Eidôlon n° 111, sous la direction de Natacha Vas-Deyres, Patrick Bergeron, Patrick Guay, Florence Plet-Nicolas et Danièle André. isbn : 979-10-91052-11-5
4ème de couverture :
Héritière de l'anticipation, du merveilleux scientifique et des voyages extraordinaires, la science-fiction française et francophone devait se renouveler profondément à partir des années 1950, confrontée à des changements sociétaux irrépressibles, à l'irruption de la science-fiction américaine en France et dans le reste de l'espace francophone. Quelles sont donc les forces sous-jacentes, ces « dieux cachés » qui allaient présider à une créativité singulière dans tous les domaines science-fictionnels ? La politique, la métaphysique et le religieux semblent être les soubassements essentiels d'une science-fiction écrite en français, multipliant des ponts culturels entre littérature, cinéma et bande-dessinée, entre production artistique exigeante et succès populaire. La science-fiction en France est devenue un champ culturel autonome qui subirait de nombreuses évolutions, chaque génération produisant des écrivains à la créativité singulière, dont les réflexions critiques enrichiraient ce domaine de l'imaginaire. Explorant un large spectre de la science-fiction francophone en privilégiant des approches pluridisciplinaires, de Gérard Klein à Pierre Bordage, de l'utopie à la politique, de l'écologie à la révolte, de la poésie au cyberpunk, de Chris Marker à Luc Besson, Des pionniers de l'espérance à Enki Bilal, cet ouvrage ouvre le champ de la recherche universitaire à un domaine inédit et riche, la science-fiction d'expression française des années 1950 à aujourd'hui.
Sommaire :
1 - Patrick BERGERON & Natacha VAS-DEYRES, Avant-propos. Au commencement étaient la religion, la métaphysique et la politique, pages 7 à 14, Introduction
2 - Gérard KLEIN, La Science-fiction française des années 1950 : rupture ou hybridation ? Non, retrouvailles, pages 15 à 20, Article
3 - Hervé LAGOGUEY, Les Verts horizons de Jean-Pierre Andrevon, pilier de la Terre au cœur de la SF francophone, pages 23 à 34, Article
4 - Alexandre MARCINKOWSKI, Le Cyberpunk français à l'épreuve de l'histoire, pages 35 à 60, Article
5 - Pierre-Gilles PÉLISSIER, Lorsque gronde l'orage politique : les dystopies de Pierre Pelot, pages 61 à 70, Article
6 - Isabelle LIMOUSIN, L'Exposition Science-fiction du musée des Arts décoratifs (1967-1968), pages 73 à 83, Article
7 - Thierry JANDROK, Serge Brussolo ou la voix hybride, pages 85 à 94, Article
8 - Cédric CHAUVIN, Dedans, dehors : devenirs de l'homme chez Pierre Bordage, pages 95 à 102, Article
9 - Marc ATALLAH, Le Souhait secret d'une verticalité – l'œuvre de Michel Houellebecq : entre modernité et post-modernité, pages 103 à 110, Article
10 - Gilles MENEGALDO, Métaphysique du Temps, trauma et mémoire dans le cinéma de science-fiction français : La Jetée (Chris Marker), Je t'aime je t'aime (Alain Resnais), pages 111 à 119, Article
11 - Jean-Loup HÉRAUD, L'Homme a-t-il une fin ? De la dégénérescence à la regénérescence dans la SF française, pages 123 à 134, Article
12 - Danièle ANDRÉ, Le Dernier combat et Le Cinquième élément - terre balbutiante et Space Opera : De l'humain au plus qu'humain ou la science-fiction de Luc Besson, pages 135 à 147, Article
13 - Alain SEBBAH, Discordance des temps dans quelques films de science-fiction : Babylon AD, Immortel et L'Origine du XXIe siècle, pages 149 à 158, Article
14 - Patrick BERGERON, Terres ravagées. Fictions post-apocalyptiques au Québec et en France, de Niourk à Temps mort, pages 159 à 169, Article
15 - Simon BRÉAN, Les Mille morts de Dieu dans la science-fiction française, pages 173 à 182, Article
16 - Roger BOZZETTO, ERITIS SICUT DEI, « Vous serez comme des Dieux », pages 183 à 187, Article
17 - Elisabeth VONARBURG, « Pourquoi créer des mondes ? », en réponse à Roger Bozzetto, pages 189 à 200, Article
18 - Laurent BAZIN & Philippe CLERMONT, Des dieux qui joueraient aux dés : églises et métaphysiques dans l'uchronie contemporaine, pages 201 à 212, Article
19 - Claire CORNILLON, Spiritualité et science-fiction dans L'Évangile du Serpent de Pierre Bordage, pages 213 à 222, Article
20 - Samuel MINNE, Du Mal au démiurge : les humains en mutation dans La Plaie et Le Dieu foudroyé de Nathalie C. Henneberg, pages 223 à 232, Article
21 - Julien BAUDRY, L'Affrontement des traditions de la science-fiction pour enfants dans la bande dessinée de l'immédiat après-guerre, pages 233 à 245, Article
22 - Jérôme GOFFETTE, Enki Bilal entre dieux et chaos, pages 247 à 258, Article
23 - Charles COMBETTE, La Science comme mythologie. Réactualisation des mythes et structure de ceux-ci dans Les Aventures de Blake et Mortimer d'E.P. Jacobs, pages 259 à 278, Article
24 - Florence PLET-NICOLAS, Et Dieu dans tout ça ? Comment se débarrasser de Dieu dans Valérian, pages 279 à 287, Article
Natacha Vas-Deyres : "Ces Français qui ont écrit demain. Utopie, anticipation et science-fiction au XXe siècle"
Avant-propos de Roger Bozzetto et Serge Lehman, 536 p., relié, ISBN 978-2-7453-2371-2, 110 €
L’écriture de nos futurs possibles appartient aux littératures de l’imaginaire, aux récits utopiques, à l’anticipation et à la science-fiction. En France, ces visions souvent pessimistes ou inquiètes se sont développées depuis la fin du XIXe siècle par l’invention d’une veine littéraire dont l’héritage touche et structure les œuvres les plus actuelles. De Jules Verne à Serge Lehman, en passant par Rosny Aîné, Régis Messac, Pierre Boulle ou Michel Jeury, cette littérature française conjecturelle selon le mot de Pierre Versins, révèle un imaginaire collectif complexe, vecteur de contextes technologiques en évolution constante depuis l’advenue des sociétés industrielles. Comment appréhender un progrès technique et scientifique annoncé comme inéluctable mais insaisissable ? Seule la science-fiction ou l’anticipation déploient des images virtuelles suffisamment diversifiées pour s’approprier ou explorer une histoire moderne confrontée aux désirs d’alternances, de révoltes ou d’alternatives. Plusieurs générations d’écrivains français, issus de la littérature populaire, générale ou spécialisée, ont travaillé depuis un siècle à l’invention ou à la réinvention de nos sociétés contemporaines ; la projection vers ces univers politiques, sociaux ou technologiques n’existe que pour nous prévenir : élaborer le futur nécessite de l’écrire dès aujourd’hui.
Natacha Vas-Deyres est agrégée de Lettres modernes, Docteur en littérature française, chargée de cours et chercheur associé de l’Université de Bordeaux. Spécialiste de l’anticipation française de l’Entre-deux-guerres, elle mène aussi des recherches sur la science-fiction française et internationale contemporaine qui s’orientent vers la reconnaissance et la portée de cette littérature du futur et du présent.
]]>Et voilà, Christian, si tu veux une collec' exhaustive, il va falloir que tu le trouves celui-ci à présent que tu sais qu'il existe!
C'est Mister Lag le complétiste en StarWarseries, moi je ne suis qu'un modeste padawan
]]>Depuis 1977 et la sortie du film intitulé Un nouvel espoir, la saga Starwars participe à la mondialisation des images et des modèles d'une société à la fois très américaine et très métissée. Dans cet ouvrage de " géo-fiction ", Alain Musset a donc choisi d'étudier une ville imaginaire, Coruscant, ville-planète et capitale de la République puis de l'Empire galactique, comme s'il s'agissait d'un objet réel. Films, romans et bandes dessinées de l'univers Starwars mettent en scène une mégalopole mondialisée, dont les différents éléments sociaux, politiques et spatiaux font référence au modèle urbain des Etats-Unis. En dénonçant les pathologies réelles ou supposées de la cité globale contemporaine, ils servent de baromètre pour mesurer l'état des lieux d'une civilisation " en crise " ou " en transition ", selon l'interprétation que l'on veut en faire. Par son rôle et ses fonctions, par ses formes architecturales et ses paysages entièrement urbanisés, par son organisation socio-spatiale, Coruscant met en scène les grandes questions de nos mondes urbains : montée du communautarisme et du racisme, repli ethnique, exclusion économique, perte du lien social, disparition des espaces publics, violence... La capitale intergalactique illustre ainsi la relation étroite qu'entretiennent dans notre imaginaire les trois archétypes de la cité globale Coruscant, New York et... Babel, puisque, derrière la destruction de la ville-planète par des envahisseurs extra-terrestres, se profilent les tours fantômes du World Trade Center.
Et voilà, Christian, si tu veux une collec' exhaustive, il va falloir que tu le trouves celui-ci à présent que tu sais qu'il existe!
]]>L’Imaginaire du temps dans le fantastique et la science-fiction
Natacha Vas-Deyres et Lauric Guillaud ed.
Presses Universitaires de Bordeaux, avril 2011, 298 pages, 23 euros
4ème de couverture :
"Le temps semble a priori irréversible et l’homme n’accepte que difficilement l’effondrement des possibilités de l’avenir dans la fixité du passé. La science s’est emparée de cette problématique puissante dès les années trente à partir de la théorie de la relativité généralisée d’Albert Einstein. Mais bien avant l’apparition de la physique quantique et d’hypothétiques déplacements dans le temps ou dans des mondes parallèles, les littératures de l’imaginaire que sont la science-fiction et le fantastique ont parcouru le temps. Cet imaginaire, exploré de façon complémentaire par le cinéma, est une machine à voyager virtuellement dans des histoires de temps.
La science-fiction expérimente le temps en tant que concept : elle le manipule en tout sens pour briser son irréversibilité et tenter d’agir sur des destinées collectives ou individuelles. La temporalité fantastique est marquée par une obsession anxiogène et toxique du temps passé. Le mythe puise ses racines dans un temps immémorial, cyclique. Symbole de la créativité des littératures et du cinéma de l’imaginaire, le temps est au cœur de l’individu, de sa subjectivité, de sa mémoire et de son rapport au monde physique."
Sommaire :
Première partie : Le temps protéiforme, multidirectionnel, subjectif de la science-fiction
Pierre Cassou-Noguès : Les spéculations de Gödel sur le temps : résonances dans la science-fiction
Roger Bozzetto : Une approche de formes politiques imaginaires
Hervé Lagoguey : Pouvoir et dystopies temporelles chez Philip K. Dick
Natacha Vas-Deyres : Du Temps incertain au temps ralenti : variations temporelles françaises
Jean-Loup Héraud : Le présent « refiguré » par le passé : trois stratégies narratives de recomposition du présent dans la science-fiction
Thierry Jandrok : Le temps est-il une déformation de l'inconscient ?
Samuel Minne : Réversibilités : la représentation du temps inversé en littérature
Deuxième partie: L'imaginaire du temps dans le fantastique : transgression, résurgences, hantises 1
Simone Grossman : Transgression temporelle et réécriture dans le fantastique québécois de la postmodernité
Delphine Gachet-Bahuet : « Le temps, on le sait, est irréversible. Et pourtant […] » : le temps aux sources du fantastique dans l'œuvre de Buzzati
Laura Eugenia Tudoras : Transgressions des dimensions temporelles dans Minuit à Serampore
Françoise Dupeyron-Lafay : L'imaginaire des profondeurs: figurations du passé, de la hantise et de la résurgence dans quelques œuvres de Wilkie Collins, Mary Elizabeth Braddon et Montagu Rhodes James
Maria Carmo Pinheiro Silva : Réception d'Edgar Allan Poe dans la littérature portugaise contemporaine : les Contes Fantastiques et La Confession de Lucio
Nathalie Dufayet : Le temps, le labyrinthe et le fantastique feint. Kafka, précurseur de Borges
Natalie Noyaret : Les enjeux temporels de l'interrogation identitaire dans Carlota Fainberg (1999) de Antonio Munoz Molina
Troisième partie: Le temps fantastique et science-fictif à l'écran
Bérénice Bonhomme : Dracula, un con(m)te temporel?
Gilles Menegaldo : Inscription du passé, interactions temporelles et figurations de la hantise dans quelques films de fantômes classiques
Emmanuel Plasseraud : La seconde labyrinthique
Danièle André : À la recherche du temps perdu: identité mémorielle entre illusions et réécriture
Quatrième partie: Le temps du mythe, temps cyclique, mondes perdus et passé réel
François Guiyoba : Le dieu ancestral, figure du temps passé dans Le Dieu du Lac de Bole Butake
Patricia Crouan-Véron : En quête du temps passé: des romans de Mondes Perdus de Henry Rider Haggard aux romans contemporains de E. Peters et de W. Smith, l'histoire d'une empreinte littéraire
Cécile Colin : Dans l'abîme du temps: le temps dans l'œuvre d'H.P. Lovecraft
(être en vacances et venir parler boulot... tsssss )
]]>Le dernier titre est vraiment La mort sens dessus dessous. La morgue dans l'horror contemporaine? Vraiment?
]]>L'imaginaire médical dans le fantastique et la science-fiction.
Bragelonne 2011, collection essais
Sommaire :
Christian Chelebourg : Le plus petit ennemi de l’homme. Poétique des écofictions épidémiques.
Jean Marigny : Les épidémies dans la science-fiction
Samuel Minne : La maladie, facteur d’évolution ? La pandémie comme défi éthique dans L’Echelle de Darwin et Les enfants de Darwin de Greg Bear
Hubert Desmarets : Quand les médecins font des histoires : réflexions sur quelques short stories irréalistes publiées entre 1850 et 1900
Sophie Mantrant : La dissolution du corps dans The Great God Pan d’Arthur Machen
Danièle André : Les séries de science-fiction au chevet de l’imaginaire médical, ou la réhabilitation culturelle et éthique des sciences du vivant
Gilles Ménégaldo : La figure du médecin transgressif dans les films d’horreur hollywoodiens des années trente
Enora Le Bleis : Folie sociale, folie médicale, folie métaphysique : le cas du Démon mesquin, de Fédor Sologoub
Anne Besson : Le retour du thaumaturge : la guérison comme pouvoir en Fantasy
Charlotte Bousquet : Maux et difformités : ces étranges reflets de l’âme
Hervé Lagoguey : Duel sous un crâne, ou l’étrange cas de Fred/Bob Arctor dans A Scanner Darkly de Phillip K. Dick
Clotilde Landais : Interroger le psychisme humain : le double dans Oniria de Patrick Sénécal
Natacha Vas-Deyres : Esthétique de la contre-utopie médicale dans Les Morticoles et L’Utopie du docteur Kakerlak
Thierry Jandrok : L’hôpital : art du soin ou terreur instituée ?
Evelyne Lasserre et Jérôme Goffette : Mécanique du vieillissement : Roujin’Z de Katsuhiro Otomo
Axel Guïoux : Esthétiques cyborgiques
Bernard Andrieu : Les nouvelles images du transcorps
Marika Moisseeff : Grossesses extraterrestres et implants nasals : une mythologisation du biopouvoir ?
Lauric Guillaud : L’animation suspendue : les aléas du l’immortalité
Françoise Dupeyron-Lafay : Récits de maladies et d’épidémies dans la fiction britannique du XIXè siècle :une exploration des limites incertaines entre la vie et la mort
Marion Charret-Del Bove : Certitudes médicales et incertitude fantastique dans quelques nouvelles anglo-saxonnes du XIXè siècle
Guy Astic : La mort sens dessus dessous. La morgue dans l’horror contemporaine
Vient de paraître :
Le Vampirisme et ses Formes dans les Lettres et les Arts
Textes réunis et présentés par Natalie Noyaret
L'Harmattan, 2009, 276 pages, 24,50 eurosHervé LAGOGUEY, Les vampires psychiques de Philip K. Dick, écrivain de science-fiction
Hum, je crois avoir déjà vu ce nom au sommaire d'autres belles études universitaires et sérieuses
Est-ce qu'on peut caresser l'espoir de voir un jour ces études immortalisées sur BDFI ?
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