Forums BDFI

Forums de discussions du site Base de Données Francophone de l'Imaginaire
Ces forums sont réservés aux genres science-fiction, fantastique, fantasy, merveilleux, horreur, gore.

Vous n'êtes pas identifié(e).

Annonce

ATTENTION : En raison de travaux, certaines vignettes sont actuellement manquantes sur les forums. Tout devrait rentrer dans l'ordre petit à petit...
INSCRIPTION : La lecture des forums est accessible à tous. Pour écrire il faut vous inscrire (mais attention, pour lutter contre les robots spammeurs, les inscriptions non suivies de messages dans les forums seront annulées).

#1 13-10-2011 14:19:41

Ismaël II
Membre ++
Inscription : 04-07-2010
Messages : 1 338

(Auteur) John Jacob ASTOR

« VOYAGE EN D’AUTRES MONDES, roman de l’avenir » de John Jacob ASTOR.
Roman traduit de l’anglais avec l’autorisation de l’auteur par Marie DRONSART
Librairie Hachette et Cie, 1895. Broché grand in-12° de 430 pages. Plats et dos décorés.
Illustré de 10 gravures hors-texte dont un frontispice.
.
v_astor_e_o_1.jpg   v_astor_e_o_3.jpg
Edition Originale Chez Appleton, à New-York. en 1894
.
v_auteur_photo.jpg
L’auteur : le Colonel John Jacob ASTOR IV est né le 13 juillet 1864 et est mort dans la nuit du 15 avril 1912 lors du naufrage du Titanic. Il était l’héritier de la suite des Palace du Waldorf Astoria. Son corps repêché quelques jours plus tard (avec de nombreux autres) repose au cimetière de Trinity à New-York. « Voyage en d’autres mondes » est sa seule incursion dans la science fiction.
.
v_voyage_autre_monde_2.jpg v_voyage_autre_monde_3.jpg v_voyage_autre_monde_1.jpg
Le roman : Grâce à « l’apergie » la force dont les « Anciens soupçonnaient l’existence », trois hommes : le docteur Cortlandt, le président Bearwarden et le dénommé Ayrault, débarquent à la surface de Jupiter à bord du « Callisto », vaisseau spatial du dernier cri. La planète ressemble étrangement à la Terre du secondaire avec sa faune et sa flore typique.
Avant de poursuivre leur voyage et leurs aventures dans notre système solaire, l’auteur nous fait un petit topo de ce qu’est les monde en l’An 2000, avec toutes ses avancées techniques et le redressement de l’axe de la Terre afin que les saisons soit égale sur toute la surface de la planète.
v_frontispice.jpg
Il n’existe aujourd’hui qu’une traduction en français de ce roman alors que les réédition aux Etats-Unis pullulent. Comme j’aurais voulu être le lecteur en 1894 de ce livre. C’est du « Fleuve Noir », le terme ici n’a rien de péjoratif, mais donnez à lire un « Fleuve Noir » au lecteur de 1894, il sera sur le derrière. Ce bouquin est un véritable space opera et pour son époque il vaut tous les livres de Wells (je ne descend pas Wells, je réévalue Astor). Au niveau des inventions il est l’égal de « Ignis » de De Chousy pour son originalité. Je ne connaît pas le texte en Anglais mais la traductrice à bien fait son boulot et le texte est fluide malgré la complexité des passages décrivant le monde futur. Quand on lit les passages d’aventures sur les planètes, c’est comme si on y était tant l’imagination est foisonnante, évidemment ce n’est pas de la science fiction de Hard Science, en 1894 l’on pouvait se balader sur Jupiter, en 2011 tout le monde sait que l’on y mettra jamais les pieds et pour cause la planète est une géante gazeuse. J’ai lu un chapitre par soir afin de faire un résumé détaillé et puis j’ai laissé tomber (le résumé détaillé), le futur lecteur doit découvrir lui-même l’histoire qui au demeurant est moins classique qu’il n’y paraît. Bon, bref à rééditer d’urgence mon coup de cœur de 2011.
L’ « Apergie », la force qui sert d’énergie au XXème siècle est involontairement de la simple « anti-gravité », mais comment mouvoir un engin spatial grâce à cette force dans un espace justement vide de gravité ? C’est juste une petite remarque à faire sur une légère incohérence de ce texte.
v_01xz.jpg   v_02xz.jpg   v_03xz.jpg   v_04xz.jpg   v_05xz.jpg   v_07xz.jpg   v_08xz.jpg   v_12xz.jpg  v_jjastor_111.jpg
Et de quelques éditions modernes :
.
v_zzastor1.jpg     v_zzastor2.jpg     v_zzastor3.jpg

okbdfi

Dernière modification par Ismaël II (13-10-2011 14:26:20)

Hors ligne

#2 02-12-2011 13:33:44

Ismaël II
Membre ++
Inscription : 04-07-2010
Messages : 1 338

Re : (Auteur) John Jacob ASTOR

A PROPOS DE JOHN JACOB ASTOR
.
NOTES DE LA SEMAINE,  « AUTOUR D’UN TESTAMENT », Article signé « LE BONHOMME CHRYSALE » in tome 58 des « ANNALES POLITIQUES ET LITTERAIRES » de Janvier-Juin 1912 (page 415).
.
« On me demande mon sentiment sur « l’Affaire Astor ».Car il y a présentement une affaire Astor qui agite le Nouveau-Monde et, par ricochet, notre vieille Europe. Des discussions passionnées s’engagent autour de cet incident, qui ma paraît, à moi, extrêmement simple. Je vous rappelle les faits. Le colonel Astor périt sur le « Titanic », vous savez dans quelles circonstances émouvantes. Nous les avons retracées. Il a pris place à bord d’une des chaloupes avec sa jeune femme. Sur l’observation d’un officier, il descend, se sépare de Mme Astor, la réconforte par de bonnes paroles, puis en souriant attend la mort. Tous les journaux se sont extasiés sur la fin de ce héros, ont exalté son courage tranquille, na noble grandeur d’âme, sa sérénité. Or, ces mêmes journaux, aujourd’hui, le vilipendent ; ils le traitent de farceur, de cabotin. Bref, ils déshonorent sa mémoire.
Et pourquoi ?
Parce que le malheureux colonel avait, avant le voyage qui devait lui être si funeste, et à un moment où il ne songeait guère à mourir, rédigé son testament. Il léguait à Mme Astor, de trente ans moins âgée que lui, outre une dot inaltérable et qui lui demeurait acquise, une somme de vingt cinq millions de francs, mais il stipulait que, au cas où sa veuve se remarierait, cette dernière somme reviendrait à ses héritiers naturels…. Là-dessus, levée générale de boucliers. Indignation déchaînée contre le testateur. Explosion de colère… « Est-il légal, s’écrie l’Evening Journal, qu’un défunt commette un crime ? Un testament comme celui de J. J. Astor est contraire à l’ordre public, il devrait être annulé par les tribunaux ». Le journal de New-York surenchérit. IL s’exprime en ces termes :
« Mme Astor et, d’ailleurs, toutes les autres jeunes veuves devraient être libérées par la loi de l’autorité absurde, humiliante et immorale d’un mort qui vient dire dans son testament : - Bien-être et grasses rentes tant que vous passerez votre temps à me pleurer… Rien, si vous vivez heureuse et d’une façon normale, comme c’est votre droit de le faire. »
En France plusieurs de nos confrères ont emboîté le pas, soutenu par la même thèse. Monsieur Jules LERMINA, qui ne manque ordinairement ni de judiciaire ni d’esprit, allègue que le testament du colonel contient une « clause d’esclavage ». Il ajoute : « me mariage est un contrat à effets directs qui met en cause des personnalités vivantes, avec droits et devoirs réciproques. Or, ce contrat prescrit ceci : la femme est obligée de suivre son mari et d’habiter partout où il juge à propos de résider. »
(Autrement dit, Mme Astor a le plus grand tort de ne pas habiter en ce moment les bas-fonds de l’Atlantique !)
« Il m’apparaît, continue M. LERMINA, que Mr. Astor s’étant soustrait à cette condition en se mettant, par le décès, dans l’impossibilité de la remplir…. »
(Quel impertinent que ce colonel ! Fi ! le vilain homme !)
« Le mari, par là même, s’est dépouillé de tous ces droits consécutifs audit décès. On comprend quel a été son mobile en donnant de fortes sommes à sa femme, tant qu’il bénéficiat de l’amoureux résultat qu’il en attendait ; mais qu’il prétende que, lui disparu, et ne pouvant plus remplir les devoirs qui lui incombent, -car ils lui incombent- il prétende contraindre sa compagne à éternellement contempler sa photographie, sans sanction, c’est un peu raide. »
.
CE qui est un peu raide, c’est cette façon de raisonner. Examinons les choses avec sang-froid. M. Astor épouse, à cinquante ans passé, une jeune fille sans fortune ; je ne ferai pas à madame Astor l’injure de supposer qu’elle ait contracté un mariage d’intérêt. Elle aimait apparemment le vaillant soldat. Par son attitude, son énergie, sa tendresse, il a montré qu’il était digne d’un tel amour. IL adore sa compagne. De toutes manières il s’attache à le lui prouver. IL assure par de prudentes dispositions la sécurité de son avenir. Mais s’il veut qu’elle ne manque jamais de rien et puisse tenir son rang, il ne veut pas que, plus tard, elle devienne la proie des arrivistes, des aventuriers de la noblesse et des chasseurs de dollars. ET de sa tombe, il leur crie :
-Libre à vous messieurs, de faire la cour à ma veuve. Mais vous l’aimerez du moins pour sa personne ; vous la prendrez avec les cent mille livres de revenu qu’elle possède, -c’est déjà un joli denier-, vous ne serez pas attiré vers elle par l’appât d’un nombre fantastique de millions. Ainsi, elle sera sûre de votre sincérité.
Jugez-vous que ce langage soit criminel ou indélicat ? Je le trouve fort spirituel et plein de sagesse. Qu’il s’y mêle un grain de jalousie, mon Dieu, cela est humain. Le colonel était trop épris pour n’être pas un peu ombrageux. Et puis son âge, son expérience de la vie, le rendait prévoyant et circonspect. Mais, en, sommes, il n’aliénait nullement la liberté de sa femme. On s’apitoie inconsidérément sur la situation de Madame Astor. Elle n’est pas emprisonnée, ni cloitrée. Elle demeure maitresse de disposer d’elle-même. Si quelque jours, son cœur parle, le fiancé qu’elle aura choisi, pour peu qu’il ait l’âme bien situé, ne regrettera pas cet or qui dresserait éternellement entre elle et lui l’image de son prédécesseur. Plus j’y réfléchis et plus j’estime que le colonel Astor a agit selon le bon sens et l’équité. CE n’était pas eulement un homme brave. C’était un brave homme….. Le Bonhomme Chrysale"
.
Le Bonhomme CHRYSALE 1 – Jules LERMINA. O. Il faut dire que Lermina fréquentait dans ses romans des personnages à l’esprit un peu tordu qui finissaient par déteindre sur son jugement.
Bon cet article ne concerne pas la conjecture mais j’ai croisé aux Utopiales 2011 une personne qui allait rééditer en français le roman de John Jacob ASTOR et cette personne se demandait si l’édition serait la traduction de Marie DRONSART ou éventuellement une nouvelle traduction. Pour ma part je trouve que la traduction de Marie Dronsart est excellente.

Dernière modification par Ismaël II (02-12-2011 15:00:07)

Hors ligne

Pied de page des forums

Propulsé par FluxBB 1.5.11

bouton BDFI
Validated by HTML Validator
© BDFI 2021 - Contacts : - -
Dernière modification : Sunday 3 January 2021, 20:10