Vous n'êtes pas identifié(e).
Pour faire honneur à notre nouvel invité ( :D ), je propose un topic sur les anticipations ou du moins les récits SF (même s'ils peuvent être mâtinés de fantastique) basés en tout ou en partie sur la religion
Premier titre :
Auteur(s) : Sylvius, Jehan (pseud. d'Ernest de Genjenbach)
Titre(s) : Jehan Sylvius et Pierre de Ruynes. La Papesse du diable, roman de mystère, de magie et d'amour [Texte imprimé]
Publication : Paris : Éditions de Lutèce, 1931
Description matérielle : In-16, 223 p., fig., couv. en coul.
Note(s) :
Jehan Sylvius pourrait être le pseud. de Mlle Renée Dunan
Note : j'aime beaucoup la cohérence de la BNF à propos du pseudo...
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Au fait, le roman a été réédité récemment :
Auteur(s) : Gengenbach, Ernest (1903-1979)
Desnos, Robert (1900-1945)
Titre(s) : La papesse du diable [Texte imprimé] : roman / Jehan Sylvius et Pierre Ruynes
Publication : Toulouse : Éd. Ombres, 2001
Imprimeur / Fabricant : 46-Cahors : Impr. France-Quercy
Description matérielle : 117 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm
Collection : Petite bibliothèque Ombres ; 143
Lien à la collection : Petite bibliothèque Ombres (Toulouse).
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Note(s) : Jehan Sylvius pourrait être le pseud. de Mlle Renée Dunan
Je le sens bien aussi (le pseudo ...)
Dernière modification par Belzébuth (08-12-2005 20:42:48)
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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Dave O'Brien a écrit :Note(s) : Jehan Sylvius pourrait être le pseud. de Mlle Renée Dunan
Je le sens bien aussi (le pseudo ...)
Je parlais uniquement de la cohérence interne de la fiche :
Auteur(s) : Sylvius, Jehan (pseud. d'Ernest de Genjenbach)
(...)
Jehan Sylvius pourrait être le pseud. de Mlle Renée Dunan
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Avec un titre pareil, ça peut être aussi bien un récit sur les tourments de conscience d'un jeune prêtre dans le Larzac au dix-neuvième siècle qu'autre chose.
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Apportons notre petite pierre à ce futur puissant édifice que vient de commencer notre Frére O'Brien pour vous signaler un autre ouvrage,trouvé ily a quelques mois dans une obscure brocante,signé du meme Jehan Sylvius et intitulé "Mess Noire,Satanistes et Lucifériens,choses vues et entendues" aux Editions de Lutéce en 1929.La couverture est du meme type que "la papesse du diable"
Mais la chose la plus étrange est que visiblement son ancien propriétaire a inscrit au crayon à papier " Pseudo de R.Desnos".Que voila un indice troublant alors info ou intox?Ou bien se doutait-il que dans un futur proche cette petite annotation sémerait la confusion dans un esprit en mal de scoop sensationnel.Messieurs les experts,à vous de jouer!
Ps:
j'ignore comment joindre un scan à partir de mon ordi!
Bon, je sais que ce n'est pas très légal, mais voici en copier-coller ce que l'on trouve sur le site du "Matricule des anges" :
La Papesse du diable
Typique de la littérature vendue sous le manteau dans les années 1930, La Papesse du diable est un "roman de mystère, de magie et d'amour" qui décrit la destruction de la civilisation occidentale par une sublime Archimagesse babylonienne. C'est une apocalypse saphique et orgiaque menée tambour battant sur l'air du Péril jaune. Le livre doit sa réédition à une présomption : Robert Desnos aurait écrit l'opus avec le fantasque Ernest Gengenbach (Jean Genbach dit, 1903-1973), l'auteur de Satan à Paris (1927). Jean José Marchand a pourtant montré en 1998 lors du colloque consacré aux Ratés de la littérature que le pseudonyme de Pierre de Ruynes, "satyre lyrique", ne masque pas Desnos mais un certain Pierre Renaud (1894-1965), romancier populaire et poète oublié. L'autorité de Gengenbach elle-même est incertaine : la très "coquine" Renée Dunan aurait mis la main à la pâte. Qu'importe, cette Papesse ne manque pas d'allure.
LA PAPESSE DU DIABLE
JEHAN SYLVIUS ET PIERRE DE RUYNES
Ombres- 118 pages, 59 FF (8,99 o)
Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes
( devise shadock )
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Bon, je sais que ce n'est pas très légal, mais voici en copier-coller ce que l'on trouve sur le site du "Matricule des anges" :
La Papesse du diable
Typique de la littérature vendue sous le manteau dans les années 1930, La Papesse du diable est un "roman de mystère, de magie et d'amour" qui décrit la destruction de la civilisation occidentale par une sublime Archimagesse babylonienne. C'est une apocalypse saphique et orgiaque menée tambour battant sur l'air du Péril jaune. Le livre doit sa réédition à une présomption : Robert Desnos aurait écrit l'opus avec le fantasque Ernest Gengenbach (Jean Genbach dit, 1903-1973), l'auteur de Satan à Paris (1927). Jean José Marchand a pourtant montré en 1998 lors du colloque consacré aux Ratés de la littérature que le pseudonyme de Pierre de Ruynes, "satyre lyrique", ne masque pas Desnos mais un certain Pierre Renaud (1894-1965), romancier populaire et poète oublié. L'autorité de Gengenbach elle-même est incertaine : la très "coquine" Renée Dunan aurait mis la main à la pâte. Qu'importe, cette Papesse ne manque pas d'allure.
LA PAPESSE DU DIABLE
JEHAN SYLVIUS ET PIERRE DE RUYNES
Ombres- 118 pages, 59 FF (8,99 o)
Très bonne réf., en effet j'étais à ce colloque qui a été publié, j'avais oublié l'info. Voilà, c'est rectifié. Cela dit, c'est peut-être un ouvrage plus ou moins collectif où sont intervenu plusieurs auteurs le temps d'un chapitre
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Bon maintenant on arrete de causer d'un sujet trés banal en l'occurence de moi meme,que pensez vous du pseudo ,inscrit sur l'ouvrage cité là haut trés trés loin sur la page
Et par la meme ocaz voici la couverture de la bete!
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A part cela, il est quasiment sûr et certain à plus ou moins 100 % que Jehan Sylvius est un pseudonyme de Renée Dunan, tout le reste n'est que fausses conjectures (pas du tout rationelles) et hypothèses hasardeuses et avariées
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Gengenbach n'est jamais loin de l'église. J'espère que ImageShack voudra bien de ce scan :
Dernière modification par Ignatz Mouse (22-12-2005 11:09:27)
Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes
( devise shadock )
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Non, visiblement, il n'en veut pas...
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Non, visiblement, il n'en veut pas...
Si chez moi il en veut tout plein !
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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Dave O'Brien a écrit :Non, visiblement, il n'en veut pas...
Si chez moi il en veut tout plein !
T 'as pas remarqué qu'il y avait eu une ch'tite intervention postérieure ?
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T 'as pas remarqué qu'il y avait eu une ch'tite intervention postérieure ?
Si j'ai remarqué, juste après , mais j'ai pas vu l'intervention antérieure ! Faudrait voir à supprimer les messages obsolètes et inutiles qui plombent les listes ••• ?
Dernière modification par Totofouinard (22-12-2005 18:50:31)
Sur une colline de Scandinavie, par un beau soir de l'an 2082, un homme marchait d'un pas rapide. Un vent léger soulevait son immense cape noire et agitait mollement ses longs cheveux d'un blanc soyeux. Cet étrange personnage était Warner Ohberg, un prestigieux savant dont le génie paraissait bien proche de la folie (L. Massiéra, Le voleur d'océans, 1955, Mon roman d'aventures 346)
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"La Rédemption De Mars" Pierre Nothomb Librairie Plon 1922 Amen!
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Bonjour! "VERS PLUS DE JOIE, roman de l'année 1995", roman de André GODARD. Librairie Académique Perrin, 1909. Broché in-12° de 348 pages. Couverture non illustrée.
Du même auteur: "LE POSITIVISME CHRETIEN", "LA VERITE RELIGIEUSE", "LES PROGRES ACTUELS DE L'EGLISE", "LES MADONES COMTADINES" et à nouveau: "LE POSITIVISME CHRETIEN, édition revue et augmentée". En bref un auteur qui sait de quoi il parle.
Ce rare roman n'est que le prétexte pour son auteur, de développer les conceptions idéales de son futur. Pour faire plus court, j'aurai dû dire plus simplement qu'il est question ici d'une utopie religieuse, pas très portée sur le dogmatisme mais quand même assez rigoriste.
Sous couvert de l'aventure quotidienne de deux jeunes amoureux à la fin du siècle, Godard, par la bouche de l'abbé Cyprien, directeur de conscience des deux adolescents précités, nous confine dans son petit Paradis, Paradis à base d'humanisme chrétien, un peu forcé mais ne répondant pas à la définition de ce que pourrait-être une dictature. L'auteur est à côté de la plaque, ce qui rend amusant l'aspect religieux du livre, voire par certains côtés un peu inquiétant tout de même. Le reste de ce volume n'est qu'histoire future où les inventions originales foisonnent. La trame du récit étant assez décousue et l'on saute aisément de la description d'un engin volant au discours philosophique critiquant la littérature "profane" du XIXème siècle.
Le résumé et les extraits suivants sont à peu près dans l'ordre du récit que je pourrais qualifier "d'utopie Communiste religieuse" quoique ce texte s'apparente plus à une défense en faveur de l'eau bénite pasteurisé et à un solide réquisitoire contre la politique menée par le Kremlin, qu'à une utopie socialiste. Je continue quand même à penser que Godard était Marxiste sans le savoir. J'ai des preuves!
Or donc, en ce soir du XXème siècle, la Terre est en paix, un pouvoir religieux absolu mais humaniste dirige la planète. Nous faisons connaissance avec Michel et Clotilde, ainsi que leur soutien moral, l'abbé Cyprien.
- "Que demain éclatât, ou non, la définitive conflagration entre les peuples Asiatiques et la Confédération d'Europe, que le premier télégramme expédié de la Terre à une autre planète voisine parvint, ou non, à ses problématiques habitants, il n'existait qu'une seule question pour les deux adolescents: s'épouseraient-ils?"
Et oui, car la mère de Clotilde verrait plutôt d'un bon oeil sa fille mariée avec le docteur Butos un Grec indolent assurant la fonction d'allaiteur public (???), et Clotilde a fait serment à son père avant de mourir de suivre les recommandations de sa mère.
- "Clotilde était la dernière née d'une famille de 14 enfants. Car la suppression de la dot, l'assurance d'une fonction pour tous adolescent, le système fiscal qui remplaçait l'exaction des anciens impôts, enfin et surtout le rappel des vérités religieuses, avaient fait refleurir les foyers patriarcaux détruits, en 1789, par l'abolition du droit d'Ainesse. Le nouvel état social, guéri d'un libéralisme homicide, était revenu aux solides principes de l'ancienne France, mais accommodés aux idées de justice et d'amour des temps modernes"
Michel et Clotilde se sont connus enfants à l'école lors de promenades instructives dans la nature. En ces temps bénis, l'école se déroule plus souvent sur le terrain que dans les salles de classes-prisons. La géométrie est laissée aux experts-ruraux, la chimie aux pharmaciens. La zoologie et la botanique remplacent l'anatomie, etc.
- "Les arts tenaient peu de place, parce qu'ils deviennent corrupteurs aussitôt qu'ils cessent d'être religieux". Godard ne peut pas être taxé de "jésuitisme" car il annonce carrément la couleur.
Le jeune homme remémore à son amie le fait saillant du siècle:
- "Tandis que l'Europe entière, hormis deux ou trois puissances du centre, s'enlisait dans l'anarchie matérialiste, l'Asie s'était réveillée du nirvanah Bouddhique."
Les Asiatiques, donc, après avoir bombardé et détruit les anciennes colonies impérialistes Européennes, ont commencé par brûles les villes et envahir le steppe Russe et un peu plus tard toute l'Europe. L' Angleterre, la France, l'Italie et la majorité des autres pays européens ne sont devenus que d'immenses factories Hindoues, Japonaises et Chinoises. Les jeunes femmes furent emmenées captives au fond des sérails de l'Orient. Mais l'Europe est sauvée par trois hommes: un physicien qui découvre juste au bon moment un formidable engin de guerre qui est capable de détecter les diverses sources d'électricité cosmique, et de transformer ces fluides en foudre. Les arsenaux et armées Asiates ne sont pas intacts longtemps. Un militaire qui redresse le pays en ruines et prend le pouvoir d'une main de fer, et le troisième, un sage à qui le militaire cède le pouvoir une fois que les effets de la guerre sont atténués:
- "Ce législateur comprit qu'il devait ancrer dans les expériences du passé sa théorie de l'avenir. Il emprunta leurs meilleurs idées aux civilisations antiques, à la chrétienté du Moyen-âge, à l'Islam, aux ordonnances des rois de France et aux décrets de la Convention."
Désormais le suffrage universel n'élirait qu'une chambre législative qui n'aurait aucun pouvoir exécutif. En bref, un monarque régnerait en toute équité, cette sorte de Primat des Gaules assurerait le pouvoir temporel et spirituel. ( et nous ne sommes qu'à la page 30)
Michel à une fonction au ministère des affaires naturelles, il faut dire que la Terre a été tellement défrichée au début du XXème siècle que des efforts considérables du pouvoir en place dans le domaine écologique sont entrepris à grande échelle (livre écrit en 1909, le terme "écologie" n'est pas mentionné, mais au moins l'auteur avait des idées précises sur l'avenir pollué de la planète)
Là, l'écologie rejoint l'éducation:
- "L'enfant fut élevé désormais dans des collèges fleuris, aux jardins peuplés de gazelles et de chevreuils, ainsi que les parcs anglais, et non plus au fond des bagnes scolaires où la révolte et la détresse rentraient en lui par la hideur des salles nues, des pupitres noirs, des cours étiolés, des dortoirs vicieux, des salles d'études et de récréation où ils étaient livrés au despotisme des pions aigris et à la brutalité des CAMARADES qui apprenaient comme lui la méchanceté par le malheur."
Le ministère des richesses naturelles s'employait au service des eaux et forêts, de la protection du paysage, du réempoissonnement du lac et des rivières et du repeuplement de la faune ailée. Michel avait la direction de l'intendance des oiseaux. La chasse est règlementée et une meute de gardes-communaux, sur les ordres de Michel, veillent.
Bon petit gars que ce Michel: "Aucun souvenir de débauches n'assombrissaient son front (...) sa jeunesse était resté chaste". Clotilde aussi n'a pas grande expérience de la vie. Il faut dire qu'en plus l'abbé Cyprien leur tient la bride serrée, je vous épargne les discours moraux du dit abbé. Passons maintenant à un mode de transport plus original:
- "... (...) Lorsqu'ils virent déboucher d'un méandre, un colosse piscivore assez semblable aux monstres des époques primitives, sans voiles, ni gouvernail... Le tramboat électrique glissait, d'une allure folle, sur le rail disposé au fond de l'eau. Il stoppa dix secondes et repartit, mû par sa force invisible. De temps en temps il croisait d'autres monstres filant sur un rail identique. "
Et la mesure du temps, du moins la propagation de l'heure officielle:
- "Le cadran de l'aérostat qui indiquait à la ville entière les divisions du temps et les situations météorologiques, marquait la dix-huitième heure. L'on eût dit autrefois: six heures du soir; l'esprit pratique de la nouvelle civilisation avait simplifié le système horaire, et son esprit religieux adoptait pour unique méridien celui de Jérusalem".
Clotilde rend visite à l'abbé Cyprien pour lui demander d'intercéder en sa faveur auprès de sa mère pour qu'elle puisse épouser Michel...Bon je passe sur les problèmes des héros, qui, finalement s'épouseront et auront une tripotée de petits cathos joufflus et ne reviendrai pas sur l'aspect religieux du livre (ou alors un tout petit peu seulement) et vais me concentrer sur l'aspect futuriste de ce monde de 1995. La cité est beaucoup moins bruyante qu'autrefois et tous les véhicules ont des roues caoutchoutées, les chiens sont interdits et les chats ont été exterminés (exter-minet, pouf! pouf!) remplacés avantageusement par des chouettes. Des auvents de verre protègent les trottoirs de la pluie. Les commerces similaires alternent leurs heures d'ouverture. Les iconophones retransmettent sur une plaque une séance parlementaire (l'ancêtre de la télévision n'a guère de programmes excitants). Le moyen de locomotion aérien le plus utilisé est l'aérotram, sorte de métro aérien, mais évidemment sans rails.
PETIT INTERMEDE PHILOSOPHIQUE: -"Si nous étudions l'histoire de l'église, nous observons, en effet que les vastes évolutions religieuse ont toujours eu besoin de l'autorité. Sans doute la base de l'édifice repose dans la persuasion individuelle, mais celle-ci ne suffit pas seule"
Comment ne pas approuver de tels raisonnements, hein!
Pour éviter les enterrements prématurés, les morts sont conservés trois semaines dans des salles frigorifiques avant la mise au tombeau (excellente méthode car dans le cas ou les morts ne sont pas morts ils sont complètement gelés). Les fonctionnaires sont placés dans des services suivant leurs aptitudes (sans commentaires). La colonisation à outrance est au goût du jour:
- " Nous avons favorisé l'expansion coloniale, une moitié de la Terre reste encore dépeuplée (1909 - pour l'auteur); il faut propager la vie. Notre patriotisme consiste à multiplier notre race, non à souhaiter la destruction des autres."
L'abbé Cyprien hanté par sa jeunesse disparue a , pour l'évoquer, au fond d'une armoire, un appareil qui a ait fureur dans les années 1950: un photophonographe, l'ancêtre du magnétoscope mais à images fixes. Il se repasse sans cesse les mêmes scènes:
- "L'abbé essuya la poussière du large cadran, remit en état les rouages. Depuis longtemps il avait détruit les clichés où figuraient des femmes. Il ne conservait qu'une soirée entre garçons, et jamais il n'aurait songé à la remplacer sous ses yeux. L'appareil mis en mouvement, sur le cadran apparut la garçonnière, enfumée par les spirales des cigares et des pipes (page 219). L'abbé senti une crispation de son être à l'aspect des ses CAMARADES, oui tous ceux-là aujourd'hui dispersés dans l'argile des cimetières."
La France est toujours au sommet de la technique, et seul le Français représente le modèle parfait de l'être humain:
- "Le Français, observa Michel, rachetait ses infériorités passionnelles, par sa générosité. Il ne montrait d'ordinaire ni la traîtrise de l'Italien, ni l'arrogance de l'Anglais. La providence a imparti aux peuples des dons différents".
Les prisons ont été vidées de leurs occupants qui ont été envoyés défricher l'Amazonie. L'Allemagne seule punit de deux jours de cachot le dénichage de la fauvette. Le livre s'achève sur la mobilisation des hommes de 22 à 40 ans, d'une nouvelle guerre contre l'envahisseur Asiate et de la victoire Finale et définitive.
Ce livre est une pure merveille jubilatoire, un chef-d'oeuvre de la littérature française, un summum de la conjecture mondiale. Si vous trouvez ce bouquin n'hésitez pas à vous y abandonner. Plongez-y et quand vous l'aurez terminé évitez de m'envoyer un colis piégé. Isma
Dernière modification par Ismaël II (22-09-2010 15:27:04)
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Salut Isma, tes "trouvailles" sont toujours passionnantes et dignes d'être signalées. Ce sont des aides précieuses pour les dénicheurs de vieilleries que nous sommes. Je vais finir par t'embaucher afin de rejoindre mon blog
En tout cas bravo pour tes interventions que je suis avec toujours beaucoup d'intérêt.
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Salut Isma, tes "trouvailles" sont toujours passionnantes et dignes d'être signalées. Ce sont des aides précieuses pour les dénicheurs de vieilleries que nous sommes. Je vais finir par t'embaucher afin de rejoindre mon blog
En tout cas bravo pour tes interventions que je suis avec toujours beaucoup d'intérêt.
Je joins ma voix à ces louanges méritées ! A tel point que je suis à court de niaiseries à balancer, ou, pour être plus exact, j'y renonce par total respect. C'est dire !
Et, en forme d'hommage, je ne peux faire autrement que de mettre -- un samedi soir !! -- les scans des deux romans de Mgr Benson qui illustrent ce topic :
Auteur(s) : Benson, Robert-Hugh (Mgr)
Titre(s) : Le Maître de la terre, roman traduit de l'anglais... par T. de Wyzewa [Texte imprimé]
Publication : Paris, Perrin, 1908. In-16, XII-420 p.
Note(s) : Paru dans la 'Revue hebdomadaire' sous le titre de 'Le Maître du monde'
Scan de la quinzième édition (418p., 1910)
Auteur(s) : Benson, Robert-Hugh
Titre(s) : La Nouvelle aurore, roman des temps futurs, traduit de l'anglais... par Teodor de Wyzewa [Texte imprimé]
Publication : Paris, Perrin, 1915. In-16, XII-287 p.
Description matérielle : XII-286 p. ; 18 cm
Il est intéressant de noter, comme le souligne Versins avec sa gouaille et son ironie habituelles, que le traducteur avoue, dans la note située immédiatement après la préface de l'auteur, s'être substitué à celui-ci -- mort en novembre 1914 -- pour transformer la victoire allemande annoncée par le roman en une victoire assurée de la France au vu de ce qui se passait en 1915. Il y a loin de la coupe aux lèvres...
Scan de l'édition originale (1915)
Et peut-être faudrait-il ajouter cet auteur dans la base, je ne l'y ai pas trouvé.
[Gil] Il n'y était pas... maintenant si !
Point n'ai/n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
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Bonsoir! Henri ALLORGE (voir le topic qui lui est consacré) a écrit en 1929 pour: "Les Oeuvres Représentatives" dans la très belle collection: "L'Adolescence Catholique", un roman ayant pour titre: "LE SECRET DE NICOLAS FLAMEL" dont voici les dernier mots: "Le trésor des vertus est mille fois plus précieux que ne le serait l'art de fabriquer de l'or! En vérité, mes enfants, si l'on vous parle du fameux secret de Nicolas Flamel, répondez que vous le connaissez: Il consistait simplement en ceci: craindre Dieu, observer les lois, travailler avec amour, prêter assistance à ceux qui souffrent peines et misères, et attendre sans crainte la mort. Voilà le dernier mot de toute science humaine".
Je vous laisse vous faire votre propre opinion au quant-à-soi conjectural ou non de ce livre. Amis révolutionnaires remplacez le mot "Dieu" par "Être Suprême"
.......
"EN L'AN 2100" de R. M. PEDRETTI. Chez l'auteur, 1936, plaquette in-12° carrée de 22 pages. Conte tiré du recueil: "CONTES EXPLOSIFS", livre annoncé "à paraître", en fin de volume. J'ai trouvé à la B. N. d'autres titres de cet auteur mais pas les "contes explosifs"
Depuis le début du genre humain et jusqu'aux années 1950 la vie des hommes a été un vrai calvaire, en effet nous raconte le narrateur de cette petite plaquette, citoyen de l'année 2100, les habitants de la Terre ne connaissaient pas l'enseignement de Lao-Tseu: Le Taoïsme. Il survole les maux de la société et son analyse nous fait comprendre que le paradis sur Terre date des années 1950, années où l'enseignement du Maître changea considérablement la vie spirituelle et matérielle des hommes.
L'anticipation comme dissolvant de prosélytisme Taoïste voilà qu'il n'est pas banal! Depuis tout enfant je me méfie beaucoup de Lao-Tseu, suite à la lecture du "Lotus Bleu" où un cinglé voulait couper la tête de Tintin en lui assurant: "Lao-Tseu l'a dit, il faut trouver la voie".
Brochure uniquement réservée aux collectionneurs acharnés et portant en couverture: "Ce livre je te l'offre, s'il te plaît, prête-le, s'il te déplaît, donne-le, il peut plaire à autrui.
..........
"IL EST RESSUSCITé" de Charles MORICE. Editions Messein, 1911. Broché in-12° de 240 pages, couverture non illustrée.
A Paris au début du XXème siècle, dans les journaux et périodiques des emplacements publicitaires entièrement blancs apparaissent. Plus les jours passent et plus les emplacements sont grands et vides. Au début du phénomène l'on pense qu'il s'agit d'un complot de l'Action Française; le blanc royaliste n'est-il pas leur emblème?
Un beau jour l'énigme est résolue, tout n'est que publicité pour le second retour de Jésus sur Terre. Le fils unique de Dieu tient salon et reçoit en privé une multitude de reporters, grâce à son don d'ubiquité tous les journalistes discutent le bout de gras avec Jésus en même temps. Une fois que le rédempteur à communiqué son laïus à l'ensemble de la capitale les déçus sont nombreux car le sauveur n'est pas venu pour accomplir des miracles mais pour renforcer la Foi chancelante des hommes. Adieu donc de voir la multiplication des pains Plaine Saint-Denis, pas de marche sur les eaux de la Seine, pas d'expulsions musclées des marchands du B. H. V. Les Parisiens commencent à se demander quand Jésus rentrera-t-il chez lui surtout qu'il menace la capitale d'une catastrophe économique à la Bourse.
Après un dernier sermon sur le Mont-Martre le fils de Dieu s'éclipse sur la pointe des pieds et retourne au cieux. Le dernier chapitre du livre titre ironiquement: "Ouf!!"
Attention, le livre a quelques intonations humoristiques mais je soupçonne fort l'auteur d'avoir écrit un livre plutôt sérieux. Mon résumé pousse à la plaisanterie mais si vous le lisez (le livre), vous constaterez que le ton général est plus à la méditation qu'à la grosse rigolade, surtout lors des "entretiens" du journaliste héros et de Jésus. Le titre "Ouf.." du dernier chapitre s'appliquant plus à la crise évitée qu'au départ du jeune Barbu.
Sur l'auteur, rien à dire conjecturalement parlant. Il était l'ami de Gauguin et il a écrit "Noa-Noa", aux éditions de la Plume, que le célèbre peintre illustra. Morice est surtout connu comme biographe d'artistes tels Rodin et Verlaine. Isma
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On en avait déjà parlé sur le forum, ici : http://forums.bdfi.net/viewtopic.php?pid=16105#p16105
Je rapatrie ce témoignage surprenant de réalité alternative :
Le Christ à Pigalle par Jean Leppich S.J. illustré par des photos.
Éditions Salvator Mulhouse - 1958
Un curieux prêche mettant en scène la réapparition du Christ au XXè siècle, dans les années 1950 exactement dont voici un extrait que j'avais dûment choisi à l'époque
- Qu'est-ce qu'un robot?
- Un homme sans âme.
- D'où vient-il?
- De l'usine de l''homme nouveau.
- Et quel est le créateur de cette usine?
- Lénine.
et plus loin des considérations spirituelles et culturelles
" ...je trouve dans le mot "robot" une résonance diabolique. "
" L'origine (du mot robot) n'en est-elle pas plutôt, comme on le dit, en Tchécoslovaquie, vers 1920-1930? "
Et en prime, le scan de la couverture :
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Bonjour! Maurice DELORME fut, en 1961, l'étonnant auteur d'une petite plaquette: "SURVIE, CONTE D'ANTICIPATION THEOLOGIQUE", imprimée aux éditions du Centre, ce petit opuscule in-12° carré de 32 pages contenait 2 nouvelles: celle du titre, un véritable texte de science fiction et "CHOC EN RETOUR", de bonne essence fantastique, où il est question d'envoûtement sous forme théâtrale. Cette petite pièce n'a rien a envier aux textes du grand-guignol. A signaler que le même auteur a écrit en 1957 aux éditions de la Revue Indépendante: "AVEC UN GRAIN DE SEL, CONTES FANTAISISTES", contes fantastiques et merveilleux.
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Beaucoup plus ancien est: "LE PRINCE LEON, HISTOIRE DE L'AVENIR" de Nicolas L'ERMITE édité chez Dentu en 1866, broché in-8° de 304 pages. Ce livre a été également édité chez Auguste Aubry, libraire-éditeur du Bulletin des Bouquinistes, mais là, je manque d'éléments bibliographiques.
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Première partie: LE VINGTIEME SIECLE:
La dernière heure du vingtième siècle vient de sonner dans la Grand Empire. Un prince humaniste se mêle au peuple, incognito, pour juger par lui même sur le terrain. Il tombe amoureux d'une fille du peuple, mais face aux conventions morales il ne peut espérer l'épouser. Brusquement page 129 (déjà), il décide de voyager pour oublier. Fin de cette inoubliable première partie.
Deuxième partie: AMALIA:
Il tombe alors, lors de ses pérégrinations, sur la Colonie Sociétaire d'Amalia, fondée par le Duc d'ZAlban.
Cette communauté de 2000 âmes, associées pour l'exploitation d'un domaine agricole de près de 2000 hectares de terrains de diverses natures est composé de 500 familles et orme une société de travail et de consommation vivant autarcie totale.
L'église est un point de rencontre de ces familles dont les membres se distinguent par une qualité précieuse, inestimable: la douceur, l'amour de la paix exalté par le Christ!
Aîe, aîe! le beau phalanstère est en train de tourner à l'eau bénite. (remarquez que pour une fois il ne s'agit pas d'une utopie Communiste)
Mais diantre à quelle classe sociale appartiennent donc tous ces braves gens?
- "A toutes les classes, dans des proportions diverses. La majorité se compose d'ouvriers et de cultivateurs, ignorants et pauvres, mais laborieux et intelligents. Vient ensuite un certain nombre de famille de la classe moyenne, dont les chefs sont des hommes de talent ou de savoir, avec une médiocre fortune. Enfin, la minorité des colons jouit de la richesse, quelques-uns même de l'opulence".
"Mais il y a fusion complète entre toutes ses familles, unies par le lin commun du sentiment religieux. Le ton de la vrai politesse, celle qui inspire la charité, ce ton s'impose aux moins cultivés: l'influence, vous le savez, descend et ne remonte guère. Ici, la femme est reine: son empire est celui de la décence et des vertus aimables"
"Pourquoi ce choix exclusif de gens religieux? N'est-ce pas là une idée un peu étroite, un peu conventuelle?"
"- N'oubliez pas qu'il s'agissait de créer une association de deux mille personnes. Or, le lien indispensable de la vie sociétaire, ou devait-il être cherché, dans la religion ou dans l'égoïsme? Car il fallait nécessairement opter..... ", etc.
Ensuite l'auteur nous explique comment peut fonctionner économiquement et pratiquement une telle entreprise. Le héros retrouvera sa Dulcinée et avec un ami leurs deux couples s'intégreront à cette communauté jusqu'à ce que, avec le temps, ils en deviennent les patriarches
Troisième partie:LE ROYAUME DE DIEU:
Cette partie est la plus brève et peut être citée intégralement sans choquer les âmes les plus sensibles:
"10 siècles se sont écoulés depuis la fondation d'Amalia. Les hommes, enfin dociles au précepte évangélique, se sont appliqués à chercher le Royaume divin, et ils ont reçu, par surcroit, la richesse, la santé, la science, la paix, la liberté, en un mot le bonheur
Le globe terrestre est transformé en un riant jardin, nouvel Eden, plus délicieux que le premier, demeure vraiment digne du Roi de la création.
L'humanité entière constitue un être multiple, fonctionnant comme un seul homme, ayant à son service des millions de bras et d'intelligences, et des millions de coeurs battant à l'unisson: et toutes ces âmes sont fondues harmonieusement en une seule âme, respirant Dieu.
Dans la ville métropolitaine, capitale aux cent palais renfermant les trésors du génie humain on s'apprête à célébrer l'anniversaire millénaire de l'inauguration d'Amalia.
Des multitudes accourent sur les navires aériens au vol rapide, pour assister à la ête qui rappelle le grand événement, germe et signal de l'harmonie universelle.
Les bardes sacrés chantent en s'accompagnant de leur harpes d'or, l'histoire du Royaume de Dieu, partagée en quatre phases: La Nuit, le Crépuscule, l'Aurore, le Jour - poème lyrique dont voici la substance:........"
Je vous passe sur le poème lyrique qui dure, dure de la page 270 à 299 et qui nous gonfle sérieusement d'autant.
........................................
Bon!, en fait de phalanstère utopique l'auteur nous décrit une société exclusivement lobotomisée pour des culs-bénis. Cette ruche où toutes ses composantes ressemblent à des clones n'a rien à voir avec les idées phalanstériennes communistes ou anarchistes du XIXème siècle. Je donne moins cher d'un essai de "phalanstère catholique" que d'une communauté totalement athée. Au fait, si, un phalanstère catholique ça existe et cela s'appelle un couvent. La société vu par André Godard, dans "Vers plus de Joie" est plus crédible que celle imaginée par Nicolas l'Ermite. Ce roman décevant (on attendait beaucoup mieux d'un livre portant en sous-titre "Roman de l'avenir", et daté de 1866) n'apporte, hormis une lecture rébarbative pour d'éventuelles analyses masochistes poussées, aucun plaisir de découverte ou d'idées originales. "Le Prince Léon" est aussi encourageant à lire qu'un vieux missel. Isma
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