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Mistler, Jean (1897-1988) forme internationale
Nationalité(s) : France
Langue(s) : français
Sexe : masculin
Responsabilité(s) exercée(s) sur les documents : Auteur, participant
Naissance : 1897-09-01, Sorèze (Tarn)
Mort : 1988-11-11, Paris
Homme de lettres, homme politique. - Membre de l'Institut, Académie française (élu en 1966)
Il est l'auteur de plusieurs études et conférences
Anticipations et utopies : Institut de France, Académie française, séance publique annuelle tenue le... 18 décembre 1975 par Jean Mistler,...
Publication : Paris : Institut de France, 1975
27-Mesnil-sur-l'Estrée : impr. Firmin-Didot
17 p. ; 28 cm
Collection : Institut ; 1975, 33
Hoffmann le fantastique
A. Michel, cop. 1950
229 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm
La Vie d'Hoffmann, par Jean Mistler.
Gallimard, 1927
In-16, 223 p., portrait
Et d'un recueil de nouvelles fantastiques et d'anticipation :
La Maison du docteur Clifton.
Emile-Paul frères, 1932. (28 décembre.) In-16, 205 p. 12 fr
Description matérielle : 202 p. ; 19 cm
Sommaire :
L'Ami des pauvres, p.7-111
L'Inquiet, p.113-130
La Ligne droite, p.131-149
Miroir, p.151-167
L'Homme invisible, p.169-186
Le Dernier jour, p.187-202
Hors ligne
J'ai lu ce recueil que je trouvais bien attirant aux premières lignes et, effectivement, c'est tout à fait agréable.
L'Ami des pauvres, p.7-111
C'est un court roman , le héros est un homme de 58 ans, pauvre et dépenaillé, faisant partie des déshérités de Paris. Un ami, ancien condisciple et journaliste, l'envoie pour enquêter dans un refuge pour hommes d'une soixantaine d'années, un endroit où logé et nourri, il pourrait finir sa vie dans un environnement confortable, loin des misères des hospices. L'Ami des Pauvres, c'est le nom que se donne le philanthrope de cette maison.
D'abord, c'est un bon récit, ensuite, il est totalement étrange. Le héros, dont on apprend qu'il est licencié en philosophie, arrive en sceptique et ne tarde pas à vouloir démonter le système que les autres pensionnaires tachent d'ignorer. La chute est amère.
L'Inquiet, p.113-130
Un petit récit très amusant, sur la fin de la race prédit par un espèce de savant fou, russe et apolitique. C'est un peu lubrique, très référencé avec des citations de Wells, la Guerre des Mondes. La chute est précoce, cela aurait pu être l'introduction d'un roman.
La Ligne droite, p.131-149
Là, c'est du glauque mettant en scène la torture bienveillante qu'un directeur de prison infligea à l'un de ses condamnés, un docteur volage et joueur. L'histoire est racontée par un hollandais obèse à un passager du bateau résigné à l'écouter parler de son existence à Java. La fin du criminel victime de son réformateur sont une variation autour des lignes courbes de la vie et de la ligne droite, malin.
Miroir, p.151-167
Bon, c'est le plus faible pour moi, trop translucide. Un texte sur la mémoire, le jeu des reflets et les déformations, la réalité est-elle mortelle, les morts rêvent-ils des vivants...
L'Homme invisible, p.169-186
Encore une histoire d'auditeur résigné. Cette fois, c'est un élève qui retrouve un professeur de physiologie qui l'avait accueilli lors de sa spécialisation. Après la Grande Guerre, le narrateur rend une visite de courtoisie au vieil érudit qui le reçoit avec joie. Il est toujours absorbé nuit et jour par ses recherches, plus que jamais depuis que les fournisseurs allemands peuvent de nouveau lui envoyer ses "préparations" formolées. Il tente à présent de rendre invisible les corps grâce à la réfraction d'un bain après avoir déshydraté le corps... Gros clin d'oeil à Wells encore avec une interprétation comico-gothique excellente.
Le Dernier jour, p.187-202
Cette fois, du fantastique paysan, on se rapproche des récits de et même de Jean Ray. Tous les signes religieux indiquent la fin du monde, des morts dont le curé de la paroisse, des couleurs et des formes, des voix... Alors que le village s'affole, un prophète arrive pour le dernier jour, il prêche puis il les mène tous à l'église. La nuit tombe, les lumières ne résistent pas et dans l'obscurité les paysans attendent la mort. Le prophète les abandonne peu avant minuit, l'heure fatidique, c'est le désespoir complet et sans rémission quand un enfant entend un coq. Ce chant, bien qu'il ne prouve rien, rallume l'espoir envers et contre tout.
Ce recueil mériterait une exhumation, rien est à jeter, bien écrit, enlevé, moderne.
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