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Bon, alors. Cet inédit "miraculeux" de K.Dick qui existe désormais dans la collection 10/18 Domaine étranger au Cherche Midi. On en parle ou pas. Et surtout on le classe comment ? SF, Mainstream ? Ou bien ?
La peste soit des gens qui par désinvolture
Conservent les bouquins qu'ils nous ont empruntés
J'ai perdu tous les miens en pareille aventure
Il ne me reste plus que ceux qu'on m'a prêtés.
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Il me semble l'avoir vu dans un librairie, et l'avoir feuilleté
je n'ai pas eu l'impression que c'était de la SF.
Mais je confonds peut-être.
Et toi,possèdes-tu ce livre ?
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Oui, je le possède (si on peut posséder un livre). Et je l'ai lu. A deux endroits différents on peut noter l'utilisation du mot : cosmique. De la à savoir si ca suffit à le classer en SF ... Maintenant je suis perplexe, c'est du Dick, mais voilà ...
La peste soit des gens qui par désinvolture
Conservent les bouquins qu'ils nous ont empruntés
J'ai perdu tous les miens en pareille aventure
Il ne me reste plus que ceux qu'on m'a prêtés.
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Je viens d'en lire une critique ICI, je ne m'étais pas trompé,
j'avoue n'avoir guère envie de le lire,
il est vrai que je lis pour le plaisir et pas pour que l'on m'explique que la vie est dégueulasse.
En plus, j'ai l'impression que ce n'est vraiment pas de la SF.
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C'est vraiment un coup de chance que Dick ait réussi dans la SF, et pas le mainstream. Sinon, au aurait eu une tatouillée de trucs ennuyeux que l'on n'aurait pas lus (celui qui répond : "à la place, on a eu une tatouillée de trucs ennuyeux que l'on a lus" est puni).
Oncle Joe
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Ce n'est pas du tout de la SF. C'est très bavard et assez dépressif.
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Je ne l'ai pas trouvé trop "bavard", le K.Dick ayant toujours possédé un souffle intéressant. Quand au dépressif, je botte en touche. Je classerai ça définitivement dans les uchronies personnelles schizoïde. Ca reste très intéressant à lire et on y trouve pas mal de germes d'ouvrages futurs. (fô bien c'est quand même dans la SF qu'on l'aime le plus). Curieux mais curieux, à lire un peu dans l'optique de l'ethnologue en goguette (et non pas en guinguette). Ca reste mon avis, mais c'est quand même paru chez cet éditeur aux cotés de ses nombreux titres plus S.F.
La peste soit des gens qui par désinvolture
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Il ne me reste plus que ceux qu'on m'a prêtés.
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Le non SF de Dick que je préfère reste "Confession d'un barjo". Mais je me demande si ce n'est pas parce qu'il y est question de barjos plus ou moins en rapport avec... le milieu SF américain des années 50.
Mais lirait celui-là aussi un de ces jours.
Oncle Joe
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Déja paru en 2008 chez Le cherche midi / NéO
Pour ceux qui veulent savoir de quoi ça parle :
"Dans les romans de science-fiction de Philip K. Dick, des gens ordinaires sont plongés dans des situations extraordinaires. Dans ses romans de littérature générale, des gens ordinaires sont plongés dans des situations… ordinaires. Ecrit en 1953 et inédit jusqu’à ce jour, ce premier roman n’échappe pas à la règle. Personnage central, Stuart Hadley a un bon job, vendeur de télés, une femme qui l’aime et va bientôt mettre au monde un fils. Son patron, Jim Fergesson, lui confierait bien la gestion d’une seconde boutique qu’il envisage d’acheter. A défaut d’un avenir flamboyant, Stuart a toutes les cartes en main pour continuer à mener paisiblement sa petite vie de californien tranquille. Mais justement, au plus profond de lui, ce n’est pas l’existence conformiste à laquelle il aspire. Cette vie l’étouffe, et les valeurs de la société américaine de ce début des années cinquante – famille, travail, consommation – n’apportent aucune solution à son mal être, bien au contraire.
Au cours de son errance identitaire Stuart va rencontrer Theodore Beckheim, leader Noir de la Société des Gardiens de Jésus, une secte religieuse prédisant l’Armageddon. Il fricotera aussi avec Marsha Frazier, la rédactrice en chef de Succubus, un journal crypto fasciste aux allures de revue classieuse. Relations dangereuses avec les extrêmes ou expériences sans lendemain qui l’aideront à savoir qui il est vraiment, où est vraiment sa place ? Stuart a-t-il vraiment le talent ou la volonté de s’accomplir, en tant qu’artiste peintre, ou ne lui reste-t-il que la rage et la frustration qui au mieux le laisseront dans une impasse, et au pire l’amèneront à commettre l’irréparable ?
Portrait d’un jeune homme qui cherche désespérément sa voie, Les Voix de l’asphalte est aussi est instantané de l’Amérique du début des années cinquante, vu à travers la lorgnette des petites gens et des anonymes que Dick a si souvent dépeints. Alors que débute la présidence d’Eisenhower, l’Amérique post New Deal fait face à ses zones d’ombre et ses maux, à petite ou grande échelle : ravages du Maccarthysme, guerre de Corée, racisme rampant, société de consommation prête à tout emporter sur son passage, peur de la Bombe… Pour Stuart, l’alternative n’est guère réjouissante, puisqu’il s’agit de vivre dans ce monde, ou « vivre malgré ce monde ».
Les inconditionnels qui ont déjà « tout lu Dick » se délecteront à la lecture de cet inédit, en dépit de ses longueurs et de son côté bavard, les autres auront peut-être plus de mal à s’intéresser à ce roman, malgré ses qualités visionnaires sur les dérives de l’Amérique : « Nous sommes gros, riches et gonflés de fierté. Nous gâchons, nous dépensons et nous nous fichons du reste du monde. ». Certains ont écrit que ce roman montrait que Dick « aurait pu être un grand écrivain », laissant transpirer leur mépris ou leur ignorance crasse du genre qui nous passionne dans ce magazine. Quelles qu’aient été les circonstances qui l’ont amené sur une autre voie, nous nous réjouirons plutôt que Dick ait pu donner à la science-fiction quelques unes de ses plus belles pages."
Dernière modification par Mister Lag (30-06-2009 18:41:27)
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Je reviens brièvement sur le sujet. Après avoir lu les voix de l'asphalte, je me suis reservi une part de Dr Bloodmoney. Et la c'est un peu plus magique. L'impression de décalage que j'avais eu à la première lecture s'explique mieux. Les voix de l'asphalte est une uchronie mainstream de Dr Bloodmoney. C'est sans doute un poil réducteur mais c'est amusant d'enchevétrer les deux livres, ca laisse vraiment une impression étrange.
Donc, a ceux qui ne se sont pas encore laissés tentés par les voix de l'asphalte, si ca vous arrive gardez votre Dr Bloodmoney a portée de mains ...
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