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Voici quelque temps, j'avais émis l'hypothèse que le roman de Robert-Georges Méra, "La mort aux vifs", pouvait bien être le premier bouquin réellement "gore" paru en France - en tout cas, de ceux que j'ai lus - et l'on m'avait alors parlé du livre de Raymond Fauchet, "La folle hurle à la mort", qui date de 1934 et qui parut dans la collection "Détective".
Ayant lu autrefois quelques-unes des aventures de Monsieur du Biquet, le "héros" de cet auteur, et aucune d'elle ne m'ayant particulièrement frappé, même à quatorze ou quinze ans, j'étais assez sceptique, mais comme j'ai vu un peu plus tard une annonce sur eBay qui proposait ce bouquin, je l'ai donc acheté, et je viens de le lire.
C'est à se demander si nous parlons bien de la même chose, en ce qui concerne le gore. Pour moi, cinématographiquement par exemple, ce sont les films d'Herschell Gordon Lewis dans les années soixante, et leur nombreuse descendance. Dans la littérature populaire, il y a eu "La mort aux vifs", et bien plus tard, la collection "Gore" du Fleuve Noir, avec des romans de qualité variable, mais incontestablement "gore".
Rien de tel dans le roman de Fauchet. La description d'un cadavre, peut-être, mais qui n'occupe que quelques lignes, et ensuite, une page décrivant une certaine cuisine. Mais rien de plus effrayant que dans "L'auberge sanglante de Peyrebeilhe", par exemple, paru presqu'un demi-siècle auparavant, ni même que dans "Le petit Poucet". Ou encore que dans certaine aventure de Rouletabille en Russie, "Le château noir", avec ses terribles oubliettes aux puits hérissés de crochets où restent accrochées de malheureuses victimes qui agonisent lentement...
Pire encore, "La folle hurle à la mort" est un mauvais roman, totalement bâclé, écrit avec les pieds (en comparaison, Marcel Allain, c'est Stendhal...), truffé de phrases interminables et à ce point biscornues qu'il faut une ou deux re-lectures pour tenter de les déchiffrer. Le héros est ridicule (et décrit sans le moindre talent, on est loin du Hercule Poirot d'Agatha Christie, auquel il pourrait faire penser...), l'action sans le moindre intérêt, malgré un début assez prometteur, bref, une totale déception.
Justement, comme ce topic concerne aussi les films qui passent à la télévision, sur CinéCinéma Classics, en ce moment (mais il va y avoir d'autres passages), on donne le très intéressant "Curse of the Fly", un film de Don Sharp (1965), dans un somptueux noir et blanc et en CinémaScope. Ce film britannique est une suite de "The Fly" (La mouche noire), USA 1958 de Kurt Neumann, et de "Return of the Fly" (inédit en France, mais on peut le trouver en DVD) USA 1959 d' Edward L. Bernds. Ces trois films s'inspiraient évidemment de la nouvelle de George Langelaan. Laquelle inspira ensuite David Cronenberg pour son superbe "The Fly", film qui eut aussi une séquelle. Cinq films en tout tirés d'une même nouvelle, c'est peut-être une sorte de record ? "Curse of the Fly" est le plus rare, bien qu'il soit déjà passé à la télévision. Ici, il n'est plus question d'homme dont les atomes sont mélangés avec ceux d'une mouche lors d'un essai de téléportation, mais le scénariste (Harry Spalding) imagine qu'un autre membre de la famille Delambre a repris les expériences de son parent, et avec des résultats tout aussi monstrueux... A ne pas rater donc, si vous avez le câble ou le satellite, ou encore la télé par ADSL...
Je ne sais même pas ce qu'est la PS2, par contre, en ce qui concerne les lecteurs de salon, pratiquement tous peuvent être rendus "multizones" en 30 secondes, avec la télécommande, il suffit de chercher sur le Web, dans un site approprié, le code à composer suivant la marque et le modèle du lecteur. Je l'ai fait aussi bien pour un graveur Philips que pour un simple lecteur de la même marque.
Je précise aussi que si vous avez des cassettes en NTSC, et que vous souhaitiez transférer les films sur DVD, Philips le fait très bien, en tout cas le modèle que j'ai (mais comme il a déjà trois ans et demi, il n'est plus vendu, mais je suppose que les modèles actuels ont la même possibilité. Bien entendu, aucun problème pour les cassettes Pal, ni pour celles en Secam, le signal étant alors automatiquement transcodé en Pal pour la gravure)
C'est sûrement l'appât du gain, je n'ai aucun doute là-dessus, mais ce que je veux dire, c'est que c'était un très mauvais calcul, car la collection a très vite coulé (au moins aussi vite que le DUBONNET dans les verres !). Il est bien évident que les amateurs de littérature fantastique n'avaient aucune envie de lire ces trucs-là, dans une telle présentation débile (et je ne pense pas que la traduction proprement dite ait été meilleure). En fait, j'ai connu des tas de gens qui, comme moi, avaient acheté le premier volume, et qui l'ont flanqué à la poubelle au bout de quelques pages... Ensuite, dans les drugstores qui avaient un rayon "librairie", on se contentait de les feuilleter en se marrant comme des bossus...
Bien sûr, beaucoup d'autres auteurs - entre autres, Gérard de Villiers - ne se gênaient pas pour faire un peu de publicité dans leurs bouquins, mais ils ne mentionnaient pas les marques en majuscules, et c'était aussi "en situation". J'ai même noté que dans un volume de "Fatala", Marcel Allain mentionnait quelques célèbres marques de pneus, on peut se demander si, féru d'automobiles comme il l'était, il n'en a pas eu une gratuite après çà !
Mais il faut bien reconnaître que dans des bouquins "d'épouvante", l'intrusion du CINZANO a quelque chose de surréaliste !!!
Aleksander Ptushko a aussi réalisé le magnifique "Sampo", une co-production russo-finlandaise. J'ai une cassette VHS de ce film, en finnois, mais je ne sais pas si cette oeuvre figure sur le catalogue Ruscico? en tout cas, à surveiller... le même film était aussi sorti aux Etats-Unis, mais comme trop souvent, dans une version totalement défigurée par des coupures, remontage, etc.
"Dracula au Pakistan" est en fait "Zinda Laash" (1967, de Khwaja Sarfraz), un film très intéressant en langue urdue, dont quelques séquences sont très inspirées du "Cauchemar de Dracula" de Terence Fisher. Le film connut des problèmes au Pakistan et dut subir quelques coupes. La version de Bach Films est intégrale, elle était d'ailleurs déjà sortie dans la collection "Mondo Macabro", en Ntsc "toutes zones", sous le titre "The Living Coffin".
"El vampiro", connu en France sous le titre "Les proies du vampire", est sans aucun doute un des chefs-d'oeuvre absolus du cinéma fantastique mexicain, sous la direction inspirée de Fernando Mendez, et avec un des meilleurs interprètes de rôles de vampires à l'écran, German Robles (par ailleurs Espagnol et non Mexicain). Comme Bela Lugosi, Robles était un acteur de théâtre, ce film marque sa première apparition dans le cinéma mexicain. Outre sa reprise du rôle dans la suite, "El ataud del vampiro" ("Le cercueil du vampire", également dû à Mendez et disponible dans la collection Bach Films), il incarna un autre vampire, baptisé Nostradamus, dans un passionnant serial digne de Feuillade, "La maldicion de Nostradamus", en douze épisodes qui furent distribués sous forme de quatre films... que beaucoup d'amateurs aimeraient sûrement voir sortir en DVD, avis à Bach Films !). On le vit aussi dans des films très connus comme "Aguirre, la colère de Dieu" de Werner Herzog, avec Klaus Kinski. Robles tourne toujours et est même très actif. Cette collection de films mexicains (12 sont prévus) est sans aucun doute une aubaine pour les cinéphiles, elle contiendra d'autres merveilles comme "La maldicion de la Llorona / The Curse of the Crying Woman"...
Incroyable, ce site italien... c'est juste une intuition, mais à lire les articles, on a l'impression que ces petits romans, dans leur forme initiale, devaient être assez intéressants. Je ne vois rien dans les commentaires qui fasse allusion à une publicité quelconque pour des marques d'apéritifs... on peut donc légitimement se demander ce qui a bien pu passer par la tête aux responsables de l'édition française - d'autant que c'était le meilleur moyen de couler le truc, la publicité en question n'ayant rien de subtil...
Dans la fiche consacrée à Harry Small, on trouve "La villa degli incubi", qui pourrait bien être "La villa des cauchemars", même auteur, numéro 10 de l'édition française. Peut-être que pour l'éditeur de la VF, "La villa des incubes" pouvait ne pas être compris par tout le monde et faire penser à un cauchemar d'architecte...
En tout cas, la qualité et la précision de vos recherches me sidèrent. D'autant que cette collection italienne semble avoir duré des années, quel dommage qu'il ne se soit pas trouvé un éditeur digne de ce nom pour en assurer une traduction française...
Ce doit être un autre livre (peut-être consacré à la même affaire), car celui que je possède est de Jules Beaujoint. En voici le détail :
LES AUBERGES SANGLANTES - par Jules Beaujoint
"Ouvrage illustré de nombreuses et belles gravures"
A. FAYARD, Editeur, 78, boulevard Saint-Michel, Paris
3756 pages (trois volumes, mais je l'ai déjà vu en quatre, je suppose que c'étaient au départ des fascicules de
quelques pages, reliés ou non ensuite selon les goûts des acheteurs ? )
Contenu:
L'auberge de Peirebeilhe (Pierrebille) - 26 ans d'assassinat - 1909 pages
suivi de : Les descendants de Leblanc (pages 1910 à 2286)
L'auberge aux tueurs (pages 2286 à 2466)
L'auberge des Trois Rois (pages 2467 à 3756) (cette histoire occupe la totalité du 3ème volume)
Désolé, mais pas la moindre date...
Pour être précis, l'histoire de Barnabé Cabard se déroule bien vers la fin du règne de Louis XV, dans les années 1770, et dans le quartier des Gobelins, à Paris.
Il serait intéressant de savoir à quelle date Jules Beaujoint a pu écrire ce long roman ("L'auberge des Trois Rois"). En ce qui concerne Sweeney Todd, c'est en feuilleton, en 1946/1847. De deux choses l'une: soit l'un a copié sur l'autre, soit tous deux se sont inspirés d'un fait divers précis (ce que Beaujoint affirme, "rien de ce qui suit n'est sorti de mon imagination"), mais dans ce cas, dans quel pays s'est déroulé ce fait-divers ? en Angleterre ou en France ???
Cette "French novelization" de 1928 est en effet une vraie merveille, merci pour le lien. Je ne m'en souvenais plus du tout, alors que j'étais tombé, par hasard, sur ce site consacré à "Metropolis" voici trois ou quatre ans. Je m'en souviens, car j'avais capturé deux ou trois reproductions d'affiche...
C'est vrai, je ne pensais pas aux films racontés sur quelques pages dans des hebdomadaires, mais après tout, pourquoi pas ? mais alors, quel boulot de galérien... presque tous les magazines de cinéma, et il y en a eu des tas, beaucoup d'entre eux totalement oubliés, faisaient ce genre de dossier. Je dois avoir encore certains d'entre eux, dont un avec "L'homme invisible" de Whale, un film qui m'a toujours particulièrement impressionné.
En effet, çà devait être "Jungle Film", pour "Voodoo Island". A une certaine époque, le magazine a dû changer de format, et je ne sais pourquoi, ils ont repris à nouveau ce film, avec la même couverture, juste la taille qui changeait... Curieux.
Génial... mais alors, comment se fait-il qu'en ayant tapé "Vegor" dans "recherche", je n'aie rien obtenu ?
En tout cas, merci pour les infos. C'est vrai que c'était assez nul, mais illisible, j'ai lu bien pire (c'est ce que je dis toujours en parlant des films d'Ed Wood, je trouve par exemple "Bride of the Monster" et "Plan Nine from Outer Space" bien plus visibles que des trucs comme "Beast of Yucca Flats", "Monster A GoGo", "Manos - The Hands of Fate"... la liste est longue !
Dracula : Je ne bois jamais... que du DUBONNET
Encore une bouteille à la mer, mais voyez comme on est con quand on est jeune, j'aurais dû tout garder...
Tout çà pour demander si quelqu'un se souvient de cette petite série de bouquins, à peu près du format de la collection "Gore" du Fleuve Noir, peut-être même plus petits, et parus bien avant, c'était une collection qui s'appelait "Les aventures de Dracula". A celà près que je ne crois même pas que Dracula lui-même apparaissait dans les bouquins.
Il n'y avait pas non plus (à moins que ma mémoire ne me joue des tours) de nom d'auteur(s).
Et c'était à pisser de rire. Au départ, c'était sans doute des petits bouquins sans valeur littéraire, mais bon, rédigés de façon normale, mais l'éditeur devait être un sacré poivrot qui avait un contrat avec Dubonnet, car toutes les cinq ou six pages, un personnage de l'histoire levait son verre et buvait. Mais attendez...
Pour honorer son contrat (?) l'éditeur avait demandé au type de la composition de mettre le nom du breuvage en caractères majuscules, on ouvrait le livre au hasard et des lignes comme çà vous sautaient au nez :
- Ah Ah ! ricana le vieillard monstrueux en sautant à la gorge de Patrick qui n'eut que le temps de finir son verre de DUBONNET, tandis que les mains du vieux s'aggrippaient à sa gorge...
Et puis un jour, peut-être que la Maison Dubonnet a jugé que çà ne faisait pas trop sérieux comme publicité, alors dans les volumes suivants, c'est CINZANO qui a pris la relève (ou le contraire...)
Dommage que l'éditeur n'ait pas repris des classiques, on aurait pu avoir "Le Fantôme de l'Apéro"...
Sait-on si quelqu'un a poussé le dévouement jusqu'à étudier cette collection ? et si oui, est-il en cure de désintoxication ?
Comme je ne crois pas que cet auteur ait déjà été abordé dans ce forum (j'ai fait une recherche, mais sans résultat), ce post est juste un ballon d'essai, au cas où l'un de vous connaîtrait des faits précis sur cet auteur bizarre, dont on trouve encore sans difficulté les livres sur eBay. Je n'ai jamais su combien il y en avait exactement, d'ailleurs... je n'ai pas lu tous les titres, mais voici ce que je trouve, au hasard du Web:
- Maïk et le château sanglant
- Maïk et le rajah pourpre
- Maïk et les maîtres de Shambhala
- Maïk chez les SS
- Le dieu vert (je ne sais pas s'il fait partie des "Maïk")
Ces bouquins, de lecture facile, se distinguait par des scènes gore (je vais mollo sur ce sujet, depuis que Dave O'Brien m'a scotché avec "La folle hurle à la mort", apparemment la seule aventure de M. du Biquet que je n'avais pas eu l'occasion de trouver dans le grenier du grand-père. Ousqu'il l'avait planqué Pépé ?... mystère). Maïk est une sorte de follingue qui doit tuer des gens pour survivre, une sorte de vampire mais je ne sais plus si elle l'est devenue à cause d'une expérience foirée, ou si c'est juste diabolique comme le premier suceur de sang venu vous le dira. Elle voyage avec son amant de coeur, qui est aussi malade qu'elle si je me souviens... Il y a des illustrations dans les bouquins, et il semble que certains aient connu deux éditions différentes. L'éditeur était "Monnet", et la collection, ou une des collections, s'appelait "Terrific".
Mais quelqu'un sait-il qui était vraiment Maïk Vegor ?
Je n'ai pas, pour l'instant, de scanner sous la main, mais de très nombreux films fantastiques ont été publiés en France, soit sous forme de courte novelization, illustrée de photos -comme le numéro de "Mon Film" dont parle Fantômas.
Dans cette catégorie, de mémoire, il y a eu entre autres (mais il faudrait retrouver les titres exacts des publications, car il y en a eu pas mal, et en différents formats, parfois avec deux films par numéro)
- Nosferatu le vampire - le film de FW Murnau, raconté sur deux numéros
- Le monstre de minuit (Bowery at Midnight), avec Bela Lugosi
- Frankenstein s'est échappé (The Curse of Frankenstein), avec Peter Cushing et Christopher Lee
- La bête aux cinq doigts (The Beast with Five Fingers), avec Victor Francen, John Carrol Naish, Peter Lorre
- La tour de Londres (Tower of London) - marginalement de l'horreur, avec un Karloff effrayant à souhait
et plein d'autres...
La seconde catégorie, c'est celle des romans-films, image par image, comme "Voyage au centre de la Terre" cité en tête de ce topic. Là, il y a eu virtuellement des collections entières, comme celle de "Star-Ciné-Cosmos" dont la plus grande partie des numéros étaient des films d'épouvante ou de SF - mais pas tous. Mais il y a eu dans des collections non spécialisés des films du genre, par exemple:
- Les jeux sont faits (1947) avec Marcel Pagliero, Micheline Presle, Mouloudji
- ??? j'ai oublié le titre , mais le film était: Voodoo Island, de Reginald Le Borg avec Karloff (au moins 2 éditions)
- La maison des horreurs (= La maison de Dracula / House of Dracula") avec Lon Chaney Jr, John Carradine
- Frankenstein contre l'homme-loup (= Frankenstein rencontre le loup-garou / Frankenstein Meets the Wolf Man) avec Lon Chaney Jr., Bela Lugosi
(ces deux derniers dans la collection "Wampir", en format poche, adaptation française d'un magazine du même titre publié en Italie; les adaptateurs traduisirent bêtement les titres italiens en français, sans s'occuper du fait que, les deux films étant sortis en France, ils étaient déjà connus sous un autre titre français. Cette collection n'eut que deux numéros, parus en novembre et décembre 1967, elle fut ensuite interdite par la censure toujours aussi imbécile - alors que les films adaptés avaient, eux, été autorisés ! un troisième numéro, selon le regretté Pierre Charles ("Ciné-Zine-Zone") était déjà imprimé mais fut mis au pilon. Il s'agit de "La révolte de Frankenstein", ici encore traduction bêbête du titre italien, il s'agissait en fait du film anglais de Freddie Francis, "The Evil of Frankenstein" (en France: "L'empreinte de Frankenstein") avec Peter Cushing. Toujours selon Pierre Charles, il sembleraient que quelques exemplaires de ce numéro 3, en édition française, aient survécu au massacre, mais je dois dire que je n'en ai jamais vu un seul (ce qui ne prouve rien, bien sûr).
En Italie, il y eut "Malia", mais ce magazine entretint longtemps une certaine confusion, laquelle confusion perdure de nos jours dans des livres "de référence" qui se sont donné pour tâche de répertorier les films fantastiques, d'horreur, de SF, de tous temps et tous pays. Car "Malia" publiait tantôt des romans-films, tantôt des... romans-photos. Et comme la plupart du temps, les auteurs des ouvrages "de référence" n'ont pas eu la collection des "Malia" entre les mains, de nos jours encore vous pouvez voir des titres comme "L'urlo del vampiro" ou "Il risveglio di Dracula" repértoriés comme des films italiens. Bien que l'Ecran fantastique, dans son premier numéro imprimé et dans un autre un peu après, ait rétabli la vérité dès 1970/71 sous la plume de votre serviteur...
Au Mexique, il y eut aussi un magazine, qui, comme "Malia", publiait indifféremment romans-films et romans-photos, j'en ai oublié le titre, mais c'était encore plus vicieux, car eux, pour les romans-photos, faisaient appel à d'authentiques vedettes du cinéma mexicain ! ainsi, j'ai eu un numéro entre les mains, un roman-photo "vampirique", dont la vedette n'était autre que Lorena Velazquez, vue entre autres dans "Superman contre les femmes-vampires" (Santo Vs. las mujeres vampiro, d'Alfonso Corona Blake). Vous pouvez imaginer la confusion...
Je ne sais pas si quelqu'un a entrepris de dresser la liste de toutes ces collections, certaines éphèmères, et des films racontés. Ne serait-ce que pour la France, c'est du boulot ! surtout qu'il y avait aussi des numéros de "L'Illustration" par exemple (qui se rattachent à la première catégorie) comme celui, magnifique, sur "Metropolis", il y avait aussi des novelizations sous forme de vrais romans et non de résumés en quelques pages... Si un tel travail voit le jour dans le futur, surtout en abordant tous les genres de films et non pas une ou deux catégories, çà va faire un sacré bouquin... mais utile, voire indispensable.
Pour compliquer encore un peu plus... J'ai gardé un seul numéro de "Satellite Sélection", le numéro 17, pour la simple raison qu'il contenait mon premier texte publié, très très mauvais d'ailleurs, sur "La dynastie des Frankenstein" au cinéma. Je l'ai donc acheté chez un bouquiniste, ayant perdu l'original dans un déménagement. Mais ce "Satellite Collection", qui contient le roman "Les mondes divergents" de Philip K. Dick, est sous couverture blanche, sans dessin, avec juste du texte. Or, je me souviens fort bien que l'original était sous couverture couleurs, avec une illustration. Et à l'intérieur, çà ne s'appelle plus "Satellite Sélection" mais... "Les Cahiers de la Science Fiction". Date de parution : 4ème trimestre 1959.
Autre précision, mais bon, çà concerne un numéro non paru, alors...
En janvier 1963, je me trouvais à Londres avec Jean Boullet, qui écrivit plusieurs des numéros d' AEsculape mentionnés par Teddy Verano. C'est alors que lui vint l'idée de proposer un numéro consacré à "Dracula", et il entreprit de l'écrire illico; pour les illustrations, il verrait à son retour à Paris, dans son pavillon de la rue Bobillot. Il écrivait fièvreusement, comme toujours. Il consacra une bonne partie de l'article à ses délires sur Bela Lugosi, affirmant que l'acteur hongrois "dormait dans un cercueil", etc., tout ce qu'il avait déjà développé par ailleurs et que certains prirent pour argent comptant et répétaient à satiété - en fait, Lugosi dormait dans son lit, tout simplement, essayez donc de dormir dans un cercueil, avec des rhumatismes en plus... Mais le plus embêtant, pour l'éditeur de la revue, c'est que Boullet avait été hypnotisé par une affaire survenue peu de temps auparavant aux USA, dans laquelle un jeune homme d'origine sud-américaine avait été arrêté pour - avec des dents en plastique... - avoir mordu plusieurs jeunes femmes et avoir tenté de sucer leur sang. Boullet s'étendait à plaisir sur cette affaire, y voyant des "illustrations de mythes pédérastiques", bref un délire que le directeur de publication n'apprécia pas, et il renvoya le texte à Jean Boullet, en lui demandant de le réécrire. Furieux, Boullet saisit le manuscrit, le réduisit en miettes et le balança dans les toilettes, en tirant la chasse d'eau. Ce qui explique que je n'aie pu récupérer cet inédit... ce que j'aurais sans doute tenté de faire, sans celà.
Il me semble que Jean Boullet a écrit d'autres numéros que ceux mentionnés ci-dessus, mais il faudra que je demande à un de mes amis, qui les a conservés (en fait, c'est ma collection, que je lui ai donnée voici plus de vingt ans).
Juste quelques précisions - vous les avez peut-être déjà d'ailleurs, mais je ne les vois pas dans ce topic, donc je me risque...
- "Chauffeur des morts" (le seul que j'aie actuellement, mais je les ai tous lus jadis) est la suite du "Cycle épouvantable"
- "La mort aux vifs" fut autrefois réédité, dans une collection qui était vendue dans les Prisunic, sur les mêmes rayons que "La Chouette" de Ditis-Flammarion, je ne sais pas si c'était le même éditeur, et pour cette réédition, l'auteur se planquait sous le pseudo transparent de "Ergé Hemm". A cette époque, ce livre était de loin le plus "gore" paru en France, à ma connaissance.
J'ai même un scoop, car en fait je m'intéresse à cette histoire depuis des dizaines d'années. Beaucoup de gens prétendent que cette histoire est tirée d'un authentique fait-divers anglais, mais les quelques livres qui prônent cette théorie (je les ai tous lus, surtout ceux de Peter Haining, qui avance pas mal de choses mais ne donne aucune source, ce qui est fort commode !) ne m'ont guère convaincu.
L'autre théorie, c'est que cette affaire s'est déroulée... en France, à Paris. Il y eut même, dit-on, des chansons populaires qui dénonçaient les méfaits du barbier, lorsque ce dernier fut enfin arrêté. Les pâtés de viande de sa complice étaient très appréciés du tout-Paris de l'époque, on disait qu'on les servait aussi à la table du Roy (Louis XV). Jules Beaujoint a écrit un ouvrage intitulé "Les auberges sanglantes", dont je ne connais pas la date exacte, mais qui était à l'époque composé de fascicules avec une illustration horrifique (le plus souvent) en pleine page. La moitié, soit plus de 1900 pages (!) est consacré à la fameuse histoire de "L'auberge sanglante de Peirebeilhe". C'est ce même livre qui est ensuite paru chez Fayard dans la collection "Le Livre populaire", sans les illustrations, et, je présume, fortement abrégé... Ensuite viennent d'autres histoires du même genre, puis une appelé "L'auberge des Trois Rois" qui est en fait un roman tiré de l'affaire que les Anglais connaissent sous le nom de "Sweeney Todd, the Demon Barber of Fleet Street". Ici, notre barbier se nomme Barnabé Cabard, il exerce rue des Marmousets, près de l'Auberge des Trois Rois, dont la propriétaire tire de fameux pâtés de viande de la chair des victimes du barbier...
Pour la version anglaise, ce que l'on sait de certains, c'est que le roman "The String of Pearls : A Romance", de Thomas Peckett Prest, parut en feuilleton dans "The People's Periodical and Family Library" du 21 novembre 1846 au 20 mars de l'année suivante, sur 18 numéros. Le succès fut tel qu'une pièce de théâtre, écrite par George Dibdin Pitt, "A String of Pearls, or The Fiend of Fleet Street", fut représentée au Britannia, Hoxton, le 1er mars 1847 - alors que le feuilleton n'était pas encore terminé !!!
Depuis, il y a eu des dizaines d'adaptations théâtrales de cette histoire, d'autres romans, des émissions de radio, des disques, et neuf films (cinéma et télé), et bien entendu le musical dont parle Belzébuth, qui fut un triomphe à Broadway, Londres, et des tas d'autres villes... mais que personne n'eut l'idée de monter à Paris.
Et Belzébuth a raison, Tim Burton vient d'annoncer la version cinématographique de ce musical, avec sans doute Johnny Depp dans le rôle-titre. C'est une production de la Paramount.
Au cinéma, la plus célèbre des versions reste en effet "Sweeney Todd, the Demon Barber of Fleet Street", 1936, de George King, avec le superbe acteur britannique Tod Slaughter, qui joua le rôle des milliers de fois sur scène, ainsi que des centaines de pièces du même genre... Inédit en France, comme tous les autres films de Slaughter, le film a toutefois été présenté sur CinéClassics voici quatre ou cinq ans. Les autres films de Tod Slaughter, une douzaine, sont disponible en partie en vidéo, d'autres sont passés à la télé anglaise. J'ai autrefois publié un article sur cet acteur, dans "L'Ecran Fantastique" (1974), et plusieurs autres depuis, en France, Grande-Bretagne et Allemagne. Je collectionne tout sur Tod Slaughter, depuis 1965 : affiches, pressbooks, photos, disques, articles de presse, et bien entendu ses films.
Plus près de nous, il y a eu un magnifique téléfilm, "La légende de Sweeney Todd", de John Schlesinger (1998), coproduction irlando-britannique, où le duo d'assassins était campé, magnifiquement, par Ben Kingsley et Joanna Lumley. Ce téléfilm est sorti en vidéo (VHS, pas de DVD, hélas...) en France sous le titre "L'Echoppe des horreurs". Il est aussi passé plusieurs fois sur des chaînes satellite...
Je ne pense pas qu'il existe déjà un topic sur ce sujet, j'ai cherché sans trouver... mais au cas où j'aurais mal cherché, il va sans dire que j'accepte les cent coups de fouets et le déplacement de ce message !
Comme je l'ai dit dans un autre post, je n'ai lu que quatre des dix "Fantômas" écrits par le seul Marcel Allain (je laisse de côté "The Fantômas of Berlin" qui n'a aucun rapport avec la série, et aussi la bande dessinée qui est tout à fait à part), et je me pose une question à propos des éditions de ces romans.
Voici. En 1934 et 1935, ayant repris les 32 volumes de Souvestre / Allain sous couverture photographiques, certains abrégés, d'autre non, Arthème Fayard décide de publier à la suite les titres dûs au seul Marcel Allain, ce seront donc:
# 33 (décembre 1934) - Fantômas est-il ressuscité ? (qui date de 1925, paru en fascicules en 1926)
# 34 (janvier 1935) - Fantômas, roi des recéleurs (1926)
# 35 (février 1935) - Fantômas en danger (1926)
# 36 (mars 1935) - Fantômas prend sa revanche (1926)
# 37 (avril 1935) - Fantômas attaque Fandor (1926) - augmenté de 3000 lignes pour l'édition en volume
# 38 (mai 1935) - Si c'était Fantômas ? (qui date, lui, de 1933)
# 39 (juin) - Oui, c'est Fantômas (également de 1933)
Bon, jusqu'ici, rien d'anormal, tout est cohérent. Mais premier mystère : en 1935, quatre mois après la parution du volume #39, Marcel Allain fait paraître en feuilleton un quarantième épisode, "Fantômas joue et gagne", dans différent journaux. On ne sait trop pourquoi, Fayard ne publiera pas ce volume, en tout cas pas avant-guerre.
En 1947, Marcel Allain fait paraîte en feuilleton le 41ème opus, "Fantômas rencontre l'amour". Fayard décide de continuer la série, mais neglige totalement le numéro 40, "Fantômas joue et gagne", auquel cependant, selon Francis Lacassin, quelques chapitres sont empruntés pour cette édition en volume. Bizarre...
Mais encore plus bizarre, Fayard fait suivre ce 40ème volume (en fait le 41ème opus, si vous avez suivi)... par le quarantième qu'il avait négligé, et qui parait donc en 41ème volume !!! question: comme le bouquin date de 1935, et que nous sommes en 1947 (ce qui n'est rien) mais qu'il est présenté comme la suite du précédent - forcément - qui lui date de 1946, on peut supposer que quelques "aménagements" ont dû être faits par Allain pour que çà demeure cohérent. Je ne sais pas si l'adjectif "cohérent" va de pair avec "Fantômas", mais bon, autant garder une impression de continuité, non ?
Le 42ème et dernier volume, lui, paru en feuilleton et en volume en 1948, n'appelle aucune critique.
La question que je pose aux érudits qui auraient eu la chance de comparer les éditions "feuilletons" et "volumes" des épisodes 40 et 41 (ou 41 et 40 si vous préférez !) est la suivante : quelles sont en gros les différences ? et si un jour, un éditeur se proposait, on peut toujours rêver... de rééditer ces volumes du seul Allain (plus la nouvelle parue dans "Constellation"), ne vaudrait-il mieux, pour la clarté de l'ensemble, de rendre aux aventures de Fantômas 40 et 41 leur ordre original, et le texte des feuilletons ???
Par ailleurs, mais c'est une question annexe, si les rééditions de "Fantômas" ou autres semblent toutes capoter, n'est-ce pas en partie parce que les éditeurs actuels (Laffont, en l'occurence) d'une part n'y croient pas eux-mêmes, ensuite publient des textes tronqués (dans les années soixante, çà n'avait pas traîné, j'avais rendu le livre au libraire, et envoye un coup de fil indigné à Laffont, écrit à "Mystère-Magazine", etc.) et n'ont pas l'intelligence de publier ces textes dans des collections toutes simples, pas trop chères, volume par volume, et avec de belles couvertures dans l'esprit, sinon l'époque, de celles de Starace ? pour moi, Laffont qui sort "Fantômas", après le piteux échec des années soixante, c'est comme André Hunebelle tournant les films, alors que chacun rêvait de Georges Franju - tout comme Franju lui-même rêvait d'adapter "Fantômas".
Sweeney Todd a écrit :Les editions Rex avaient bien tenté de ressusciter "Tigris" dans les années cinquante, et je crois que le texte était conforme à la première édition
je ne suis pas certain que tous les volumes de Tigris chez rex reprennent l'édition originale.
Merci de me prévenir, je m'étais fié à la bibliographie de Marcel Allain établie par Francis Lacassin pour la réédition partielle des "Fantômas" chez Laffont / Bouquins... comme il ne dit rien en fait, à propos de ces rééditions de "Tigris" chez Rex, au sujet de quelconques coupures, et comme d'autre part ce ne sont pas des volumes trop copieux, à vrai dire, je n'avais pas cherché plus loin. Mais de toute façon, ce que je collectionne, ce sont les premières éditions, chez Ferenczi... on n'est jamais trop prudent.
Merci mille fois !!! çà m'a épargné encore pas mal de vaines recherches sur le Net... et je dois reconnaître que, pour la réédition (celle que j'ai lue), le titre donnait la solution !
Pour Fantômas: en ce qui concerne l'invisibilité, je me souviens d'un roman, paru dans les années 30 dans la collection Rex (format 21x29,7 environ, couverture photo n&b), qui était présenté comme un roman policier. Le "méchant" de service échappait de façon miraculeuse à la police, exemple, poursuivi, il s'engouffre dans une pièce, claque la porte derrière lui, quand la police parvient à forcer la porte, plus personne dans la pièce, l'unique fenêtre est fermée et les rideaux tirés, bref, le lecteur est haletant, çà paraît plus fort que Gaston Leroux, et... qu'apprend-on à la fin ? que ledit malfrat avait tout simplement retrouvé l'anneau de Gygès, cet anneau mythique dont parle Platon, et qui lui permet de se rendre invisible !!! difficile de trouver plus belle arnaque, en tout cas quand on se présente comme un récit "policier" !
Malheureusement, je regrette de ne pouvoir t'en dire plus, car voici 45 ou 50 ans que j'ai lu ce bouquin. Par la suite, je l'ai trouvé évoqué une fois, dans "Le Saint Détective Magazine", il y avait une chronique des romans policiers, présentée de manière amusante, avec Simon Templar, sa secrétaire, et un certain Hoopy Uniatz - si mes souvenirs sont bons - commentant les nouvelles parutions. Et à un moment de l'article, le "Saint" évoquait fugitivement ce roman (en mentionnant l'anneau de Gygès, donc c'était bien le même) mais sans en donner le titre, ni le nom de l'auteur...
Voilà voilà. Désolé de ne pouvoir t'aider davantage.
Euh... tu veux dire, afin que les volumes aient des lecteurs ?
Mais bien qu'en liberté (provisoire ?) et considéré par chacun comme un homme de goût (je plaisante), je suis un fan absolu de ces volumes, enfin, pour être exact, sur les dix, j'en ai lu quatre, plus la nouvelle de 1963. Je ne vois pas en quoi ces livres seraient inférieurs aux neuf-dixièmes de ceux dont il est question dans ce forum... Je connais fort bien la littérature populaire, j'en lis depuis 1954/55, mais je ne lis évidemment pas que çà.
Et de toute façon, en ce qui concerne "Fantômas", la politique de réédition des volumes par Laffont a toujours été suicidaire. Depuis les textes tronqués des années soixante, jusqu'à cette idée totalement imbécile d'entamer une autre réédition par le numéro 21, ils ont tout fait pour saborder la collection...
Pour Fantômas:
Est-il certain que "Zigomar au service de l'Allemagne" est une adaptation d'une aventure antérieure, comme semble l'indiquer ton post ? j'avais toujours pensé (sans avoir lu ce livre) que c'était une autre des aventures du bandit en cagoule... J'ai eu la bêtise, étant plus jeune, de laisser passer ce volume, qu'un bouquiniste vendait sur les quais, près du Châtelet, et ne l'ai jamais revu depuis. Le seul que j'aie, c'est "Un nouveau coup de Zigomar", je ne peux pas dire que sa lecture m'ait enthousiasmé, çà m'a paru bien inférieur à tout ce qu'a pu écrire Marcel Allain, par exemple.
Je suis justement en train de lire "Fatala", j'en suis au tome VI ("Un ange") et je ne comprends toujours pas pourquoi personne n'a eu l'idée de rééditer ce formidable roman, qui a toutes les qualités qui furent celles de "Fantômas", et entre autres, ce prodigieux style feuilletonesque, que plus personne n'a jamais su retrouver. Les editions Rex avaient bien tenté de ressusciter "Tigris" dans les années cinquante, et je crois que le texte était conforme à la première édition, mais comme en même temps ils publiaient aussi une version effroyablement massacrée de "Fantômas", j'imagine que cette erreur a suffi pour "plomber" l'aventure, qui n'a pas continué jusqu'aux derniers tomes de l'une et l'autre série.
Et à propos, qu'attend-on pour rééditer les "Fantômas" 33 à 42, écrits par le seul Marcel Allain, ainsi que la longue nouvelle de 1963 ?
La réédition des "Pardaillan" dans la collection "Bouquins" de Robert Laffont passant pour intégrale, j'avais donc acheté de confiance le premier volume. Inutile de vous dire que je ne suis nullement pressé de me procurer les deux autres.
Une lecture attentive de ce volume fait apparaître des anomalies, comme par exemple une personne qui pose une question, puis le paragraphe suivant présente une autre phrase émise par cette même personne, le réponse à la question posée ayant visiblement "sauté". J'ai pu m'en assurer en comparant avec une des rééditions (coupées - c'est le gag...) de Fayard, où la réponse à ladite question figure bel et bien.
De même, à la fin d'un des romans, l'auteur évoque Catherine de Médicis et (dans la version "Bouquins") la décrit comme "... la vieille victime". Etant donné que ce personnage, tel que le décrit Zévaco avec sa fougue habituelle, est tout sauf une victime, là encore j'ai vérifié, le texte de l'ancienne édition est "... la vieille souveraine", ce qui n'a évidemment rien à voir, et est cohérent avec le reste.
Dans les deux cas, ce sont des erreurs que l'on peut, assez facilement, déceler. Mais si une description, par exemple, a sauté, entièrement ou partiellement, vous aurez peu de chance de la noter, sauf si vous connaissez par coeur le texte original - ce qui n'est pas mon cas, on s'en doute.
Je suis tout de même assez surpris, vu le soin apparent avec lequel ces volumes ont été établis - sans parler d'une notice qui évoque, justement, les éditions tronquées parues précédemment - que de telles erreurs aient pu survenir.
Je suis d'accord, mais il y a un malentendu : j'aurais dû préciser que ce film, comme la plupart des films français de l'époque, présentait un casting d'enfer, totalement irréalisable de nos jours, la plupart des films se contentant d'une ou deux "têtes d'affiche", entourées de quasi-figurants pour les autres rôles. Celà dit, comme toute règle, elle a évidemment ses exceptions.
On dit toujours que le cinéma français s'est assez peu illustré dans le fantastique, le merveilleux, ou la SF. Reste à savoir ce qu'on entend par "assez peu"... et par rapport à quoi. J'ai pu dresser, en partant de Méliès, une liste d'un bon millier de films français, ou co-produits par la France, relevant de ces genres. Evidemment, si l'on compare avec les Etats-Unis...
Je n'ai pas lu ce roman et n'ai donc aucun avis, mais en ce qui concerne le film, pas du tout d'accord avec un des posts qui précèdent, c'est l'un des tout meilleurs films de SF français, impeccablement réalisé par Richard Pottier, et avec, comme on dit, un casting d'enfer: Claude Dauphin, Erich von Stroheim, Madeleine Sologne, Robert Le Vigan, Aimos, Mady Berry, Roger Blin, Armand Bernard, Louis Ducreux, Antoine Balpêtré, etc. Le film ressortit après la guerre sous le titre "La révolte des vivants".
Le film tiré de ce roman, "The Undying Monster" (en Grande-Bretagne: The Hammond Mystery), est de John Brahm. Inédit en France, il a cependant été présenté sur une des chaînes du satellite, Ciné-Classics si ma mémoire est bonne, et c'est un excellent film, un des meilleurs parmi tous ceux abordant le thème de la lycanthropie, mais le scénario (signé Lillie Hayward & Michael Jacoby) est sensiblement éloigné de la trame du roman.
Bonjour à tout le monde...
Pour "L'homme qui se rencontra", lu autrefois, je confirme, ce n'est pas de la SF, ni du fantastique, mais un récit policier, fort bien agencé, sur le thème des sosies.
Par ailleurs, je trouve certains d'entre vous un peu sévères pour Marcel Allain. "Tâcheron", peut-être, je dirais plutôt "artisan" - en tout cas, je le lis toujours avec beaucoup de plaisir, ce qui n'est pas le cas de plusieurs autres auteurs généralement mieux "vus" que lui. Peut-être est-ce parce que j'ai eu la chance de découvrir "Fantômas" - en texte intégral - lorsque j'avais quatorze ans, mais même aujourd'hui, plus de cinquante ans après, j'ai la même admiration pour ce roman-fleuve. Et j'aime énormément "Tigris", "Fatala", "Miss Téria", "Les cris de la misère humaine", etc. Est-ce grave ? est-ce que çà se soigne ?
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