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#1 27-10-2010 07:49:22

Ismaël II
Membre ++
Inscription : 04-07-2010
Messages : 1 338

[Auteur] Léon Daudet

Léon DAUDET, auteur et polémiste, 1867-1942. Certains événements le pousse vers la Droite nationaliste puis vers les Camelots du Roi, anti-Dreyfusard notoire après avoir été impressionné par la lecture des livres de Drumont, il se tourne rapidement vers la droite de la Droite, mais il a écrit des ouvrages dans nos domaines :
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LEON DAUDET ET LA CONJECTURE. :
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« QUINZE CONTES », éditions Guy Boussac, 1948, Broché in-8° de 188 pages. (Edition Posthume), seule édition à ce jour.
Recueil de 15 textes écrits dans les années 1920, seuls 5 récits nous intéressent :
L'AUTOMATE : Au début du siècle, en Allemagne,  Hambourg, le professeur Otto Sterpius, un grand savant de l'époque, exilé dans son laboratoire, présente au narrateur un étrange automate fait de chairs et d'os : un homoncule, dont l'intelligence augmente au fur et à mesure que le temps passe en même temps que son désir d'assassiner son créateur.
LE RETOUR DE SPINOZA : Conte, comme son titre l'indique, le retour sur la Terre du célèbre philosophe Hollandais du XVIIIème siècle, de ses déconvenues avec la vie moderne et de ses surprises face aux nouvelles conceptions avant-gardistes de la philosophie du XXème siècle.
LE MONTREUR DE LARMES : Petite merveille d'imagination sur un thème d'apparence plutôt simpliste : des amis visitent une grotte souterraine et contemplent une exposition de larmes : larmes de mères, larmes d'amants, larmes de joie. La visite se clôt sur la présentation d'une magnifique collection de fausses larmes.
CONFESSION D'UN CHEF-D'ŒUVRE : La sculpture d'un petit Satyre raconte ses souvenirs, la vie de ses propriétaires successifs, leurs joies et leurs peines. Gentil et romantique.
LE BON DOCTEUR : La nouvelle d'horreur du  recueil : Un chirurgien devenant âgé perd à certains moment toute sa lucidité, il coupe le nez ou les oreilles des es patients sans aucune raison, le bon docteur est devenu maboul et est obligé de s'exiler aux Etats-Unis. Là-bas il continue ses excès, mais les Américains le juge en riant ( sauf ses victimes probablement), et indulgents, disent : -« C'est un français de Paris…. »
Les autres textes quoique de bonnes factures, ne sont pas de nos domaines. En tout cas la nouvelle « L'Automate » est exemplaire et balise le terrain pour un bon nombre de textes futurs qui essayeront de prouver que toute intelligence artificielle est aussi corrompue que l'intelligence humaine (voir jusqu'à 2001)
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Dans sa tétralogie écrite chez Grasset en 1928 ; « COURRIER DES PAYS-BAS », le premier volume ; « LA RONDE DE NUIT » comprend une véritable anticipation : « RYTHME DU TEMPS, CONTE PHILOSOPHIQUE », de la page 155 à 187. L'action (non française) de ce récit de science-fiction s'y déroule en l'An de Grâce 5024. Toute l'édition est numérotée mais avec un tirage assez important.
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v_daudet_bac_eo.jpg   v_daudet_bac_photo.jpg
« LES BACCHANTES », éditions Flammarion, 1931, broché in-12° de 236 pages. Réédité chez le même dans la « Select Collection », sous forme de fascicule in-8° avec couverture photographique.
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Dans la villa « Dyonisos », le grand physicien Romain Ségetan achève de mettre au point sa découverte sur Les Ondes du Temps et est aidé de Félix Devonet, entomologiste qui essaye de faire communiquer l'homme avec les insectes, et du docteur Benalep qui cherche des remèdes nouveaux.
Les « Ondes du Temps » reconstituent à date fixe des sons, des clameurs ou des coups de feu d'événements du passé pour les éléments sonores et des rougeoiements d'incendies pour les éléments visuels, grâce au Dyonisos, appareil de la taille d'une horloge. Les trois amis espèrent au moins remonter jusqu'à Jules César ou Jésus-Christ
Au cours d'un dîner Devonet signale que plusieurs habitants d'un village voisin sont atteints de dermites d'origines ignorées, que plusieurs bestiaux sont morts d'une maladie inconnue et que les enfants des bourgs alentour font preuve d'une précocité soudaine qui étonne leurs instituteurs. Il fait une relation de cause à effet avec les Ondes. Le lendemain, jour de la pleine lune, Ségetan convie plusieurs personnes à une expérience : Le Dyonisos sur son socle de porcelaine laisse entendre le brouhaha d'une foule en marche. En comparant les dates et les événements du passé, Ségetan conclue qu'il s'agit du passage de Jeanne d'Arc sur la route de Orléans à Blois.
Fort de ce résultat, Ségetan provoque une réunion de savants internationaux pour leur faire découvrir les résultats de son invention et leur explique que certaines zones sont positivement hantées. Certains sont sceptiques et attendent de voir et d'entendre pour être convaincus. A peine le Dyonisos posé sur son socle on perçoit un frémissement léger comme le chant d'une harpe, puis apparaît sur l'horizon un château Louis XV et un pavillon chinois. Peu à peu, du néant et du temps sortent des personnages en costumes de cour. Ségetan explique que le château existait vraiment autrefois à 35 kilomètres de là et qu'il appartenait au Duc de Choiseul. Des cerfs-volants munis de lumières multicolores montent dans le ciel et la vision s'estompe et s'efface. Certains sont convaincus mais d'autres sont certains d'être les victimes d'une énorme supercherie. Au cours de la fête du village voisin, Ségetan est victime d'un attentat. Il vit avec Tullie, une jeune veuve dont le beau-fils est amoureux, celui-ci tire sur le savant. A la suite de ce drame Ségetan devient aveugle.
Des amis lui signale la découverte d'un médecin Allemand qui par un nouveau procédé de sa découverte qui utilise les moyens électriques confère la vision à certains enclos de l'épiderme. Ségetan se prête volontiers à l'expérience et le médecin lui branche sur la colonne vertébrale, l'endroit le plus propice, l'appareil de son invention. Ségetan finit par apercevoir comme un ver luisant. Encouragés par ce résultas ses amis renouvellent l'expérience et Ségetan réussit à voir trois vers luisants. Mais par la suite il n'y a plus aucune amélioration. Il demande à Tullie de le ramener sur les lieux de l'attentat et là, miraculeusement, il retrouve entièrement la vue.. Le village commence à se méfier des expériences des trois savants que l'on appelle des sorciers. Un incendie détruit accidentellement le laboratoire de Devonet libérant des insectes venimeux. Ses amis lui conseillent de partir quelques temps pour Paris avec sa famille. Dès le lendemain un décès suspect est constaté dans un des villages des environs et deux les jours suivants. L'hécatombe continuant, les habitants en veulent à la vie des «  trois sorciers » qui, sur les conseils des gendarmes se réfugient au château. Puis, pour apaiser les esprits, ils partent tous pour Naples chez de vieux amis.
De Naples ils se rendent à Pompeï dans une villa où se célébraient les Mystères Orphiques quatre siècles avant Jésus-Christ. Là , des fresques racontent l'initiation d'une néophyte au « culte » de Dionysos. La Bacchante arrive porteuse de fruits, puis lorsqu'elle comprend ce que l'on attend d'elle elle résiste. Sur les fresques suivantes elle est fouettée par Telèté, la fille de Dionysos, qui veille aux amours de son père, et enfin elle se laisse faire.
Ségetan emballé par l'érotisme des scènes est décidé de séduire Donabella, leur hôtesse, dont la mari est parti en voyage. Il veut recréer les fresques en tableaux vivants, avec le Dyonisos pour reconstituer les bruits du Vésuve en 79. Il distribue les rôles à ses amis et lui dans son rôle de Bacchus est bien décidé de régler son sort à Donabella déguisée pour la circonstance en Bacchante. Les « répétitions » commencent et Benalep est chargé de confectionner des boissons aphrodisiaques.
Le grand jour arrive et les couples se rendent dans les coulisses pour boire vins et cocktails, se vêtir ou se dévêtir suivant son rôle. Le « spectacle commence. Le Dyonisos laisse entendre les grondements sourds du Vésuve et envoie des lueurs du volcan. Le vacarme est infernal avec les chutes de pierre et le ruissellement de l'averse. La fête se termine en orgie générale, chaque couple se formant suivant ses affinités.
Une semaine plus tard, le mari de Donabella entre et apprend d'un secrétaire qui a participé à la petite fête la conduite de sa femme et de Ségetan. Pour se venger il électrocute ce dernier, mais les femmes de l'orgie toutes plus ou moins amoureuses de Ségetan précipitent la mari trompé dans la Méditerranée du haut d'une falaise. Le secret des Ondes du Temps est perdu à tout jamais.
Original est le premier mot qui vient à l'esprit après la lecture. Pas de savant fou, pas de voyage dans le temps objectif, ce récit m'a fait un peu penser à  « L'invention de Morel » par son inaccessibilité physique de deux temps différents, et pour un auteur de la Droite Bien-pensante de l'époque, achever son livre sur une orgie Kubrickienne, il fallait oser.
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« CIEL DE FEU », éditions Flammarion, 1934, broché in-12° de 282 pages
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Années 193??? , l'Allemagne revancharde de la guerre de 14-18 prépare dans le plus grand secret une guerre éclair à ses frontières qui doit être suivie d'une invasion de la France. Le projet prévoit de foncer sur Orléans et de dévaler sur le Val de Loire, de s'engouffrer en Bretagne afin d'établir dans le port de Brest, une base marine, solide tête de pont pour y soutenir une invasion de la Grande-Bretagne.
La Belgique est donc envahie et la ligne Maginot anéantie, puis les Teutons se ruent sur Paris, qui par prudence a été évacué, ce qui n'empêche pas les Allemands de bombarder la capitale déserte avec des bombes incendiaires et des pulvérisations d'émulsion microbienne (Londres non évacuée comptera 300 000 morts). La Beauce est envahie à son tour et comme prévu les armées allemandes déferlent sur le Val de Loire. Vu la violence du conflit l'Italie et les Etats-Unis rentrent dans le conflit et combattent à nos côtés (ils ne serviront d'ailleurs à rien). La « guerre éclair » prévue Outre-Rhin est plus longue que prévue vu la résistance acharnée des français.
La bataille décisive aura lieu à Ancenis à trente kilomètres de Nantes et là, face à la détermination de nos troupes les Allemands subiront une déculottée phénoménale suivi d'une débâcle sans nom.
Une petite guerre future sans grande originalité si ce n'est qu'elle prévoyait six ans avant, la future invasion du pays par les nazes nazis de tonton Adolf.
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« UN JOUR D'ORAGE », éditions Flammarion, 1925, broché in-12° de 284 pages
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Un mauvais jour d'orage, Jean Cordion voulant s'abriter, se réfugie dans le mas de Martin Tressan, dit « Nostradamus », sorte de vieux mage plus ou moins nécromancien ayant le pouvoir de faire revoir les morts, qui vit au mas avec sa fille Maguelone et son fils Matthieu.
Jean a perdu son fils âgé de 10 ans et sa femme est partie avec un autre homme (il y a des jours comme ça !). Il demande à Tressan de lui faire revoir son fils si la chose est possible. Le vieux sorcier, plein de bonne volonté, essaie et Jean voit apparaître une sorte de halo qui se forme tout autour de lui, ressemblant à des formes plus ou moins humaines. Il voit des spirales et des volutes qui tournent autour de lui, mais malheureusement il ne parvient pas à évoquer son fils disparu.
Quelques temps plus tard, Matthieu fait une fugue et Jean et Maguelone partent à sa recherche sous une pluie diluvienne. Ils retrouvent difficilement l'enfant, mais Maguelone a pris froid et plus tard elle en meurt.
Alors le vieux mage emmène Jean à Evenos, haut-lieu où se rassemblent les défunts et la nuit venue, une troupe pâle et évanescente arrive et défile. C'est une cohorte de vapeur étincelantes, condensées en formes ailées, qui défile devant le sorcier et Jean. Ce dernier craint de ne pas retrouver son fils dans cette foule. Mais tout-à-coup Maguelone s'avance vers lui tenant son fils par la main. Tous deux se penchent, posent un baiser sur son front et disparaissent dans le tourbillon stellaire des défunts.
Du fantastique plus proche du conte d'obédience chrétienne, il faut bien se dire une bonne fois pour toute que lorsque l'on est mort c'est pour la vie.
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« L'ASTRE NOIR », datant de 1893, Chez G. Charpentier et E. Fasquelle, broché in-12°) de 348 pages. « l'Astre Noir » est le surnom que des étudiants donnent à un de leur professeur, tout en me demandant tout compte fait si l'action ne s'y déroule pas dans une république imaginaire ou si il n'existe pas un petit état indépendant entre la France et l'Allemagne, je me rappelle vaguement, et en écrivant ce texte, que la petite république ou le petit royaume s'appelle Senestre. Je n'ai pas le bouquin sous la main et n'ai pas envie de modifier mon texte (quelle flemme), de toute manière si je ne me trompe pas la conjecture est minimaliste. Quant au « NAPUS FLEAU DE L'AN 2227 », chez Flammarion en 1927, son ouvrage de science-fiction le plus connu je ne l'ai jamais lu, il n'est pas rare mais il y a des livres comme ça il n'y a jamais moyen de mettre la main dessus, donc je n'en parlerais pas tout en sachant de quoi il retourne. Isma
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Dernière modification par Ismaël II (27-10-2010 08:05:06)

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#2 27-10-2010 12:08:16

Charles le Téméraire
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Re : [Auteur] Léon Daudet

Ismaël II a écrit :

« LES BACCHANTES », éditions Flammarion, 1931, broché in-12° de 236 pages. Réédité chez le même dans la « Select Collection », sous forme de fascicule in-8° avec couverture photographique.

Dans la villa « Dyonisos », le grand physicien Romain Ségetan achève de mettre au point sa découverte sur Les Ondes du Temps et [...] le secret des Ondes du Temps est perdu à tout jamais.

Original est le premier mot qui vient à l'esprit après la lecture. Pas de savant fou, pas de voyage dans le temps objectif, ce récit m'a fait un peu penser à  « L'invention de Morel » par son inaccessibilité physique de deux temps différents, et pour un auteur de la Droite Bien-pensante de l'époque, achever son livre sur une orgie Kubrickienne, il fallait oser.

Un autre mot m'était même venu à l'esprit lors de ma lecture de l'oeuvre : un peu rasoir ! wink wink

J'ai d'ailleurs eu le même problème avec un autre de ses romans, Les Morticoles, mélange de satire et d'allégorie contre la médecine toute-puissante et les abus des Diafoirus. Fait rarissime dans mes explorations de textes conjecturaux (et autres), j'ai interrompu ma lecture avant la fin. sad

J'ajouterai quelques scans à mon retour de vacances... héhé ! cool


Point n'ai/n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

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#3 02-01-2011 20:00:00

Charles le Téméraire
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Re : [Auteur] Léon Daudet

Ismaël II a écrit :

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« LES BACCHANTES », éditions Flammarion, 1931, broché in-12° de 236 pages.

Isma, j'ai la même édition que toi (10e mille également, AI en octobre 1931) mais apparemment tu as trébuché sur le nombre de pages car mon exemplaire en comporte non pas 236 mais 283, soit presque 50 pages de souffrances en plus wink wink.

Par ailleurs, voici comme promis un scan pour Les Morticoles (malgré un très long retard sur mon planning annoncé, désolé ! sad)

Les Morticoles, DAUDET Léon A., Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle éditeur, 30e mille, 1925, 358p. Un détail m'échappe cependant : une page intérieure montre 29e mille -- ce qui est très compréhenible -- mais également 1921 comme date de copyright, ce qui l'est déjà moins. En effet, outre le conflit inhabituel avec le 1er plat, cette date n'apparaît ni dans le Rayon SF ni dans l'encyclopédie monumentale de Versins. (Désolé pour les zones d'ombre sur les scans mais mon ouvrage est solidement relié et je ne souhaitais pas l'assassiner, comme les insupportables Diafoirus du roman. big_smile)

v_daudet_lesmorticoles_1925.jpg  v_daudet_lesmorticoles_1925interieur.jpg

Dernière modification par Charles le Téméraire (02-01-2011 20:25:43)


Point n'ai/n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

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#4 02-01-2011 20:28:45

Ismaël II
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Re : [Auteur] Léon Daudet

Bonjour Charles! Oui j'ai du trébucher, où surtout je me souviens avoir à ce moment une pile de Léon Daudet sur ma table et je n'ai pas fait attention et numéroté les pages d'un autre bouquin de Léon. Après vérification, c'est toi qui a raison. Pour les Morticoles je me souvient ne pas avoir été au bout de ma lecture tellement cette lecture m'ennuyait. Isma

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