Jean-Louis
]]>Bonjour,
J’ai vu dernièrement un petit post sous la rubrique « Autres littératures populaires » concernant Zigomar de Léon Sazie. Aussi je me dis que les quelques informations suivantes pourraient vous intéresser.
J’ai ainsi repris dernièrement les titres suivants :
Zigomar Livre premier Le maître invisible
Zigomar Livre second Les lions et les tigres
Zigomar Livre troisième l'heure de la justice
Zigomar La femme rousse Livre premier Le bras marqué
Zigomar La femme rousse Livre deuxième Dans l'Au-delà
Zigomar La femme rousse Livre troisième My Darling
Zigomar Peau d'Anguille Livre premier L'homme inattendu
Zigomar Peau d'Anguille Livre second Au plus fort !Tous les titres mentionnés ci-dessus sont disponibles dans la boutique Lulu.com à l’adresse suivante :
www.lulu.com/shop/search.ep?keyWords=zigomar&type=Le premier titre de la liste est aussi déjà disponible sur Amazon, les autres suivront dans quelques temps.
188 : Les dames blanches de Worcester / Florence L. BARCLAY / Trad. Elizabeth De SAINT-SEGOND / 1935
]]>Une histoire de pirate moderne avec de vrais morceaux de merveilleux scientifique!
L'Intrépide, 34 chapitres du n° 471, 31 août 1919, au n° 504, 18 avril 1920, il y a 93 ans aujourd'hui.
Voilà une histoire qui a failli m'échapper. Il faut dire que la mise en page est reléguée à une page mouvante, les tout petits dessins, un peu tristes au noir sur le papier jauni, n'étaient pas attirants. Le sujet non plus ne me disait rien, un récit de pirate moderne, pas encore tout à fait assez vieillot pour flatter l’œil. Heureusement, un paragraphe, lors d'une lecture transversale, a fini par me réveiller. Et pour tout dire, Hans Allew est un pirate dont les exactions criminelles ne sont pas si mauvaises à lire. Pour être honnête, je n'ai le récit qu'à partir du chapitre III au moment où l'action se précipite après un résumé qui me chuchote que je n'ai pas perdu beaucoup en grimpant en marche.
L'action démarre à Brest, quand le Démocratie, un fier vaisseau de la Marine Française, est baptisé et lancé à flot. Le lendemain, Le Goalec, son armateur se repose dans son château tandis que son épouse et sa fille passent quelques jours de croisière sur leur petit yacht, L'Armor. Le constructeur breton reçoit un invité, le comte de Reversé, dont l'attitude est inexplicablement nerveuse. Avec l'accord courtois de son hôte, le comte envoie un message télégraphique qui semble d'une importance vitale. Le lendemain, après une attente fébrile, il reçoit enfin la réponse et, à la stupeur du châtelain, semble se transformer sous ses yeux en un personnage inquiétant, menaçant. Effectivement, il s'agit d'une félonie, le comte annonce au malheureux que non seulement le Démocratie a été piraté mais ce sont de ses ponts que L'Armor a été abordé et les deux êtres les plus chers de l'armateur kidnappés. Le forban qui a perpétué ces crimes n'est autre que Le Pirate Noir, Hans Allew. La demande de rançon ne tardera pas à arriver, plusieurs millions. Un chapitre d'une intensité dramatique croissante très bien menée.
Ici, j'ai un grand passage à vide, sans numéro et je retrouve les héros, l'armateur et son jeune compagnon, Gael d'une part; d'autre part les dames et le fidèle matelot Boulot, les deux personnages complémentaires sont de fiers garçons de la Bretagne : ténacité, courage et fidélité, bien sûr. Un dernier personnage fait son apparition, il s'agit d'un dilettante anglais, personnification de l'aventurier flegmatique teinté de génie, riche bien sûr, et propriétaire d'un caprice de multimilliardaire, un sous-marin merveilleux, Le Spleen. Après quelques épisodes en mer, Sir John Johnson Corwet rencontre à terre Le Goalec éprouvé, qui nous permet un aperçu de ce profil britannique, amélioré par sa pratique particulière de la langue française :
Quelques Jours après le retour de Mme Le Goalec, sir John se fit annoncer chez l'armateur : Gentlemen, dit-il après s'être incliné à son angle favori (45 degrés), je viens vous,confus et fort vexé... Le femme de vô a rejoint sans que j'aie appris le chose... Je voguais au diable, sur mon cher « Spleen »... Si je avais su plus tôt, j'aurais prévenu vô de l'arrivée d'elle et vô auriez pu aller à son rencontre sur le plage où elle aborda et lui éviter la nuit qu'elle a passée dehors sous le pluie et le vent, à même les froides pierres granitiques du perron... j'ai rongé les poings de moâ... j'ai tire sur les cheveux de moâ, en signe de rage et de désolation. Je viens demander le pardon de vô pour le négligence de moâ et dire à vous que maintenant je cours sauver le jeune fille qui est restée à « Allew-House »... Et, ce disant, sir John Johnson Corwel baronnet, s'inclina (45 degrés) et, flegmatiquement, s'éloigna...
Au chapitre XVI, il semble avoir déjà joué un certain nombre de tours pendables à l'honnête et sérieux criminel, Hans Allew. Entre autres, lui subtiliser Gael et Boulot laissés pour mort par leur bourreau, puis les faire réapparaître en spectres devant les yeux exorbités d'horreur du pirate. Mais le Pirate Noir a conservé ses captives, et c'est uniquement contre une rançon énorme qu'il a rendu l'épouse en la livrant comme un sac sur un côte déserte. Sir Corwet, déterminé à donner la leçon à ce cuistre, repart conquérir l'île d'Allew qu'il harcèle depuis plusieurs semaines. Il réussit à franchir la barrière de mines grâce à un stratagème astucieux réalisé en scaphandre depuis le fond des mers, un épisode qui ne manque pas de rappeler Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, comme celui de la récupération de Gael et Boulot, abandonnés dans leur esquif au milieu de l'océan et sauvés miraculeusement par le sous-marin surgissant comme un léviathan des flots. Hélas, sir John sous-estime les défenses du pirate et, alors qu'il se faufilait dans les quartiers de la captive, il est électrocuté et capturé. Plus grave, son équipage désorienté omet de mettre le sous-marin à l'abri, Hans Allew découvre la machine qui le tourmentait, échouée comme une baleine impuissante sur le sable. Il s'en empare évidemment avec de grands rires moqueurs et insultants. L'influence vernienne s'accentue, utilisée en variante, quand Allew prend possession du bâtiment : "Un grand silence régnait à bord. Le pirate se sentait troublé et mal à l'aise. Un vague effroi l'envahissait, seul, dans ce mystérieux engin." Il inspecte cependant les lieux et comprennant que les "les innombrables appareils : roues immenses, bielles luisantes, énormes pistons, balanciers régulateurs, manivelles, leviers" lui étaient étrangers, il s'en remet à son ingénieur, Gussner (allemand évidemment) qui lui annonce que les appareils sont "ultra-récents et d'un modèle tout autre que ceux en usage". C'est le paragraphe qui m'a attiré l’œil!
Le second de sir Corvet remet curieusement les plans du sous-marin sans discuter, une feinte on s'en doutera, et supervisé par Allew, plusieurs épisodes sont consacrés à la navigation sur et sous les eaux à bord du Spleen. On découvre surtout la vitesse proprement décoiffante du Spleen : 80 nœuds en vitesse de croisière, et bien plus en "quatrième vitesse" même si rien n'est précisé, l'auteur a probablement hésité à s'engager plus loin cette voie! Le pirate, tout à sa joie de maîtriser enfin le sous-marin, a la déconvenue rageuse de découvrir l'évasion de l'anglais pendant les derniers essais. Malgré les recherches massives, sir Corwet n'est pas retrouvé. Pendant ce temps, un paquebot chargé d'or et de passagers est annoncé dans les eaux territoriales du Pirate Noir. Ce dernier ne résiste pas à l'attrait de nouvelles ripailles et à bord du Spleen, il part mener l'abordage ne laissant que quelques hommes à la garde des prisonniers restants. Enfin, pas tout à fait tous ses captifs, ignoble, il embarque les ex-revenants, Gael et Boulot, leur promettant une nouvelle mort en poupe et en grande pompe lors du prochain abordage, dont ils pourront ressusciter à loisir puisqu'ils sont plaisamment immortels...
Voilà l'instant fatal arrivé, c'est la rencontre d'un paquebot chargé de deux milles insouciants et fortunés passagers avec un vil forban sans honneur. Sur le pont, les canons sont engagés, le pavillon noir flotte sinistrement, l’œil du prédateur brille de joie contenue et ordonne la mise à feu lorsque, inexplicablement, au lieu de voguer sus à sa proie, le Spleen fait demi-tour et repart à toute vitesse vers le port d'attache! Le vent de la course à rebours secoue violemment les hommes sur le pont, c'est en rampant misérablement que le pirate et son équipage réintègrent à temps les soutes, terrorisés par cette événement incompréhensible.
Les chapitres XXVIII et XXIX sont deux très belles pages que je présente in extenso en images. Ils expliquent comment après s'être enfui, l'anglais met en œuvre les ressources astucieuses de son esprit et les capacités prodigieuses de son sous-marin pour vaincre à lui-seul toute une armée de bandits. Pour résumer brièvement, le Spleen, véritable engin futuriste, est doté d'une double commande. La seconde, secrète, court-circuite la première et permet à un seul pilote de manœuvrer l'ensemble des machines! Encore mieux, le sous-marin est entièrement sous écoute depuis ce poste dérobé. En se restaurant d'un en-cas arrosé de Bordeaux et de thé, l'élégant anglais emprunte cette fois sa désinvolture à Arsène Lupin. Il s'octroie une cigarette fine et un somme réparateur avant de mettre en déroute les vilains quelques secondes avant l'abordage du paquebot. Il abandonnera les bandits seulement après les avoir dûment effrayés, près d'un îlot désert où ils attendront la justice en tremblant. Seul à bord, "Sir John Johnson Corwet, baronnet, roi des mers" a gagné.
(les pages sont coupées en deux, elles étaient illisibles en conservant l'intégrité de l'affichage)
Les chapitres suivant détaillent les différentes phases de l'action, avec quelques retours en arrière sur l'action, un style qu'affectionne l'auteur, puis c'est la libération des otages, y compris Gael et Boulot retrouvés dans les soutes du Spleen. Les pirates sont livrés à la justice, la fillette rendue à ses parents et les biens volés à leurs propriétaires.
Un récit maritime inspiré par des caractères et des situations littéraires archétypales de l'époque, Jules Verne, Maurice Leblanc, la forte prédominance de héros bretons. Rien de bien original mais un mélange relevé, non dénué d'humour et servi par de belles descriptions, presque romantiques, des étonnantes mécaniques.
Deux écueils dans la reconnaissance de cette œuvre, elle est anonyme. Il est très peu probable qu'elle soit de la plume de José Moselli, qui emploie plusieurs pseudonymes pour voiler ses nombreuses productions, pas plus que celle de Pierre Adam pour les mêmes raisons. En fait aucun des auteurs maison habituels ne semblent pouvoir correspondre au style du texte, Jo Valle, Gaston Choquet, etc. Vais-je rester sur un échec par abandon... Non, pas tout à fait, le roman est édité en deux volumes dans la Collection d'Aventures sous le nom de Madel. Voilà qui n'avance pas bien loin. Madel a été rapproché de l'auteur Franck Madel, pseudonyme de Madeleine Prabonneaud, romancière active au XIXe siècle jusqu'en 1911. Ce qui semble un peu improbable en 1920, de plus l'auteur susdite n'abordait pas du tout ce style de littérature, ayant commis essentiellement des petits romans sages. D'après Jean-Luc Buard, Madel, bien qu'anagramme de Ledam, n'a rien à voir avec ce dernier pseudonyme attribué officiellement à José Moselli. Dans l'état de mes simples connaissances bornée par les ressources du réseau, je me remets aux autres spécialistes pour percer cette identité peu employée.
L'illustrateur n'est pas crédité non plus et les quelques cases signées sont quasiment illisibles. Pourtant, le dessin est joli et animé, rien de suspect ni de laborieux dont on aurait dû se cacher, au contraire. J'ai réussi à déchiffrer Henry St... : Steiner, Stemas?... Des échantillons presque lisibles sont joints, si quelqu'un lit mieux, merci de m'en faire part. La publication en Collection d'Aventures n'apporte pas non plus d'éclaircissement, les illustrations seraient signées Jobbé-Duval dont le style est parfaitement reconnaissable, rien à voir avec l'artiste de la revue.
Parution en Collection d'Aventures (Editions de la Collection d'aventures)
n° 492 Hans Allew, pirate
n° 493 La Chambre sous-marine
***
PS Pour les grands maîtres secrets du Fandom, Le Rocambole 34/35 donne auteur et illustrateur pour inconnus. Le titre est peut-être référencé dans le Versins, mais je ne l'ai (toujours) pas (inutile de ricaner). Par contre, ne traitant pas de grotte, il n'est pas dans les Terres Creuses. Il est totalement absent du Rayon SF et de tous les autres nombreux petits bouquins consacrés à la bibliographie de la SF. Ce n'est pas un polar, donc il n'est pas dans un des deux tomes du Dictionnaire des littératures policières, cette dernière information inutile donnée gratuitement pour signaler qu'il trône dans mes rayons
et [ajouté dans post 1, mais pas en base - à priori : "autres littératures populaires" et "aventures exotiques" seulement]
]]>9 - Le secret de l'U-33 / Jean SIMONET / 1954
5 - Le ministre assassiné / Jean CAMPOCASSO / 1954
Sexy Noire : Opération Pin-Up, Chair cruelle
L'amour à Tampico (désolé juste une "vignette", pas un scan digne de ce nom )
]]>Éditions de l'Atlantique (Biarritz, impr. de C. del Duca) - Collection Aimer Lire (1956-1957)
Une toute petite collection de classiques, 192 pages environ, In-16 (17 cm), 150 fr, avec tout de même de jolies couvertures…
« Douze chefs d’œuvre inoubliables »
(1956)
Histoires extraordinaires / Edgard [sic] POE
L'île au trésor / Robert Louis STEVENSON
Le grillon du foyer / Charles DICKENS
Les rois de l'océan / Gustave AIMARD
Les bandits de l'Arizona / Gustave AIMARD / Couv. Lucien Nortier
Le capitaine Pamphile / Alexandre DUMAS / Couv. Lucien Nortier
Le dernier des Mohicans / Fenimore COOPER
La case de l'oncle Tom / BEECHER-STOWE
Contes des milles et une nuits
Le roi des montagnes / Edmond ABOUT
La petite Fadette / George SAND
(1957)
Les trappeurs de l'Arkansas / Gustave AIMARD
La BNF n'indique aucun nom de traducteur et d'illustrateur...
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