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#1 29-10-2010 16:58:42

Ismaël II
Membre ++
Inscription : 04-07-2010
Messages : 1 338

(Auteur) Louise MICHEL

LOUISE MICHEL ET LA CONJECTURE. ( Cet article doit être considéré comme une présentation générale mais pas comme un article de fond). Pas la peine de présenter Louise MICHEL sa biographie se trouve partout, disons simplement qu'elle est née en 1830 et nous a quitté en 1905. Qu'elle était institutrice, qu'elle a activement participé à la Commune de Paris et qu'elle a été déportée en Nouvelle-Calédonie pendant quelques années. Elle était Anarchiste, Libertaire, Communarde et s'est battue toute sa vie contre l'injustice. Elle a laissé des écrits dont certains nous intéressent, conjecturalement parlant :
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« LES MICROBES HUMAINS », chez Dentu en 1885, broché in-12° de 328 pages. Couverture non illustrée
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Un savant pas totalement fou mais légèrement cinglé, Le docteur Gaël, pour l'amélioration de la race humaine fait diverses expérience sur les singes afin de développer leurs capacités cérébrales. Lorsqu'il commence à s'attaquer aux humains pour « la bonne cause », le livre vire au roman d'horreur (toute proportion gardée). En fin de volume l'on retrouve le bon docteur bien décidé à rejoindre un ami et à fonder sur le continent Africain ou aux Pôles un phalanstère : « … des hommes libres, une colonie de citoyens, qui lassés du mal qu'on leur a fait, ou écœurés du mal qu'ils ont fait, tourneront l'instinct de lutte contre la nature, et peut-être feront souche d'une race où ne seront plus déviés les rudiments des plus belles choses – Justice, Liberté, Science, qui éclaireront l'Humanité de demain pour le bien de tous… » , Il faut dire que Gaël a beaucoup à se faire pardonner. Ce roman populaire n'a jamais été réédité ( à ma connaissance)
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« LE MONDE NOUVEAU », Chez Dentu en 1888, broché in-12° de 358 pages. Couverture non illustrée.
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Ce roman peut-être compris comme une utopie libertaire qui ferait plus les délices d'un sociologue que d'un amateur de science-fiction. Contrairement à ces deux autres romans de nos domaines et brièvement résumés plus haut et plus bas, ce livre est plus l'œuvre d'une théoricienne de l'anarchie (au bon sens du terme) que d'une romancière populaire. Cet ouvrage devait avoir une suite : « LA CONQUÊTE DU MONDE, mais nous ne l'avons jamais vu car il n'a certainement jamais été imprimé.
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« LE CLAQUE-DENTS », chez Dentu, sans date, (1890), broché in-12° de 320 pages avec une couverture illustrée par José ROY. Réédité par Plasma en 1980 dans la collection « Les Feuilles Vives »
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v_le_claque_dent.jpg
Dans le Claque-Dents, seule la fin est conjecturale, mais toute l'essence même du livre est profondément anarchiste. Le Claque-dents c'est le murmure du petit peuple qui crève de faim et de froid pendants que les nantis de tous les bords, protégés par les hommes politiques, amassent fortunes et vivent confortablement.
Vers la fin du XIXème siècle, un banquier, une vieille marquise et une organisation de malfaiteurs montent une énorme escroquerie, et comme elle est vraiment énorme elle fonctionne parfaitement : ils proposent, sous le couvert d'une congrégation religieuse : « Le Bourdon du Sacré-Cœur de Jésus », à des candidats émigrants, la fondation en Amérique du Sud d'un nouvel état-colonie : « La Nouvelle Atlantide », contre finances sonnantes et trébuchantes. Le nombre des candidats est énorme et plusieurs bateaux sont affrétés. Une fois sur les lieux les candidats-colons n'ont plus que leurs yeux pour pleurer et leurs économies en moins.
Une fois de retour en Europe ils sont tous discrètement éliminés pour que cette sinistre affaire ne soit pas divulguée. Ces faits, rajoutés à d'autres plus sordides encore provoquent un révolution mondiale des travailleurs. L'ordre établit par les nantis est renversé et les prolétaires prennent le pouvoir :
« Eleazar entendait des millions de voix humaines criant : Vive la Sociale ! Vive la Sociale, Vive la Sociale du Monde. La Terre était libre.
C'était bien la République Sociale du Monde, du genre humain : La Terre respirait comme lavée par l'orage, un échelon était monté dans l'Humanité. Il n'y avait plus qu'à enfouir le cadavre du vieux monde mort en donnant le jour au nouveau. L'Europe devient une colonie libre. »
En lisant l'étude de Raymond ESCHOLIER : « VICTOR HUGO ET LES FEMMES », l'auteur s'interrogeait à savoir si ce vieux satyre d'Hugo avait ajouté la mère Michel à son tableau de chasse, le dilemme de ce brave homme  est humainement plus intéressant et passionnant que de savoir si elle (Louise Michel) avait vendu à Jules Verne le manuscrit de « 20 000 LIEUES SOUS LES MERS ». Pour en savoir plus sur le sujet sur Jules Verne je ne saurais vous conseiller la lecture de deux numéros de la revue : DEFENSE DE L'HOMME », le n° 125 de mars 1959 et signé E. A. : « L'ENIGME DE 20 000 LIEUES SOUS LES MERS » et le n° 219 de janvier 1967, signé de Hem Day ; « AUTOUR DE LOUISE MICHEL ET DE JULES VERNE », qui éclaircissent un peu plus la question.
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« A TRAVERS LA VIE », Fayard, 1894, broché petit in 12°  avec une couverture illustrée et des illustrations de l'auteur. « Petite Bibliothèque Universelle », Librairie des publications à 5 centimes.
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v_louise_michel.jpg
Il s'agit ici probablement de textes écrit en début de carrière. De ce recueil de poésies se dégagent deux textes conjecturaux : « L'ATLANTIDE , légende de l'océan », et : « FRAGMENTS DE L'EPOPEE HUMAINE  - au fond des âges »,  poème sur la préhistoire. Ces deux textes n'apporte rien aux thèmes conjecturaux référents, il sont même plutôt mauvais, mais savoir que c'est Louise qui les a écrit dissipe la médiocrité des récits.
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« UN ROMAN EN 1915… » de Alfred de FERRY.
Calmann-Lévy, éditeurs, 1889. Broché in-12° de 380 pages. Couverture non illustrée.
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Bon !, ce roman n'est pas un roman de Louise MICHEL, mais un roman pamphlet propagandiste contre Louise Michel et les anarchistes en général.
Introduction : « Ceci est une fantaisie, mais qui ne se défend pas de toute intention prophétique. C'est, de plus, pour les contemporains attristés, une source indirecte de consolation ; car auprès des choses et des gens de 1915, les chose set les gens de 1888, ont chance de paraître fort agréable ».
Bon sang, ce livre démarre sur les chapeaux de roues, l'auteur n'avait qu'à demander à la chair à canons populaire des tranchées de 1915 si elle ne préférait pas vivre dans la belle époque de 1888.
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15 décembre 1914 – La Révolution Populaire de 1892 a balayée le vieux monde. Les Hauts-électeurs de Passy élisent un député pour le parlement français (les femmes votent également). Louise Meru (lire Michel) est choisie comme candidate.
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Regardez le nom de l'auteur, un noble ! La Révolution de 1892 a évidemment fait éclore un régime anarchisant dont les pires caricatures desservent ce régime révolutionnaire. Il ne faut pas trop compter sur De Ferry pour nous pondre une utopie communiste et libertaire.
Louise habite chez son père qui est également le chef de section du quartier. Ils logent dans un bouge en apparence mais les véritables pièces derrière la maison sont très luxueuses (jolie image inaliénable du communisme cachant le capitalisme). Notre héroïne est élue Député du peuple avec seulement cent voix d'avance. Elle quitte alors le domicile familial pour vivre sa vie.
Ce livre nous conte l'ascension de Louis, ces victoires et ses défaites. Le monde décrit en ces pages est en fait pour l'auteur réactionnaire un futur possible de son propre monde de 1889 envahi par les idées socialistes nouvelles de l'époque. La vie de notre héroïne est toujours entre parenthèse et le ton paternaliste de Alfred De Ferry écrase totalement dans l'œuf le peu de fonds réaliste de l'histoire. L'auteur n'ayant pas peur d'en rajouter une bonne couche n'hésite pas afin de noyer le poisson de multiplier les factions en présence dans un brouillard opaque :
« A la fin de juin 1916, une agitation extraordinaire annonça la venue des temps prédits par Cléopâtre ( ???). Le Club des Démolistes  prit la direction du mouvement et fut suivi de toute la cohorte révolutionnaire. On s'attendait à une victoire facile ; mais il advint que Lourouche osa résister et fit tirer sans scrupules sur les insurgés. Le conflit se prolongeant, les différentes parties se jetèrent dans la mêlée, sauf le dernier débris du vieux parti de l'ordre qui oncques n'aima se compromettre avec les gens du désordre… Les troupes de Lourouche luttaient à la fois contre celles ralliées par Boucher, contre les soldats dissidents du Général Grillajou et du notaire Brisemot, et contre les masses populaires, tandis que ces diverses armées se combattaient également entre elles. Les faction s'emparaient d'un quartier, s'y barricadaient, y soutenaient des sièges. Le sang était versé dans tous les coins de la vile…. ». Encore un volume totalement sans aucun intérêt, un ouvrage de propagande politique sans le moindre contenu conjectural sinon l'histoire future.
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De cet auteur, né en 1854, nous ne connaissons qu'un seul autre titre pouvant (peut-être) nous intéresser : « IDYLLE LACUSTRE, Fantaisie en un acte », représenté pour la première fois au château de Sully (près de Vevey), le premier septembre 1903. La Bibliothèque Nationale semble avoir d'autres titres de Alfred de Ferry, mais ceux-ci, à première vue n'ont pas de contenus conjecturaux.
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Les biographies consacrées à « La Vierge Rouge » sont nombreuses et ses écrits « politiques » sont souvent réédités. Louise a également rédigée ses mémoires dont les éditions les plus récentes : Maspéro, 1976, et 1979. Editions Sulliver en 1998 et 2000. Editions Tribord, en 2004, pour cette dernière édition je ne sais pas si Louise aurait apprécié les éditions Tribord, car en langage maritime il signifie : droite. Isma

Dernière modification par Ismaël II (29-10-2010 17:32:42)

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