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La petite sorcière de Sophie Audouin-Mamikonian n'en finissant pas de sauter d'un éditeur à l'autre, le plus simple pour s'y retrouver est de lui dédier un topic
Après 2 volumes au Seuil (réédités en Pocket Jeunesse) et trois chez Flammarion, le prochain titre est annoncé pour octobre 2008 chez X.O. :
Dans le piège de Magister (Tara Duncan 6) - isbn : 978-2-84563-380-3
Dernière modification par Christian (19-09-2008 16:27:55)
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Et le prochain titre, Tara Duncan et l'invasion fantôme, sortira début Octobre, toujours chez XO.
Ci-dessous, une interview toute fraîche de l'auteur
Sophie Audouin-Mamikonian
A propos de…
TARA DUNCAN
Et l’invasion fantômePouvez-vous nous raconter cette nouvelle aventure de Tara Duncan ?
Pauvre Tara ! Décidément, elle aurait mieux fait de rester sur Terre, une simple humaine sans pouvoir. Elle qui n’aime pourtant pas la magie, décide de l’utiliser par amour pour son père, mort treize ans plus tôt. Elle prépare une potion pour le réincarner.
Évidemment, l’expérience se transforme en catastrophe et elle ouvre une porte entre AutreMonde, la planète magique, et l’OutreMonde, le pays des fantômes.
Des milliers de fantômes envahissent AutreMonde.
Ce ne serait pas si grave, si les fantômes étaient amicaux. Sauf que ceux qui passent ne veulent qu’une seule chose : réintégrer un corps, retrouver des sensations, le vent sur une peau, le jus d’une miam dans la bouche, l’odeur d’une ballorchidée. Or le seul moyen, c’est de posséder les corps des sortceliers sur AutreMonde. Possession qui peut faire mourir celui qui est possédé s’il rejette l’envahisseur. Tara voit mourir Robin sous ses yeux, Robin, son amour, Robin, son sauveur. Elle va devoir dépasser son chagrin et sa profonde dépression afin de tenter de sauver toute une planète. C’est un livre sur le dépassement de soi, le rejet de l’égoïsme, la recherche de la rédemption.
C’est un livre que j’ai eu plus de mal à écrire que les précédents, tout simplement parce que je suis plus souvent dans l’action que dans l’introspection. Mais je devais suivre ce chemin et j’espère que les lecteurs aimeront.On visite une nouvelle région du monde magique que vous avez imaginé, AutreMonde. Cet AutreMonde est-il déjà créé tout entier dans votre esprit ou inventez-vous des pans au fur et à mesure ?
Lorsque j’ai imaginé les personnages et les aventures de Tara Duncan, j’ai ressenti le besoin de connaître aussi tout leur univers. J’ai donc écrit un autre livre, un livre « historique » sur les origines d’AutreMonde. Sur la création des différents empires et royaumes avec notamment la Grande Guerre des Edrakins, qui habitent l’île de Patrok (l’équivalent en taille, de l’Australie, tout est plus grand sur AutreMonde). On y voyait les premiers Edrakins tenter de conquérir AutreMonde et l’ancêtre d’une des héroïnes, la princesse Isabelle, la fille de Belle et de la Bête, lutter contre leur tentative d’hégémonie.
Donc oui, tous les royaumes, empires, républiques d’AutreMonde sont déjà ancrés dans mon écriture…et dans ma tête ! C’est ça qui est excitant pour moi, c’est de savoir que je vais emmener le lecteur dans des contrées qu’il ne connaît pas encore, car AutreMonde est un merveilleux terrain de jeu.Vous avez créé un nouveau personnage masculin, Sylver, qui va tomber amoureux de Tara. C’est un événement, cette entrée dans la bande de Tara. Parlez-nous un peu de lui.
Ah, le magnifique Sylver. Très torturé, très mystérieux, il a été élevé un peu en marge de la société humaine d’AutreMonde et doit en apprendre les codes et les manières. De fait, il a du mal, souvent, à comprendre les réactions de Tara. Lorsqu’il la voit combattre, il tombe fou amoureux d’elle, sauf que Tara, terriblement blessée par la mort de Robin, ne voit tout simplement pas Sylver. Et que ce dernier est bien trop timide pour oser lui avouer ce qu’il pense d’elle ! Sur lui pèse une sorte de malédiction très dangereuse… du coup, la bande de Tara va le rejeter totalement. Mais je ne veux pas en dire trop, sinon je vais dévoiler le suspense !
Avez-vous voulu amener les lecteurs de Tara à penser à la Deuxième Guerre mondiale, à la Résistance et à l’Occupation en écrivant ce roman ?
Pas uniquement à la Seconde Guerre mondiale. La résistance a toujours existé à partir du moment où un peuple a été réduit en esclavage. Regardez le peuple Juif et les Egyptiens, Cortez et les Incas, les esclaves africains et les exploitants blancs, puis bien sûr les nazis et la Résistance. Mettez une injustice quelque part et vous verrez se dresser contre elle les hommes et les femmes justes.
Tara vieillit, elle a maintenant 15 ans et demi. Jusqu’à quel âge allez-vous l’amener dans la série ?
Elle avait presque treize ans dans le premier tome, elle en aura 18 dans le dernier. C’est l’âge de la majorité pour la plupart des peuples de la Terre, j’ai donc décidé que ce serait le moment où je la laisserai vivre sa vie...
Le monde adolescent semble vous être très familier alors qu’il reste d’ordinaire si étranger aux adultes. Que savez-vous des ados ? Qui sont-ils ? Comment vous sentez-vous avec eux ?
C’est amusant de voir à quel point les gens ont la sensation que je m’inspire des adolescents pour travailler Tara Duncan. En fait, pas du tout. J’ai écrit le premier Tara en 1987, à l’époque ma fille avait six mois et je n’avais aucun ado dans mon entourage. Je me suis tout simplement inspiré de ma propre expérience. En vieillissant (hélas !) j’ai gardé cette faculté d’émerveillement. Souvent je ne comprends pas la jalousie, l’amertume ou la méchanceté des adultes. Pas plus que je ne digère l’injustice ou le mercantilisme. Je suis la première à m’enflammer, à m’enchanter, à m’exclamer. Je ris fort, je mords la vie à pleine dents, comme si j’avais quinze ans. Des tas de gens me trouvent ridicule ou déplacée parce qu’à mon âge je réagis comme ça. Mais pour moi le conformisme est le premier pas vers la tombe. Tara Duncan est tout à fait l’expression de cet appétit de vivre et de vibrer. Plus tard, voir mes filles vivre cette expérience de l’adolescence m’a confortée dans ce que j’écrivais. Pour les adolescents, le monde est effrayant, fascinant et ils n’en ont pas tous les codes. Je me sens en totale phase avec eux.
Publier un livre chaque année, c’est une lourde charge, comment organisez-vous vos journées de travail ?
Je suis dingue. C’est un énorme travail, qui me demande des journées de parfois quinze heures d’écriture presque ininterrompues. Mais d’un autre côté, quel bonheur lorsque le nouveau tome de Tara sort ! Et puis je déteste faire attendre mes lecteurs, tout comme je déteste attendre une suite plus d’un an.
Comment va se passer la sortie du livre, début octobre ? Est-il très attendu par les lecteurs ?
L’occasion de la sortie d’un nouveau tome est une véritable fête, que j’ai la chance de partager avec plusieurs centaines de jeunes lecteurs qui se déplacent de toute la France (et même de Belgique), chaque année ! Et ce tome est particulièrement attendu par les « taraddicts » comme ils se nomment, tout simplement parce que le précédent se terminait sur un gros suspense. Ils m’en ont d’ailleurs beaucoup voulu !
Tara a donc de véritables fans, qui se déguisent, qui échangent autour de ses aventures sur votre forum. Tenez-vous compte de leur présence, de leur avis quand vous écrivez ?
Non, je ne peux pas du tout prendre en compte les avis des lecteurs « fans » lorsque j’écris, et ce pour deux raisons : pendant les années où je n’ai pas été publiée, j’ai écrit le début la fin et le scénario de chaque tome. Je sais donc exactement ce qui va se passer et ne peux intégrer d’autres évolutions… ou alors en écrivant dix tomes de plus. La seconde raison tient au fait que les avis sont toujours très divergents. Par exemple, des tas de fans adorent le nom de Chemnashaovirodaintrachivu, le dragon, et des tas d’autres le détestent, parce qu’il est trop long. Il est impossible de plaire à tout le monde. Mais j’adore leurs commentaires et leurs réactions, c’est un vrai bonheur de les lire… à mon tour !
Le dessin animé est en cours de développement. Etes-vous partie prenante de l’aventure ou avez-vous juste donné votre accord ? N’avez-vous pas peur que vos personnages vous échappent en passant à l’animation ?
Houlà non je n’ai pas cette peur-là. La raison pour laquelle je m’entends tellement bien avec Moonscoop et Benoît Di Sabatino, mon producteur, c’est qu’il m’a laissé carte blanche pour adapter Tara. J’ai donc eu le privilège d’écrire entièrement la bible littéraire et la moitié des pitchs de la série, c'est-à-dire 13 sur les 26. J’ai beaucoup de chance. Ce fut très dur, car j’ai dû aussi travailler avec les exigences des chaînes de télévision, qui ne veulent pas du tout de séries feuilletonantes, comme l’est la série livre. J’ai donc dû faire des choix parfois douloureux, mais je suis fière d’y être arrivée. Et lorsque j’ai vu le premier épisode de Tara en animatic, j’ai tout simplement fondu en larmes (je suis une vraie fontaine lorsque je suis émue, c’est terrible) devant mon ordinateur. Ma fille de papier prenait vie devant moi. C’était tout simplement incroyable.
Pouvez-vous nous donner un aperçu des prochaines aventures de Tara ?
Le prochain tome, L’impératrice Maléfique, verra le magicgang, c'est-à-dire Cal, l’incroyable Voleur Patenté, Moineau, la Bête du Lancovit, Fabrice, le Loup-garou, Robin, le demi-elfe, Fafnir, la naine guerrière, en butte à de terribles attaques, mais d’une façon sournoise et individuelle. J’aime beaucoup l’idée que l’union fait la force et qu’un méchant cherche sciemment à les diviser pour les vaincre. Nous verrons si mes héros sont assez malins pour en prendre conscience !
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