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« DES ECLAIRS DANS LA NUIT » de Roger FRIBOURG.
Editions Gloria, 1927. Broché in-12° de 270 pages. Couverture hideusement illustrée par un artiste anonyme.
Sous le titre de la page de faux-titre figure la mention de « Roman Scientifique », et juste au-dessous son prix de l’époque : 12 francs.
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De cet auteur je ne sais rien du tout, sinon que son bouquin est introuvable, ce qui ne nous avance pas beaucoup.
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Première partie : « UN SENS QUI SE TRANSFORME »
Le célèbre professeur Liénart, expert mondial en mathématique et physique est frappé, un beau soir et en plein orage, par un curieux phénomène de foudre en boulle. Bien évidemment il en meurt quelque peu et son corps est raidi comme momifié, ses yeux sont restés ouverts et ont pris une fixité phosphorescente inquiétante. Le médecin accourut en hâte ne peut que constater le décès, tout en observant que les cheveux du mort son cassant comme du cristal et quand il veut retourner son cadavre rigide, il reçoit une cuisante brûlure au moment où il frôle sa nuque. Il retire vivement sa main et à sa grande surprise s’aperçoit que plusieurs taches verdâtres s’étalent sur la peau du cou du professeur. Une fois le corps totalement retourné un bizarre aura lumineux, dont l’intensité varie, s’accroche sur la nuque.
Soudain ! le mort parle, ou du moins essaie de parler. Miracle ! ce bon Liénart n’était pas mort et même, quelques jours plus tard il est debout et frais et dispos. Seul souvenir de son « aventure », une cicatrice en voie de formation sur sa nuque.
Avec le temps, le professeur se découvre un don unique en son genre, mais difficilement compréhensible pour le commun des mortels : celui de voir les phénomènes électriques, ce qui, dans un premier temps lui permet de sauver la vie d’un ami pendant un orage, ayant « vu » une accumulation d’électricité statique au-dessus de l’endroit où celui-ci se trouvait. Il a juste le temps de le prévenir avant que celui-ci ne soit foudroyé .
A partir de cet instant le livre tourne à l’insupportable : grâce à son don, le professeur fonde une nouvelle religion : l’analytisme, qui consiste (pour lui) à analyser ses nouvelles visions qui (d’après lui) sont dépouillées de toutes les impuretés que sont les sensations ???? Bonjour les adeptes ! Enfin, ils ont toujours la possibilité de mettre leurs doigts dans une prise de courant et d’analyser, ensuite !
Un nouveau stade est franchi et le « roman scientifique » devient « roman ésotérique », l’électricité se transformant en « rayons psychiques ».
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Deuxième partie : « DES SENS QUI DISPARAISSENT »
Un collègue de Liénart émet l’amusante hypothèse que le phénomène provient d’une « extériorisation solide de la perception des gaz », et s’interroge (avec nous) sur le cerveau du patient qui « perçoit solide ce qui est gaz » autour de lui (bonjour les pétomanes !), gaz qui se trouvent dans l’air, donc « il aurait l’impression d’être noyé dans un solide ». Très brumeux tout ceci et surtout totalement incompréhensible. Enfin !
Rassurons-nous, l’analytisme ne nous est pas encore parvenu et nos cerveaux déjà fatigués n’auront pas à faire « travailler nos petites cellules grises » pour comprendre les « explications scientifiques » totalement ineptes de ce livre. En résumé, à la fin de ce volume le professeur deviendra entièrement phosphorescent et en décèdera en prononçant ces paroles : « Ah, mes enfants ! ce ne sont plus des éclairs !... ce n’est plus la nuit !... Je vois la lumière… INFINIE ! »
Hum ! Professeur Liénart, saluez bien le grand barbu et son halogène ! nous, nous passons au livre suivant.
Dernière modification par Ismaël II (13-10-2012 15:16:58)
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