Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
Fergus Hume, (08-07-1856/13-07-1932), http://www.bdfi.net/auteurs/h/hume_fergus.php
Auteur né en Angleterre, ayant passé son enfance en Nouvelle-Zélande, il est un émule d'Emile Gaboriau dont il avait découvert la popularité à Melbourne (Australie) où il faisait ses études. Il écrit à son tour des romans à énigme, connait un remarquable succès avec Le Mystère d'un hansom cab en 1886 et repart s'installer à Londres pour poursuivre sa carrière littéraire. Il est considéré aujourd'hui comme un précurseur du roman policier. Cependant, comme beaucoup d'écrivains nés au 19e, ses romans mêlaient les genres et on découvre souvent des éléments fantastiques ou extraordinaires dans ses récits à ressort criminel. En France, malgré quelques très gros succès constamment réédités au début du XXe siècle, seulement une toute petite partie de son œuvre a été traduite, voir http://www.fantasticfiction.co.uk/h/fergus-hume/ où l'on constatera que de nombreux titres ont un air de fantastique.
Deux de ses romans viennent d'être remis au goût du jour après une longue disparition des rayons français chez Terre de Brumes (voir la base) et même réédité, pour l'un d'eux, en Payot-Rivages.
Titres à vérifier :
- Miss Méphistophélès (Miss Mephistopheles, 1890), Hachette, 1893
- Le Prieur Blanc (The white Prior, 1895),F. Rouff La Clé n°50, 1947, traduit de l'anglais par René Lécuyer)
- La maison silencieuse (The Silent House in Pimlico, 1899), trad. de l'anglais par René Lécuyer, Rouff, 1947, 192 p. : couv. ill. ; 16 cm
- La Dame errante (The Lady from Nowhere, 1900), Traduction de Mme Jean Carrère. 7e édition [Texte imprimé] J. Tallandier Les Romans mystérieux, (1912) In-18, 258 p.
- Problème d'outre-tombe (The Millionaire mystery, 1901). Traduit de l'anglais par René Lecuyer, Rouff "La Clé" N° 29, 1941. In-16, 192 p., couv. ill. 5 fr. 50. 190 p. : couv. ill. ; 17 cm
- L'Oeil de jade (The Jade Eye, 1903), traduit par A. de Jassaud Hachette, 1911 In-16, 275 p. Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
- La Romance fatale (probable : The Fatal Song, 1905), traduit de l'anglais par C. Heywood Hachette, 1910 In-16, 279 p. Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
- Une preuve accablante (Jonah's Luck, 1906), Traduit de l'anglais par René Lécuyer, Libr. des Champs Elysées Le Masque N° 163, 1934. (19 octobre.) In-16, 247 p. 6 fr.
- La Momie verte (The Green Mummy, 1908), Traduit de l'anglais par René Lécuyer,F. Rouff "La Clé" N° 9, 1938. (5 décembre.) In-16, 222 p., couv. ill. 4 fr. 222 p. : couv. ill. ; 17 cm
Un texte qui devrait de toute façon intéresser énormément Fantômas. Il s'agit d'un égyptologue passionné, comme il se doit, de momies. Afin de poursuivre ses recherches dans son petit village anglais (et c'est là que "l'incamania" prend ses droits), notre savant se procure une momie... du Pérou! Il désire faire des comparaisons entre les modes égyptien et inca. Il envoie son assistant récupérer cette momie verte à Malte (?!) et attend avec impatience. Son assistant lui écrit enfin que la momie arrive mais que lui, retardé, les rejoindra plus tard. Le sarcophage arrive et quand l'égyptologue l'ouvre, c'est le cadavre de son assistant qu'il découvre! (Je n'ai lu que le début, il faut que je le finisse, je ne sais toujours pas s'il y a vraiment conjecture)
- Deux cris dans le brouillard (The Whispering Lane, 1924), traduit de l'anglais par René Lécuyer, Libr. des Champs-Elysées "Le Masque" N° 52, 1930. (14 février.) In-16, 252 p. 6 fr. 50.
L'ombre Mystérieuse (The Mystery of the Shadow, 1906) est seulement référencée dans la base dans sa toute dernière édition en 2005. Voici les éditions précédentes.
- L'Ombre mystérieuse, adapté de l'anglais par René Lécuyer, J. Tallandier Les Romans mystérieux, (1910) In-18, 304 p.
- L'Ombre mystérieuse, Traduit de l'anglais par René Lécuyer Libr. des Champs-Elysées "Le Masque" N° 79, 1931. (17 avril.) In-16, 249 p. 6 fr. 50.
- L'Ombre mystérieuse, Terre de Brume, Coll. Terres Mystérieuses, 2005.
Egalement référencé partiellement dans sa récente édition et premier gros succès de Fergus Hume, Le Mystère d'un hansom cab (The mystery of a hansom cab, 1886) , trad. de l'anglais (Melbourne, Australie) par Léon Bochet a été publié chez Hachette. A priori, le roman a été publié et réédité dans la collection Bibliothèque des meilleurs romans étrangers jusqu'en 1914.
- Le Mystère d'un hansom cab, Hachette, 1889
- Le Mystère d'un hansom cab, 2e éd. Hachette, 1889 , In-16 288 p. Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
- Le Mystère d'un hansom cab, 1902 In-16
- Le Mystère d'un hansom cab, Nouv. éd. Hachette, 1905 288-8 p.
- Le Mystère d'un hansom cab, Nouv. éd. Hachette, 1908 288 p.
- Le Mystère d'un hansom cab, Nouv. éd. Hachette, 1914 in-16 288 p. Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
Une nouvelle édition revue a vu le jour en 2004 et a été rééditée en 2006.
traduction de l'anglais (Australie) par Léon Bochet ; révisée par Cécile Desthuilliers ; introduction, notes et bibliographie par Xavier Legrand-Ferronnière
-Le Mystère d'un hansom cab, Ed. Terre de brume Terres mystérieuses, 2004 335 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm ISBN 2-84362-228-X (br.) : 18,75 EUR
- Le Mystère d'un hansom cab, Éd. Payot & Rivages Rivages noir, impr. 2006 1 vol. (393 p.) : couv. ill. ; 17 cm ISSN 0764-7786 ISBN 2-7436-1494-3 (br.) : 9 EUR EAN 9782743614942
Absent dans la base et peut-être hors-genre quoique ayant un bien joli titre diabolique, le deuxième gros succès de l'auteur, celui-ci est par contre épuisé depuis bien longtemps, Miss Méphistophélès (Miss Mephistopheles, 1890) , Traduction Le Breton, Fanny (pseud. Hephell).
A priori encore, le roman a été publié et réédité chez Hachette dans la collection Bibliothèque des meilleurs romans étrangers jusqu'en 1914.
- Miss Méphistophélès, Hachette Bibliothèque des meilleurs romans étrangers, 1893 278-5 p.
- Miss Mephistophélès, Hachette 1903. In-16
- Miss Méphistophélès, Hachette, 1904 278 p.
- Miss Méphistophélès, Hachette 1906 278 p. in-16 Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
- Miss Méphistophélès, Nouv. éd. Hachette, 1911 278-4 p.
- Miss Méphistophélès, 1914. In-16 278-4 p. Bibliothèque des meilleurs romans étrangers
Tout ça pour en arriver au livre que je viens de lire!
- Le Talisman bleu (The Blue Talisman, 1912), Hachette Bibliothèque Dimanche illustré, 1929. (25 avril 1930.) In-16, 192 p. 2 fr. 50.
Une très bonne surprise à la lecture de ce roman vraiment atypique, que l'on en juge!
Un bon missionnaire et sa fille se sont installés, de retour d'Afrique, dans une petite pension famille anglaise et la jeune fille fréquente un jeune officier sympathique. L'homme de religion est très concerné par la situation précaire des africains et se tient au courant de la politique colonialiste, entre autre de l'activité d'un chef noir particulièrement cruel nommé Ibéno. De son séjour là-bas, il a soustrait au monstre, par ruse, un grosse pierre bleue réputée pour fournir la chance à celui qui le possède. Toutefois, la pierre ne fonctionne que si elle est lavée dans le sang, pas forcément humain quand même. Le missionnaire estime qu'il s'agit de pure superstition et se propose, dès qu'il aura fini les articles qu'il publie sur le sujet, d'en faire don au British Museum. C'est alors qu'arrivent d'Afrique deux autres hommes tous deux désireux d'acquérir le talisman bleu. L'un est un britannique du type colonialiste méprisant, l'autre est un africain diplômé de Cambridge. Ils partagent également le désir de devenir gouverneur de la colonie britannique.
Le missionnaire bien que peu convaincu de l'utilité de la pierre les écoute avec une égale courtoisie, mais il apprend quelque chose sur l'administrateur anglais qui le plonge dans une juste colère. Une nuit, il est assassiné et la pierre disparaît.
Tout d'abord, un faible mais réel (si l'on peut dire) ressort extraordinaire joue dans l'histoire grâce à la pierre, reliquat antique venu de l'Atlantide disparue et transmis depuis des générations au Niger, qui en serait une faible partie rescapée. Bien sûr, les occidentaux doutent de son origine et de ses pouvoirs. Cependant, la jeune fille, kidnappée par le vilain, soumise à une drogue africaine, découvre dans une longue suite de visions les tribulations du talisman depuis le continent disparu. Cette pierre, en fin de roman, disparaît avec le représentant dégénéré d'une tribu noire (pas notre prétendant au poste de gouverneur) et représente symboliquement la fin d'une civilisation. Pour marquer encore ce symbole, tout ce termine très bien pour notre universitaire noir sans qu'il ait besoin de ce "gri-gri". Et pourtant, l'épilogue qui réunit les gentils acteurs de ce drame est le prétexte à rappeler la performance visionnaire de la jeune fille qui pourrait avoir des dons non exploités. C'est celui qui l'a épousée, jeune officier cartésien, qui s'écrie qu'il ne faut pas explorer cette voie, ébranlé finalement par ce qu'il a vécu.
L'écriture atypique se situe ni dans l'intrigue criminelle ni dans l'aspect fantastique mais bien dans la situation coloniale et les protagonistes. Outre qu'il s'agit de réels problèmes politiques soulevés par l'occupation parfois très brutale du continent africain, Fergus Hume donne à son personnage noir, secondaire mais très important, une carrure peu courante : diplômé universitaire, cet homme œuvre pour le bien de son pays en s'introduisant en politique et désire gouverner son peuple même si c'est pour le compte de l'empire britannique. Il est présenté comme un homme, à l'identique de tous les autres protagonistes masculins, sans déviance "indigène" habituellement pratiquée par les auteurs populaires, n'ayant de particulier qu'une certaine foi en ce talisman dont il connaît l'histoire et les talents. Si pour les jeunes gens, cette attitude les surprend et les choque un peu, c'est qu'ils ne comprennent pas, leur ignorance du passé africain les fait nier toute explication. Les évènements vont à leur tour les obliger à s'en apercevoir. Les autres africains intervenant dans le récit sont des hommes de mains, frustres et obéissant à la loi du plus fort. Seul, un autre personnage noir, nain et difforme, accuse à lui seul toute une violence primitive et superstitieuse qu'il ne maîtrise pas, il n'est cependant ni bon ni mauvais, juste un reliquat, lui aussi, d'une puissante civilisation disparue.
L'épilogue est remarquable : le jeune officier qui considérait amicalement l'africain, tout au long du roman, lui a demandé d'être son témoin de mariage, et lors des manifestations de surprise de son entourage a d'ailleurs déclaré qu'il ne comprenait pas le problème puisqu'il s'agissait de son ami le plus cher. Mieux, le témoin qui avait offert une récompense substantielle pour retrouver le talisman, l'offre à la jeune épousée car, s'il a disparu définitivement dans la dernière grande scène, elle l'avait bien retrouvé et lui avait donné. Il devient donc le bienfaiteur du jeune couple qui part s'installer en Afrique, le monde à l'envers en 1912!!!
Un très bon roman d'aventures qui m'encourage vivement à découvrir le reste de la production de Fergus Hume.
Notes pour le futur lecteur éventuel, je n'ai pas tout raconté, il y a bien d'autres rebondissements et quelques personnages dont au moins deux très importants dont je n'ai pas du tout parlé!
Hors ligne
Deux couvertures pour illustrer un peu
- Le Talisman bleu (The Blue Talisman, 1912), Hachette Bibliothèque Dimanche illustré, 1929 dans sa version brochée, elle existe aussi en version reliée avec une couverture bordeau "à dorures", la couverture est reprise à l'intérieur sans indication de prix. Je crois que les deux versions étaient publiées simultanément.
- La Momie verte (The Green Mummy, 1908), Traduit de l'anglais par René Lécuyer,F. Rouff "La Clé" N° 9, 1938
Hors ligne
Pages : 1
[ Générées en 0.026 secondes, 11 requêtes exécutées - Utilisation de la mémoire : 1.24 Mio (pic d'utilisation : 1.33 Mio) ]