, bien que BDFI soit un site séculier, il est cependant préférable, pour attirer Son Attention Bienveillante, de déposer les offrandes sur l'autel requis
* J'ai justement en marque-page ce pense-bête en hors-d'œuvre pour les porte-plume débutants http://fr.wikipedia.org/wiki/Bibliographie
Bonjour et merci pour ce petit message de bienvenue. Je vais de ce pas me présenter dans le topic idoine
Dernière modification par Joseph V. T. Askaris (13-03-2011 22:23:33)
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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QUELLES SONT LES QUESTIONS, EXACTEMENT?
Y A -T-IL UN DIEU?
IL Y A ÉTÉ REPONDU PAR FREDRIC BROWN.
D.
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Les questions sont innombrables comme les myriades d'anges qui entourent SON trône
Mais puisque la Divine Providence a bien voulu quitter l'empyrée pour partager notre quotidien,
les Chérubins qui gardent ces lieux auront peut-être la bonté de m'indiquer où ouvrir un espace
de discussion.
J'imagine que d'autres que moi auraient plaisir à apprendre comment un long seller s'installe
dans le paysage littéraire, comment il s'enracine dans un genre et parfois le contourne, comment
se construit un produit sériel, quel est le rôle de la couverture dans l'identité du produit, comment
le produit livre profite -ou non- des adaptations intermédiatiques et surfe sur "l'événement",
quelle est l'autonomie du traducteur, est-elle dépendante des autres traductions du même auteur ?
et caetera et caetera .
Je sais que l'IMEC accueille les archives de certaines maisons d'édition. Peut-on espérer un jour voir
les archives célestes rejoindre ces dépôts ? Dieu s'est-il déjà exprimé dans les médias ou un livre
sur son quotidien d'éditeur ? Je suis convaincu de l'intérêt de cette histoire du livre et du monde de
l'édition : une histoire qui nous rappelle combien la SF s'incarne aussi dans une économie, des
contraintes, des stratégies et des représentations.
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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Pour ma part, je connais quelqu'un qui pourrait se charger de l'histoire DE l'histoire des ouvrages, documents et organismes concernant l'histoire de l'édition...
Oncle Joe
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d'accord , mais QUI ?
sinon dieu a de quoi répondre a toutes ces questions posées par cet autre joseph , mais concernant " Dieu s'est-il déjà exprimé dans les médias ou un livre sur son quotidien d'éditeur ? " , la réponse est oui , dans de nombreux supports au fil des années , le plus récent et important ( enfin je crois ) etant la longue interviews dans la revue Bifrost no 46 que tu peux trouver tres facilement
pour l'imec je serais aussi curieux de savoir ce qu'en pense aujourd'hui mr klein , on en avait parlé une fois à Sèvres il y a quelques années , suite a ma question sur le devenir des collections , aussi bien niveau editeurs qu' individuels et du fait qu'a un moment Versins à penser a la France pour ce qui devint la maison d'ailleurs ( quid par exemple de l'enorme collection de jacques sadoul ?)
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Pour ma part, je connais quelqu'un qui pourrait se charger de l'histoire DE l'histoire des ouvrages, documents et organismes concernant l'histoire de l'édition...
Oncle Joe
d'accord , mais QUI ?
Un parent sans doute de celui qui voulait cartographier l'Empire à l'échelle 1 ?
d'accord , mais QUI ?
sinon dieu a de quoi répondre a toutes ces questions posées par cet autre joseph , mais concernant " Dieu s'est-il déjà exprimé dans les médias ou un livre sur son quotidien d'éditeur ? " , la réponse est oui , dans de nombreux supports au fil des années , le plus récent et important ( enfin je crois ) etant la longue interviews dans la revue Bifrost no 46 que tu peux trouver tres facilement
pour l'imec je serais aussi curieux de savoir ce qu'en pense aujourd'hui mr klein , on en avait parlé une fois à Sèvres il y a quelques années , suite a ma question sur le devenir des collections , aussi bien niveau editeurs qu' individuels et du fait qu'a un moment Versins à penser a la France pour ce qui devint la maison d'ailleurs ( quid par exemple de l'enorme collection de jacques sadoul ?)
Je possède ce Bifrost et j'ai parcouru quelques interviews et échanges divins publiés sur le net .... Mais je suis loin d'être rassasié
Plus que quelques anecdotes (avec tout le respect que je dois aux professionnels de Bifrost), je reste très curieux de comprendre en détail les mécanismes qui construisent un tel succès dans la durée. Sortir un peu de la mythologie des chiffres de vente et voir comment un éditeur construit une collection, comment il décide de son design, comment il se tient au courant des parutions outre-Atlantique, comment il décide ou non (SDA) de faire le saut, le choix de ses traducteurs, la supervision de ce travail, les adaptations, la couverture, la "mise en collection" (un ami m'a récemment fait remarquer combien Dune a plus ou moins phagocyté tout le marketing des autres livres de Frank Herbert dans les années 70) etc.
Je me trompe peut-être, mais je n'ai pas l'impression que ce genre de questions, avec ce détail particulier, aient été déjà posées. Si je fais fausse route je compte sur vous tous pour m'aiguiller.
Au-delà de Dune et de son histoire éditoriale, je pense aussi que cette étude de cas peut nous aider à comprendre le passage d'une SF pensée essentiellement pour le support des magazines (d'où la prime à la nouvelle), à une SF donnant la prime aux gros romans souvent déployés dans une longue suite sérielle. À travers le prisme de l'adaptation de Dune au marché francophone, c'est donc toute une histoire de la SF qui se donne à voir.
Pour ce qui est de l'IMEC et de l'archivistique de la SF et des maisons d'éditeurs, je me souviens d'un numéro de la revue de la BNF où Laurent Genefort montrait bien tout le parti à tirer des archives (reprenant en cela les intuitions d' Halbert Hall quant à l'intérêt de s'intéresser aux brouillons, aux lettres d'agents et aux factures et autres contrats d'éditeurs...)
Dernière modification par Joseph V. T. Askaris (13-03-2011 16:17:46)
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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Au-delà de Dune et de son histoire éditoriale, je pense aussi que cette étude de cas peut nous aider à comprendre le passage d'une SF pensée essentiellement pour le support des magazines (d'où la prime à la nouvelle), à une SF donnant la prime aux gros romans souvent déployés dans une longue suite sérielle. À travers le prisme de l'adaptation de Dune au marché francophone, c'est donc toute une histoire de la SF qui se donne à voir.
De fait, il aurait fallu s'intéresser de près au début de ce phénomène nuisible. Mais cela aurait-il permis d'éviter la catastrophe que c'est devenu? Difficile à dire...
Oncle Joe
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Le problème du titre est bien posé.
La réunion par un éditeur peu scrupuleux, ou un anthologiste plus ou moins compétent,
de différents tomes dans un seul cycle, avec un titre du cycle de la plus grande fantaisie,
représente quand même une escroquerie que l'on doit dénoncer sans relâche.
Je crois que le summum du ridicule est atteint quand une définition est trouvée par négation,
je m'explique :
J.P. Garen a écrit un cycle au Fleuve Noir Anticipation, il l'a intitulé, peut-être avec l'éditeur, qu'importe, "Service de Surveillance des Planètes Primitives".
Ensuite, il est mort.
Et un charlot quelconque a cru bon, ceci sans lire les livres,
de regrouper les précédents livres de J.P. Garen dans un cycle intitulé : SSPP (Service de Surveillance des Planètes Primitives) - sans Mark Stone.
Non seulement, c'est une trahison de l'auteur, qui seul, pourrait intituler et regrouper ses oeuvres,
mais, qui plus est, c'est tromper notre belle jeunesse avide de connaissances.
A quand,
Les Misérables, sans Jean Valjean,
Tintin, sans Milou
Les trois mousquetaires, sans d'Artagnan,
La Bible, sans Dieu !
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Pour ce qui est de l'IMEC et de l'archivistique de la SF et des maisons d'éditeurs, je me souviens d'un numéro de la revue de la BNF où Laurent Genefort montrait bien tout le parti à tirer des archives (reprenant en cela les intuitions d' Halbert Hall quant à l'intérêt de s'intéresser aux brouillons, aux lettres d'agents et aux factures et autres contrats d'éditeurs...)
C'est ce que font certains chercheurs en littérature? Ceux en particulier qui se sont intéressés à la littérature populaire, moins spécialisés dans un genre unique, le font également depuis un bon moment, les années 1980, non? La production n'ayant pas eu de renommée suffisante pour produire des références contemporaines, les archives sont leurs trésors, le Rocambole étant leur fer de lance "médiatique" depuis 1997.
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Joseph V. T. Askaris a écrit :Pour ce qui est de l'IMEC et de l'archivistique de la SF et des maisons d'éditeurs, je me souviens d'un numéro de la revue de la BNF où Laurent Genefort montrait bien tout le parti à tirer des archives (reprenant en cela les intuitions d' Halbert Hall quant à l'intérêt de s'intéresser aux brouillons, aux lettres d'agents et aux factures et autres contrats d'éditeurs...)
C'est ce que font certains chercheurs en littérature? Ceux en particulier qui se sont intéressés à la littérature populaire, moins spécialisés dans un genre unique, le font également depuis un bon moment, les années 1980, non? La production n'ayant pas eu de renommée suffisante pour produire des références contemporaines, les archives sont leurs trésors, le Rocambole étant leur fer de lance "médiatique" depuis 1997.
Comme quoi, j'éviterai à l'avenir de présenter comme nouveauté une énième réinvention de la roue
Merci pour cette mise en perspective, j'en manque cruellement en histoire de la littérature, ma discipline
d'origine étant l'histoire contemporaine. J'ai fait l'acquisition d'une petite synthèse faisant le point sur les
rapports entre Lettres et Histoire, mais rien de très conséquent.
Je me pose une question : historiens contemporanéistes et historiens du littéraire cherchent-ils la même
chose ? La différence entre les deux perspectives ne tient-elle pas dans l'absence, côté contemporanéiste,
de toute visée axiologique ? Dit plus clairement, l'historien ne s'intéresse pas au singulier, à l'exceptionnel,
à l'art ... sauf si ce dernier lui donne un point d'appui pour comprendre des mécanismes à l'oeuvre à une
plus grande échelle. C'est un prisme sociologisant, si j'ose dire, la profondeur temporelle en plus.
Mais, à ma décharge, les Cultural Studies ont montré aussi combien ces étiquettes disciplinaires pouvaient
être vaines.
J'ai un regard décentré par rapport à un historien du littéraire ou un philologue. Bien entendu, plus de choses
j'apprends sur Frank Herbert, la genèse de ses écrits, ses influences, ses brouillons, et mieux je serais à
même de porter un regard objectif (et non fanique) sur son oeuvre. Mais, à mes yeux, l'essentiel n'est pas là.
C'est un point de départ, indispensable certes, mais non suffisant. Le contemporanéiste va chercher à l'inscrire
dans un courant, un groupe, une sociabilité. Il va tâcher de comprendre en quoi son oeuvre littéraire témoigne
des inflexions prises par ses contemporains, en quoi elle innove ou cultive sa différence. Mais s'arrêter là
conduit à un prisme "axiologique", une histoire des formes.
C'est là que l'histoire de l'édition peut donner à l'enquête une profondeur "sociologique" dont elle était un peu
privée par son "auctoricentrisme". Inscrire un auteur dans un champ professionnel c'est quitter la téléologie
d'une légende dorée où tout devait nécessairement advenir (péché mignon des "histoires de la SF") pour
retrouver les incertitudes, les négociations, les paris audacieux, les représentations des acteurs, ce qu'ils
croient savoir de leurs lecteurs et des potentialités de leur marché, leur horizon d'attente.
Côté anglo-saxon, un tel récit est possible grâce aux archives privées de Frank Herbert déposées à l'Université
de Californie (Fullerton). Ces archives considérables permettent de suivre au jour le jour les propositions des
éditeurs, leurs lettres de refus, les conseils de l'agent littéraire, le travail des proofreaders, les maquettes
successives... Il y a aussi, du côté de l'Université d'Oregon, les archives gargantuesques de l'agent littéraire
de Frank Herbert : Lurton Blassingame. Un de mes amis américains y a fait un petit séjour et s'est montré
très enthousiaste. L'accès aux archives des studios ciné ou des producteurs de jeux s'annonce plus compliqué.
Je ne sais pas encore trop où chercher. Mais ce que j'ai d'ores et déjà identifié s'annonce prometteur et
montre qu'une telle histoire (vue des coulisses) est possible.
Imaginez tout ce qu'un étudiant ou un chercheur exceptionnellement chanceux aurait pu faire en 1985 ? Ils étaient
tous vivants : Herbert, Blassingame, Lanier, DeLaurentiis, Demuth, McNelly, Schoenherr, O'Bannon, Knight ....
Chaque année qui passe nous prive d'un témoin irremplaçable, et pour paraphraser Amadou Hampâté Bâ "en SF,
quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle..."
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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en vrac , en passant , l'interet daujourd'hui et du net c'est la mise en ligne : certaines archives commencent a l'etre et le seront de plus en plus , meme si pour l'instant il faut souvent se contenter des mises en lignes de catalogues ( je n'y connais rien , surtout en terminalogie ! je pense notement aux archives gernsback dont on trouve pas mal de choses , en references je suppose , apres il faut aller farfouiller sur place sans doute , cela dit -je ne parle pas anglais - peut etre des choses sont-elles meme deja en ligne ?) : pour un néophite comme moi , je trouve deja hallucinant de trouver autant de chose d'un simple clic de france
concernant l'imec , tu as sans doute ete sur leur site , et vu , entre autre , les ouvrages qu'ils editent ( on peut recevoir gracieusement leur petit magazine informatif pour se tenir au courant , assez sympa ) : une structure vraiment interessante , avec hebergements and co
Dernière modification par jeandive (15-03-2011 15:04:06)
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Les trois mousquetaires, sans d'Artagnan,
Athos, Porthos et Aramis: le compte est bon, dehors le cadet de Gascogne!
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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Les questions sont innombrables comme les myriades d'anges qui entourent SON trône
Mais puisque la Divine Providence a bien voulu quitter l'empyrée pour partager notre quotidien,
les Chérubins qui gardent ces lieux auront peut-être la bonté de m'indiquer où ouvrir un espace
de discussion.
J'imagine que d'autres que moi auraient plaisir à apprendre comment un long seller s'installe
dans le paysage littéraire, comment il s'enracine dans un genre et parfois le contourne, comment
se construit un produit sériel, quel est le rôle de la couverture dans l'identité du produit, comment
le produit livre profite -ou non- des adaptations intermédiatiques et surfe sur "l'événement",
quelle est l'autonomie du traducteur, est-elle dépendante des autres traductions du même auteur ?
et caetera et caetera .
Je sais que l'IMEC accueille les archives de certaines maisons d'édition. Peut-on espérer un jour voir
les archives célestes rejoindre ces dépôts ? Dieu s'est-il déjà exprimé dans les médias ou un livre
sur son quotidien d'éditeur ? Je suis convaincu de l'intérêt de cette histoire du livre et du monde de
l'édition : une histoire qui nous rappelle combien la SF s'incarne aussi dans une économie, des
contraintes, des stratégies et des représentations.
A force d'entendre parler de bondieuseries, cela m'a remis en tête l'un de mes graffiti anglais préférés (cf. Graffiti Lives, O.K. par Nigel Rees -- Unwin Paperbacks, 1979, p.47) :
Jesus said to them, 'Who do you say that I am?'
They replied, 'You are the eschatological manifestation of the ground of our being, the kerygma of which we find the ultimate meaning in our interpersonal relationships.'
And Jesus said, 'What?'
(St John's University, New York)
Sinon j'aime bien aussi celui-ci, tout simple : "Sudden prayers make God jump."
Point n'ai/n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
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A force d'entendre parler de bondieuseries, cela m'a remis en tête l'un de mes graffiti anglais préférés (cf. Graffiti Lives, O.K. par Nigel Rees -- Unwin Paperbacks, 1979, p.47) :
Jesus said to them, 'Who do you say that I am?'
They replied, 'You are the eschatological manifestation of the ground of our being, the kerygma of which we find the ultimate meaning in our interpersonal relationships.'
And Jesus said, 'What?'(St John's University, New York)
Sinon j'aime bien aussi celui-ci, tout simple : "Sudden prayers make God jump."
Tu n'ignores pas que tout cela n'est qu'un jeu, on fait semblant (parce qu'en vérité -mais chuuut!!- il est parti, les anges ne savent plus où ils l'ont remisé)
Dernière modification par Joseph V. T. Askaris (29-03-2011 20:31:57)
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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Tu n'ignores pas que tout cela n'est qu'un jeu, on fait semblant (parce qu'en vérité -mais chuuut!!- il est parti, les anges ne savent plus où ils l'ont remisé)
Oh, cute! c'est Supernatural!
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Joseph V. T. Askaris a écrit :Tu n'ignores pas que tout cela n'est qu'un jeu, on fait semblant (parce qu'en vérité -mais chuuut!!- il est parti, les anges ne savent plus où ils l'ont remisé)
Oh, cute! c'est Supernatural!
Je ne suis pas aussi beau garçon que les Winchester ^^ ...
mais il semble qu'il faille sans doute accorder la paternité du blasphème à cet impie d' Umberto Eco dans ses Pastiches & Postiches
(mais où vont se nicher les bondieuseries ma p'tite dame ! y'a plus de bon dieu ^^)
"When there's a person, there's a problem. When there's no person, there's no problem.
Josef Stalin"
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JE SUIS LÀ.
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